
Dans un entretien accordé au Monde, Nicolas Demorand annonce sa démission de Libération, où il occupait le poste de directeur depuis mars 2011.
Rappelons qu'il a dû faire face ces derniers temps à quatre votes de défiance.
Il explique: "Ma décision est d'abord dictée par la situation de ces derniers jours. Libération vit désormais une crise ouverte, je cristallise une partie des débats et j'estime qu'il est de ma responsabilité de patron de redonner des marges de manœuvre et de négociation aux différentes parties. J'espère que mon départ permettra aux uns et aux autres de retrouver la voie du dialogue."
Et d'ajouter: "J'ai reçu hier encore le soutien plein et entier des actionnaires et je prends cette décision parce que j'estime qu'il faut débloquer la situation dans laquelle se trouve Libé, avec un affrontement très clair entre la rédaction et une partie de l'actionnariat. J'ai été confronté, pendant mes trois ans passés à Libération, à des crises sévères, mais c'est la première fois qu'il m'apparaît clair que je dois bouger."
Nicolas Demorand explique également ses absences au journal, qui lui ont été reprochées: "J'ai découvert en arrivant que mon boulot serait de chercher de l'argent tous les jours. Donc ça a été l'essentiel de mon activité et c'est très chronophage. (...)
J'ai réussi à équilibrer les comptes deux années de suite. J'ai cherché des actionnaires en étant aux limites de mon mandat. J'ai suscité des rapprochements potentiellement féconds. Mais les choses ne se sont pas concrétisées. Ce n'est pas de mon fait, n'étant pas actionnaire de Libé."
Et le journaliste de poursuivre: "J'ai fait tout ce qui était en mon pouvoir. Je garde des souvenirs qui marqueront ma vie de journaliste, par exemple la campagne présidentielle de 2012. Une chose dont je suis fier : j'ai pu mettre à de nombreuses reprises la culture à la « Une », que ce soit sur le dernier livre de Pierre Bourdieu sur Manet ou sur les travaux de Pierre Rosenvallon. Libération est et reste un endroit où on peut faire un journalisme qu'on ne peut pas faire ailleurs."
Vos réactions
Bon débarras ! Trop de Unes ignobles et inacceptables.
il était temps mais rien ne va changer!
ils cherchent des actionnaires pour un investissement inversé....
Parachute ? ? ?
C'est combien la prime de depart a Liberation?
c'est le mec qui voit des complotistes partout !
dommage qu'il ne soit pas né en Russie,
il aurait fini commissaire politique
Le capitaine qui abandonne le navire qui est en train de couler. Bravo!!! Pauvre bobo de gaucho!!! J'espère que ce journal qui est à la cause du gouvernement fermera ses portes
pourquoi ?
Et bien, lisez l'article!...
Réagissez
Nouveau ?
Inscrivez-vousDéjà membre ?
Mot de passe oublié ?