30/03/2015 09:56

Nicolas Sarkozy se projette vers 2017 et promet "un projet républicain d'alternance, fort, réaliste et profondément nouveau"

S'estimant renforcé dans sa stratégie avec des départementales "nettement gagnées" par la droite et le centre, Nicolas Sarkozy se projette vers 2017 en promettant "un projet républicain d'alternance, fort, réaliste et profondément nouveau", au coeur du nouveau parti qu'il s'apprête à fonder.

L'UMP, alliée à l'UDI et au MoDem, se retrouve aux commandes de 66 départements (de 1.125 à 1.155 cantons), avec un gain de 25 départements, dont la Corrèze et l'Essonne, les très symboliques fiefs du président François Hollande et de son Premier ministre Manuel Valls.

Autres prises de guerre: le Nord, fief de Martine Aubry, ou la Seine-Maritime, celui de Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères. Un seul revers: le basculement de la Lozère à la gauche, qui ne contrôle plus que 34 départements.

La droite républicaine et le centre ont ainsi fait mieux qu'inverser la tendance (jusqu’ici, la gauche détenait 60 départements, la droite 40), objectif de base revendiqué au fil des meetings de campagne.

"L'alternance est en marche, rien ne l'arrêtera": dimanche soir devant les caméras, le président de l'UMP lance ces mots - les mêmes que ceux prononcés par lui au soir du premier tour - sur un ton de défi.

Défi envers la majorité, dont aucune jusqu'ici n'avait "perdu autant de départements", assure M. Sarkozy, bien que ce soit la première fois qu'on renouvelle l'ensemble des conseillers départementaux (ex-cantonaux) du pays (renouvelés jusqu'ici tous les trois ans par moitié).

Défi surtout envers le président de la République et sa politique que les Français, assure-t-il, viennent de "massivement" rejeter. "C'est un désaveu sans appel", selon l'ex-chef de l'Etat, qui s'exprimait devant la presse, au siège de son parti à Paris, réitérant ses accusations de "mensonges" contre le couple exécutif.

M. Sarkozy semble également défier les ténors de l'UMP, ses futurs concurrents à la primaire de 2016. S'il est vrai que contrairement à Alain Juppé ou François Fillon, il n'a toujours pas annoncé sa candidature à la pré-présidentielle, personne ne doute que telle soit son intention.

Accusé à gauche mais aussi à droite d'avoir eu des débuts poussifs après son retour en politique en novembre, Nicolas Sarkozy peut aujourd'hui se sentir conforté dans sa stratégie: d'abord rassembler son camp pour faire oublier la guerre entre copéistes et fillonistes qui avait failli le faire exploser.

Ça peut vous interesser

Ailleurs sur le web

Vos réactions

Portrait de phix
30/mars/2015 - 11h36

Pour ces élections, les français n'ont pas voté pour Sarkosy mais contre Hollande, l'inverse des présidentielles. Mais quel projets, quels solutions pour la France a-t-il, et pourquoi il n'en parle toujours pas? Pourquoi ne pas les avoir mis en œuvre avant ? Les Français ne seront pas naïfs en 2017, et beaucoup hésiteront devant l'urne à lui redonner un tour de manège.

Portrait de Gary
30/mars/2015 - 10h47

Que tous ses politiques se disent bien que cela fait 40 ans que les Français votent gauche , droite en alternance ! En gros les Français jouent toujours au ping pong et ne sont jamais contents !

Portrait de Βutters
30/mars/2015 - 10h46

#NS2017 ! smiley

Portrait de claud34
30/mars/2015 - 10h12

Comme en France nous avons la fâcheuse habitude de tout copier sur les américains, il y aura bientôt les démocrates et les républicains. La question est de savoir qui seront les gentils et qui seront les méchants.