10/03/2013 13:53

Des stars engagées rendent hommage à Hugo Chavez

La mine grave, Sean Penn a assisté aux obsèques d'Hugo Chavez à Caracas, une présence remarquée d'une des ces figures engagées de Hollywood qui avaient placé l'ex-président vénézuélien sur un piédestal, défiant Washington et son antipathie pour le régime.

Le comédien connu pour son militantisme de gauche a été le seul à se déplacer pour enterrer celui qu'il appelait son "ami", mais il appartient à une mouvance d'acteurs et de réalisateurs engagés qui ont rendu hommage au chef de l'Etat controversé immédiatement après son décès.

Oliver Stone, Danny Glover, Michael Moore n'ont pas tari d'éloges à l'égard d'Hugo Chavez, qui s'est éteint mardi à l'âge de 58 ans des suites d'un cancer.

C'était "un grand héros pour la majorité de son peuple et pour tous ceux qui se débattent à travers le monde", a déclaré le réalisateur Oliver Stone, qui avait interviewé le président vénézuélien pour un documentaire en 2009.

"Haï des classes (sociales) bien établies, Hugo Chavez restera à jamais dans l'histoire", a-t-il ajouté, dans un communiqué, en concluant par un: "Mon ami, repose en paix, (une paix) pleinement méritée".

L'acteur noir Danny Glover, qui a incarné le coéquipier de Mel Gibson dans "L'arme fatale", a salué Chavez comme un "champion social".

"Je me joins aux millions de Vénézuéliens, Latino-américains, Caraïbéens et aux amoureux de la liberté à travers le monde qui l'ont considéré comme un champion social de la démocratie centrée sur le peuple", a-t-il écrit.

Sean Penn, très ému vendredi, n'a pas fait de déclaration publique lors des funérailles de celui qu'il avait rencontré en privé à plusieurs reprises.

En apprenant sa mort, l'acteur oscarisé que Chavez avait qualifié "d'amis des causes justes", avait déclaré: "Les Américains ont perdu un ami qu'ils avaient toujours ignoré. Et les pauvres à travers le monde ont perdu un champion. Moi, j'ai perdu un ami que j'avais le bonheur d'avoir".

Ce soutien s'inscrit dans une longue tradition hollywoodienne d'engagement politique initiée par Charlie Chaplin accusé de communisme, puis de Jane Fonda alias "Jane Hanoï" taxée d'anti-américanisme au Vietnam, ou encore George Clooney, arrêté au Soudan l'an dernier.

Un engagement qui n'est pas toujours sans risques, quand il va à l'encontre des intérêts américains.

"Les Américains en général veulent que leurs stars disent publiquement ce que les Etats-Unis font de bien", explique Steven Ross, professeur à l'Université South California, expert des liens entre politique et Hollywood.

"Ils ne veulent pas entendre Jane Fonda, Sean Penn, Oliver Stone ou Danny Glover leur dire ce qui va mal en Amérique ou comment des dirigeants étrangers comme Chavez, malgré toutes les restrictions (mises en place), ont aussi fait avancer la cause de la démocratie".

Sean Penn, Susan Sarandon, Tim Robbins, qui avaient clamé leur opposition à la guerre en Irak en 2003, "sont parvenus à garder leur carrière, mais Chaplin et Edward Robinson, accusés d'affinités avec les communistes, ont vu leur carrière de star s'éteindre".

Un risque que Sean Penn n'a pas peur de courir: juste avant son départ pour Caracas en soutenant ouvertement le successeur désigné de Chavez. "Le Venezuela et sa révolution vont perdurer sous le leadership établi du vice-président (Nicolas) Maduro".

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Vos réactions

Portrait de SUP3RN0VA
10/mars/2013 - 20h03
John803 a écrit :

 

alphabétisation/eau : faux. Des PED sont largement en dessous de ce taux.

 

salaire médian : que n'aurait-on pas dit si cela avait régressé.

 

médecine : vous vouliez qu'il forme 20 000 médecins vénézuéliens en claquant des doigts ? Ce sont des études longues, et même nous en France on a une pénurie en la matière, donc on devrait bien se garder à donner des conseils... Ce n'est pas en 14 ans qu'on forme 20 000 médecins, surtout que ce problème est à relier au taux d'aplhabétisation à l'origine très bas, justement... D'autre part, il faut garder à l'esprit que les démographies sont différentes. Ce pays contient une forte proportion de la population jeune, dont certains ne sont même pas en âge d'être médecins, justement... En attendant, Chavez a répondu de manière pragmatique à un problème immédiat : "pas assez de médecins ? On n'attend pas 40 ans le temps qu'il y en ait suffisament --> on fait venir des médecins."

 

Cuba : je ne vous parle pas du Cuba de maintenant où des terres agricoles sont privatisées. Heureusement que le pays a changé sur certains points depuis 50 ans, en même temps que le monde change lui-même... Je vous parle du début, quand Castro est arrivé, il n'y avait ni gestion collective, ni programme pour répondre aux besoins nutritionnels de la population, l'agriculture était complètement désordonnée et ne donnait rien du tout dans ce pays... Castro a imposé la culture de la canne à sucre, du riz et de la patate douce, avec une gestion rigoureuse et un système de plannification, parfois même en se rendant sur place lui-même en voiture (chose qu'on ne voit plus aujourd'hui, évidemment)... Sans une telle politique, Cuba serait probablement encore au même point qu'il y a 60 ans, avec quelques paysans qui cultivent 3 pommes de terre à moitié pourrie sur leur petit lopin de terre...

 

Par ailleurs, quand on parle de Cuba, je remarque qu'il est de bon ton de dénoncer le méchant régime castriste... Par contre, je ne vois pas beaucoup de voix s'élever contre l'embargo américain... Toujours en vigueur depuis 51 ans, mais tout le monde trouve cela normal, même à l'ONU, où c'est le silence radio complet...

Même la "superstar" Obama (je me souviens de l'Obamania de 2008... Tout le monde le trouvait génial, etc...), qui vient d'entamer son deuxième mandat, n'a toujours pas mis un terme à cet embargo qui pénalise le peuple cubain bien plus que ses dirigeants...

 

Pour finir, je ne suis ni copain avec Castro, ni avec Chavez, il y a matière à critiquer sur bien des points. Mais dire que ces deux là n'ont rien fait pour leur pays, encore une fois, c'est complètement faux. Dire le contraire, c'est soi être complètement ignorant, soit être de mauvaise foi...

 

Personnellement, je vois la période Chavez au Vénézuela comme une transition nécessaire d'un pays qui revient de loin et, sans cette transition, le pays serait toujours au même point qu'il l'était il y a plus de 15 ans... Un pays qui progresse, même si certains considèreront que c'est à petit pas, reste un pays qui progresse...

 

Maintenant, place à l'avenir, et c'est aux Vénézuéliens de le choisir...

Eau : il y a des compures d'eau quotidienne durant des heures

Alphabétisation : le chili (le pays d'amérique du sud le plus libéral économiquement) et l'argentine ont un meilleur taux.

Salaire médian : vous énoncez des chiffres falacieux et c'est moi le méchant ?

Médecine : Je n'ai pas dit que c'était une mauvaise solution, j'ai dit qu'il n'avait aucun mérite

Embargo américain : je m'oppose à tout dispositif altérant le libre-échange, l'embargo compris.

 

Portrait de SUP3RN0VA
10/mars/2013 - 19h02
John803 a écrit :

 

Pauvre imbécile. Tu ne connais strictement rien au Vénézuela pour dire des conneries pareilles, tout comme tout ceux qui tiennent les mêmes discours que toi.

 

Lorsque Chavez est arrivé au pouvoir, le taux d'alphabétisation de la population frôlait les 50%... Il est désormais de 86%.

Lorsque Chavez est arrivé au pouvoir, le salaire médian tournait aux alentours de 400 euros... Aujourd'hui, pas mal de Vénézuéliens peuvent toucher jusqu'à 800 euros, voire plus.

Lorsque Chavez est arrivé au pouvoir, beaucoup de personnes n'avaient pas accès aux soins... Il a fait venir plus de 20 000 médecins de Cuba.

 

Tout n'est pas parfait au Vénézuela. Il est certain qu'il y a des choses à redire au niveau de la liberté de la presse ou encore de la liberté politique, mais une autre chose est également certaine : le Vénézuela est dans une situation bien meilleure aujourd'hui qu'en 1999.

Ce que je viens de citer, à savoir répondre à certains besoins premiers (manger, boire, et se faire soigner), c'est déjà beaucoup et j'ai même envie de dire que c'est l'essentiel par dessus tout. Faire des caricatures dans la presse ou critiquer librement le pouvoir en place, c'est bien, mais ça reste impossible quand on crève la dalle et qu'on meurt de famine.

 

Dire que Chavez n'a absolument rien fait en 14 ans relève d'une imbécilité crasse et d'une ignorance totale. C'est exactement la même chose qu'un imbécile qui dirait que Castro n'a rien fait pour Cuba... Les personnes qui disent ça n'ont certainement pas connu ce qui se passait avant Castro : sous Batista, Cuba était presque à l'âge de pierre. Le pays était tellement mal géré qu'il y avait même certains cas de famine, ce qui est quand même le comble pour un pays essentiellement agricole...

Alors :

alphabétisation : comme tous les PED

salaire médian : corrigé après l'inflation (de 30%/an), il a quasi pas augmenté (0,8%/an).

Médecine : donc il a rien fait, il avait aussi comme projet récemment de construire 11 hôptiaux, seuls deux ont pût être constuits.

Eau : les habitants n'habitant pas la capital souffrent de nombreuses pénuries, comme pour l'électricité.

Cuba : certaines terres agricoles sont privatisés pour dynamiser le secteur agricole.

 

Portrait de SUP3RN0VA
10/mars/2013 - 18h57
olivierclaude a écrit :

Staline et Mao n ont jamais été elus par le peuple a ce que je sache? apres que Chavez est eu des tendances autoritaire certe c est possible mais lui au moins  n etait pas dirigé par note de service de goldmann sachs 

Si, il y a toujours eu des élections dans les paradis soviétiques... 

C'est vrai que goldmann sachs dirige le monde ...

Arrêtez votre délire, il n'y a pas plus politiquement correct et démago que s'attaquer à la "grande méchante finance de l'ultra-néo-libéralisme". Tous les candidats à la présidentielle l'ont fait. 

 

Portrait de SUP3RN0VA
10/mars/2013 - 18h54
Priority a écrit :

ça prouve surtout que partout ou la richesse du sous sol echappe à certains interêts il se trouve toujours des forces politiques pour ennoncer que le bonheur du peuple passe par la captation des richesses en question , Le Venezuela est le pays ou les bas salaires sont les plus hauts du continent sud américain et ou le taux de pauvreté  est le plus faible .... 

Pas du tout, le salaire médian a évolué trois fois moins vite que le reste de l'amérique du sud. Quant au seuil de pauvreté, ce pays n'est pas en tête mais dans la moyenne, sauf que les autres n'ont pas de pétrole. Le seul pays qui est vraiment pire que le Venezuela, c'est la bolivie dont les dirigeants étaient les grands amis de Chavez. En général, il y a une corrélation positive entre la liberté économique et la prospérité ...

 

Portrait de resojanaff1
10/mars/2013 - 17h01
Priority a écrit :

ça prouve surtout que partout ou la richesse du sous sol echappe à certains interêts il se trouve toujours des forces politiques pour ennoncer que le bonheur du peuple passe par la captation des richesses en question , Le Venezuela est le pays ou les bas salaires sont les plus hauts du continent sud américain et ou le taux de pauvreté  est le plus faible .... 

+10000 je dirais même smiley

 

Portrait de Koro
10/mars/2013 - 15h57

Les stars en font trop sur lui smiley

Portrait de samoa
10/mars/2013 - 15h38

Et dire qu'ils ont ratés celui de kadafhi, Hitler, Mao ... c'est balo

Portrait de SUP3RN0VA
10/mars/2013 - 15h10
Gastro a écrit :

On va revenir en France, le sujet qui nous importe il me semble

Concernant la com, joli billet de MAM sur Libé : L’ex-ministre UMP Michèle Alliot-Marie balance sur l’ancien président Nicolas Sarkozy. Dans son livre Au cœur de l’Etat (Plon), paru jeudi, elle dénonce notamment «le côté artificiel, voire mensonger» des méthodes de communication du candidat UMP à la présidentielle. «Avant son élection en 2007, je voyais toujours Nicolas Sarkozy arriver entouré d’une nuée de caméras. Certaines portaient les sigles de TF1, France 2, etc., mais d’autres étaient sans marque, écrit-elle. Ces caméras, placées par le cabinet même de Nicolas Sarkozy, étaient destinées à véhiculer une image de futur président qui monopolise l’intérêt des médias». Une stratégie gagnante.

Vous en pensez quoi?

Je me fou complétement de la droite. 

 

Pour revenir au Venezuela, la gauche, le centre et la droite se sont coalisés pour barrer la route à Chavez, vous pensez pas que c'est signe de quelque chose qui va mal ?

 

Portrait de resojanaff1
10/mars/2013 - 15h01
Gastro a écrit :

Il mérite largement l'hommage de ces stars

+5 smiley

 

Portrait de SUP3RN0VA
10/mars/2013 - 14h56
Gastro a écrit :

Déja pour moi une dictature empêche l'opposition de se manifester ce qui n'était pas son cas...

D'autre part : Chavez est essentiellement critiqué : pour avoir exproprié pas mal de multinationales et entreprises US/occidentales qui faisaient ce que toutes font dans les pays du tiers monde. Et alors ?

Oui c'est vrai il y avait une opposition, qui avait le droit à 5 min/j sur la télévision (qui totalement soumise au gouvernement) alors que Chavez lui avait le droit à des heures de propagande quotidienne (vous imaginez cela transposer aux élections présidentielles françaises ? Des heures pour sarko et 5 min que se partage les 9 autres ? Pourtant, la France n'est pas franchement un exemple de démocratie ...)

 

Vous croyez vraiment que je parlais des multinationales. Elles n'ont pas fermé, leur nombre aurait de toute façon été insignifiant et comme vous l'avez présisé, elles ne sont pas venezuéliennes. Non, je parlais de toutes ces petites entreprises, sans salarié ou avec un ou deux, qui faisaient vivre des millions de personnes. Par exemple, le commerçant du coin, le coiffeur etc. Bah aujourd'hui ils sont au chômage.

 

Portrait de SUP3RN0VA
10/mars/2013 - 14h33
Gastro a écrit :

Quel rapport? il n'a pas de sang sur les mains lui... juste avoir fait passer le seuil de pauvreté de 60% à 20%, un crime? sans parler des soins et de l'éducation scolaire

Il a réussi a faire baisser le seuil de pauvreté d'un des pays en développement les plus riches en pétrole (et potentielement le plus riche). Ca a dut être compliqué ... De plus, le revenu médian a très peu augmenté pendant son règne, bien moins vite que les autres pays en développement. 

De plus, le seuil de pauvreté est plus proche des 30%. L'inflation est catastrophique (30%). Il a fait passer ce pays de statut du bon élève en amérique latine en matière de démocratie à celui de quasi dictature. C'est également le plus corrompu d'amérique du sud. Il possédait même ses milices personnelles. 

La moitié des entreprises ont fermé. La criminalité monte en flèche. Les habitants manquent de plus en plus d'eau et d'électricité. 

Est-ce un criminel ? Oui.

 

Portrait de SUP3RN0VA
10/mars/2013 - 14h04

Ils ont toujours pas retenu les leçons de staline et de mao, il y a vraiment des c** sur cette planete...