07/03/2023 20:17

Retraites - Nouvelle mobilisation samedi 11 mars ainsi que mercredi 15 mars - La CGT annonce 3,5 millions de manifestants en France contre 1,280 million selon la police

20h18: L'intersyndicale annonce une nouvelle mobilisation ce samedi 11 mars ainsi que la semaine prochaine, le mercredi 15 mars, le jour de l'examen du texte de la réforme des retraites par la commission mixte paritaire.

19h43: La CGT annonce 3,5 millions de manifestants en France, ce qui serait une participation record alors que la police annonce 1,28 million.

18h29: Plus de 2000 foyers ont été privés d'électricité en début d'après-midi à Annonay, fief du ministre du Travail Olivier Dussopt, en marge de la mobilisation contre la réforme des retraites, a rapporté Enedis, qui n'exclut pas la piste de coupures «sauvages» de la part de grévistes. Ces interruptions s'ajoutent aux coupures provoquées par des grévistes qui ont affecté plus de 4 000 usagers mardi à Boulogne-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais, et Neuville-en-Ferrain, dans le Nord, visant des zones industrielles et commerciales.

À Annonay, ville dont Olivier Dussopt - en première ligne sur la réforme des retraites - a été maire (2008-2017) puis député (2007-2022), «près de 2 200 clients étaient privés d'électricité en début d'après-midi. Le rétablissement est en cours mais 200 clients demeuraient sans courant à 16h30», a indiqué Enedis, confirmant une information du Dauphiné Libéré. Le distributeur d'électricité n'était pas immédiatement en mesure de déterminer les causes des coupures ardéchoises, mais «n'exclut pas la piste de coupures sauvages de grévistes.» «Nous sommes en train d'enquêter. Si c'est le cas, Enedis portera plainte.»

Un journaliste de l'AFP a pu constater les coupures de courant dans le centre-ville d'Annonay, où s'est tenue une manifestation mardi, mais aucun syndicaliste n'avait à ce stade revendiqué de coupures sauvages. La marche a rassemblé entre 5 500 (préfecture) et 12.000 manifestants (CGT) dans cette ville de quelque 16.000 habitants. Plus tôt mardi, d'autres coupures avaient affecté les Hauts-de-France.

18h10: A 17 heures, les forces de l'ordre avaient interpellé à Paris 13 personnes, indique la préfecture de police.

17h32 : Les incidents se poursuivent à Paris avec entre 1.000 et 1.200 black blocks qui seraient présents dans les rues de la capitale.

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17h12 : La CGT annonce 700.000 manifestants à Paris, ce qui serait une participation record

16h42: Un militant CGT qui participait à la marche contre la réforme des retraites  à Saint-Etienne s'est très grièvement blessé à la tête en tombant d'une statue près de l'hôtel de ville. Vers 13h00, ce quadragénaire brandissant un drapeau de la CGT est monté sur l'une des deux statues de bronze installées de chaque côté des marches permettant d'accéder à l'hôtel de ville. Il a chuté sur la tête d'une hauteur de plusieurs mètres contre des dalles en pierre, ont rapporté à l'AFP des sources policière, municipale et syndicale. Selon les secours, l'homme est dans un "état très grave".

16h28: Les députés Renaissance qui voteraient contre, s’abstiendraient ou ne voteraient pas la réforme des retraites seront exclus du groupe et perdraient leur place en commission, selon  une information de LCP. Cette décision a été prise alors que selon les informations du Figaro, l'ancienne ministre Barbara Pompili et deux députées de son parti En Commun ne devraient pas voter le texte sur la réforme des retraites, que ce soit sous la forme d'une abstention ou d'un vote contre.

15h56: De nouvelles violences ont éclaté à Paris avec de très nombreuses destructions avec une voiture de SOS Médecins qui a été saccagée par les manifestants à coups de pierres et de panneaux de signalisation

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15h36: A Bordeaux, 100 000 personnes ont manifesté, de source syndicale, tandis que la préfecture de Gironde évoque elle 15 600 manifestants, rapporte France Info

15h22: La tension monte d'un cran à Port-Royal à Paris, où des manifestants cagoulés ont lancé des projectiles envers les forces de l'ordre. Un groupe radical a cherché à s'emparer de barrières de chantier, pour en faire des projectiles, selon la préfecture de police. 

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15h17: Le point au milieu de l'après-midi - Les syndicats, qui jouent leur va-tout face au gouvernement à quelques jours d'une probable adoption de la réforme des retraites au Sénat, ont salué mardi une "mobilisation historique", appelant le gouvernement à ne pas y "rester sourd", même si les taux de grévistes étaient en deçà des records. Pour cette sixième journée d'action contre la réforme des retraites, les syndicats avaient annoncé vouloir mettre la France "à l'arrêt".

Peu avant le départ du cortège parisien vers 14H00, le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger, a salué une "mobilisation historique au regard des 40 ou 50 dernières années" avec environ "20%" de manifestants en plus que lors de la journée du 31 janvier.

Celle-ci avait réuni 1,27 million de participants selon les autorités, 2,5 millions d'après les organisateurs. "On a réussi notre pari qui était de montrer la détermination du monde du travail", a poursuivi le leader de la CFDT, estimant que le gouvernement "ne peut pas rester sourd" à cette mobilisation contre le report de l'âge légal de départ de 62 à 64 ans.

Unn barrage filtrant mis en place par la CFDT à Miramas, dans les Bouches-du-Rhône, pour protester contre la réforme des retraites, le 7 mars 2023

Son homologue de la CGT Philippe Martinez a assuré à ses côtés que "ça va être la plus forte journée de mobilisation depuis le début de ce conflit", mettant en garde l'exécutif contre "un passage en force (qui) ne ferait que mettre le feu aux poudres". Mais les taux de grévistes étaient un peu en deçà des meilleurs scores enregistrés depuis le début du mouvement, chez les cheminots comme chez les enseignants. Une nouvelle réunion de l'intersyndicale est prévue dans la soirée pour décider des suites du mouvement.

Une France à l'arrêt, "c'est évidemment mauvais pour nos concitoyens", et "les premiers pénalisés, quand on a des grèves, ce sont les Français les plus modestes", avait critiqué lundi soir la Première ministre Elisabeth Borne, défendant une réforme qui assurera la pérennité d'"un des piliers de notre modèle social". Les premiers cortèges étaient fournis, à un niveau comparable à la mobilisation record du 31 janvier.

Ils étaient notamment entre 6.000 (préfecture) et 30.000 (CGT) à Nice, entre 13.000 et 23.000 à Bayonne, entre 20.500 et 55.000 à Grenoble ou encore entre 7.000 et 16.000 à Tarbes (Hautes-Pyrénées).

A Marseille, où la journée avait débuté avec le message "l'heure est grève" écrit à la bombe sur plusieurs murs de la ville, la CGT a fait état de 245.000 manifestants (contre 205.000 le 31 janvier), 30.000 selon la préfecture (40.000 le 31 janvier). La CGT avait prévu au total 265 rassemblements. Les renseignements anticipaient, selon une source policière, entre 1,1 et 1,4 million de participants mardi, dont 60 à 90.000 à Paris.

De nombreux barrages routiers étaient recensés, de Perpignan à Miramas (Bouches-du-Rhône) en passant par Poitiers ou Rennes, où des manifestants ont bloqué un important axe routier provoquant de "nombreuses dégradations" selon la préfecture.

15h12: Près d'un agent sur quatre est en grève dans la fonction publique d'Etat, annonce le gouvernement. La mobilisation des fonctionnaires contre la réforme des retraites connaît mardi un net regain, avec 24,4% des 2,5 millions d'agents de la fonction publique d'État en grève à la mi-journée, selon le gouvernement, contre moins de 5% lors de la grève du 16 février. La mobilisation touche par ailleurs mardi à la mi-journée 11% des 2 millions d'agents de la fonction publique territoriale et 9,4% dans le versant hospitalier (sur 1,2 million d'agents), selon les chiffres du ministère de la Fonction publique. Le 16 février, le taux de grévistes s'était élevé à 1,3% dans le versant territorial et à 7,1% dans les hôpitaux à la mi-journée. En hausse, la mobilisation n'atteint cependant pas les sommets de la première journée de grève contre la réforme des retraites: le 19 janvier, 28% des fonctionnaires d'État, 11,3% des agents de la territoriale et 9,9% des agents hospitaliers étaient en grève à la mi-journée. Depuis cette première journée, les taux de grévistes avaient décliné à presque chaque nouvelle mobilisation. Comme depuis le début du mouvement, l'ensemble des huit syndicats représentatifs de la fonction publique ont appelé à la grève mardi contre le projet de réforme des retraites du gouvernement, dont la mesure phare prévoit de repousser de 62 à 64 ans l'âge légal de départ.

15h11: Au Sénat, Gabriel Attal déclare: "Nous avons toujours écouté ceux qui s'opposaient à cette réforme dans un cadre démocratique, institutionnel. Je continue en revanche à dénoncer ceux qui appellent au blocage partout, tout le temps, et à mettre - pour reprendre certains mots - l'économie française à genoux". "Vous me permettrez de faire référence à ces dizaines de millions de Français qui font tourner le pays aujourd'hui, comme tous les autres jours, malgré les grèves, malgré les blocages, malgré les manifestations. Ils sont aussi légitimes à ce que l'on parle d'eux", ajoute le ministre de l'Action et des Comptes publics. 

14h56: A la mi-journée, EDF comptait 41,5% de grévistes, selon la direction.

14h54: Le trafic sur le métro parisien s'améliorera demain, mais restera "très perturbé" indique la RATP

La RATP a annoncé prévoir une amélioration du trafic mercredi dans le RER et les autobus, pour le deuxième jour de grève dans les transports parisiens contre la réforme des retraites, mais le service sera toujours très dégradé dans le métro.

Le RER connaîtra un trafic plus régulier avec deux trains sur trois sur le A et un sur deux sur le B. Autobus et tramways rouleront quasiment normalement.

En revanche, dans le métro, hormis les lignes 1 et 14 (automatisées) et la 4 où le trafic sera normal, les autres lignes ne proposeront qu'entre un quart et la moitié du service habituel.

Elles fermeront pour certaines plus tôt que d'habitude, même si elles seront généralement ouvertes aussi en dehors des heures de pointe, contrairement à la journée de mardi.

La RATP s'avance aussi sur la journée du jeudi 9 mars et prévoit une nouvelle amélioration du trafic avec un métro qui ne serait plus que "perturbé", un RER A roulant quasiment normalement comme les autobus et tramways, mais un RER B "très perturbé".

Pour mercredi, dans le détail, les lignes 3, 10 et 13, fermeront à 20H00 et proposeront un service équivalent à la moitié ou le tiers de l'offre habituelle.

La 6 et la 11 seront indisponibles à partir de 22H00, tandis que la 3bis ne sera ouverte qu'aux heures de pointe du matin et la 8 seulement de 06H00 à 10H00 puis de 16H00 à 20H00.

Toutes les autres lignes (2, 5, 7, 7bis, 9 et 12) iront jusqu'à la fin de service mais avec un service dégradé également. Contrairement à mardi, tous les métros circuleront cette fois sur l'ensemble des lignes, de terminus à terminus.

14h51: Sur Twitter, un journaliste de France 3 Bretagne indique avoir été pris à partie lors de la manifestation à Rennes. Sa caméra a d'ailleurs été endommagée

 

 

 

14h44: A Marseille, les manifestants bloquent le centre commercial "Les Terrasses du port". Une centaine de manifestants sont présents sur place pour bloquer l'entrée du centre commercial, qui a fermé ses portes.

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14h19: Le cortège parisien s’est élancé du boulevard Raspail en direction de la place d'Italie

13h58: Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a salué mardi une « mobilisation historique », « mieux que le 31 janvier », son homologue de la CGT Philippe Martinez assurant à ses côtés que « ça va être la plus forte journée de mobilisation depuis le début de ce conflit ».

Avant le départ du cortège parisien pour cette sixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, M. Berger a fait état d’« environ 20% » de manifestants en plus que lors de la journée du 31 janvier qui avait réuni 1,27 million de participants selon les autorités, 2,5 millions d’après les organisateurs.

« On a réussi notre pari qui était de montrer la détermination du monde du travail », a affirmé le leader de la CFDT, estimant que le gouvernement « ne peut pas rester sourd » à cette mobilisation. L’intersyndicale va d’ailleurs « envoyer un courrier ce soir » à Emmanuel Macron, « pour lui demander à être reçue et qu’il retire le recul de l’âge de départ » de 62 à 64 ans, a indiqué le chef de Force ouvrière, Frédéric Souillot.

« Le moins qu’il puisse faire, c’est d’arrêter de jouer les gros bras et d’essayer de renouer le contact », a complété M. Martinez, mettant en garde l’exécutif contre « un passage en force (qui) ne ferait que mettre le feu aux poudres ». Simon Duteil, co-secrétaire délégué de Solidaire, a pour sa part estimé que « cette semaine est décisive », ajoutant que « c’est pas parce que le gouvernement est droit dans ses bottes qu’on ne va pas gagner ».

« On n’est pas à l’abri d’un éclair de lucidité d’Emmanuel Macron », a ironisé François Hommeril, président de la CFE-CGC, jugeant que « si on appuie là où ça fait mal, on a peut-être une meilleure chance qu’il accepte enfin de revenir à la raison et de retirer son projet ».

Pas au point toutefois de lancer un appel conjoint à la grève reconductible, car « ce sont les salariés et les secteurs qui décident », a rappelé le numéro un de la CFTC, Cyril Chabanier. Chez les enseignants aussi, « ça ne ne se décide pas d’en haut d’un claquement de doigt », a justifié le secrétaire général de la FSU, Benoit Teste.

13h30: "Des individus cagoulés commettent des dégradations contre les commerces situés cours Gambetta à Lyon", a indiqué la préfecture sur Twitter. Plusieurs commerces ont été dégradés. "La police a fait usage de moyens pour obtenir leur dispersion", a précisé la préfète.

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Des individus cagoulés commettent des dégradations contre les commerces situés cours Gambetta à #Lyon.

La @PoliceNat69 a fait usage de moyens pour obtenir leur dispersion.

Désolidarisez-vous de ces individus.#grevedu7mars pic.twitter.com/elVESHiXrq

— Préfète de région Auvergne-Rhône-Alpes et du Rhône (@prefetrhone) March 7, 2023

13h12: Le taux de grévistes à la SNCF atteignait 39% selon une source syndicale à l'AFP, soit moins que le 19 janvier (46,3%), première journée de mobilisation contre la réforme des retraites.

En revanche, la participation dépasse les mobilisations des autres journées et notamment celle du 31 janvier qui avait enregistré 36,5% de grévistes. On compte notamment 76% de grévistes chez les conducteurs et 55% chez les contrôleurs.

13h10: La mobilisation en France contre la réforme des retraites a perturbé les transports entre l’Hexagone et le Royaume-Uni, avec des dizaines de trains et vols annulés et des retards dans les liaisons par ferry. Eurostar, qui gère les trains par le tunnel sous la Manche, a annulé 16 des 26 trains prévus dans la journée entre Londres et Paris et six autres entre la capitale britannique et Bruxelles.

La compagnie a prévenu que les perturbations risquaient de se poursuivre après mardi. Dans le secteur aérien, EasyJet a annulé au moins 18 vols entre le Royaume-Uni et la France, British Airways 13 et Air France a supprimé quatre liaisons entre l’aéroport londonien d’Heahtrow et Paris.

Les liaisons en ferries entre Douvres et Calais ont enregistré des retards dépassant parfois une heure. La compagnie P&O Ferries a recommandé aux passagers de repousser leurs déplacements.

12h57: Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a salué une "mobilisation historique", "mieux que le 31 janvier", son homologue de la CGT Philippe Martinez assurant à ses côtés que "ça va être la plus forte journée de mobilisation depuis le début de ce conflit"

12h54: Selon RMC, la CGT Energie revendique une coupure d'électricité massive dans le nord de la Drôme. Cette coupure qui a débuté vers 8h du matin concernerait au moins 2.800 clients Enedis d’après France Bleu. « Il reste ce mardi midi un millier de clients toujours privés de courant. Les équipes d'Enedis poursuivent leurs action pour rétablir l'électricité dans l'ensemble du secteur dès que possible sans pouvoir donner de délais précis », explique la radio publique.

12h50: Des employés de l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle manifestent contre la réforme des retraites devant la porte 17 du terminal 2E

12h37: Incidents dans le centre-ville de Nantes ce midi entre les forces de l'ordre et des manifestants. Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser une partie de la foule.

12h25: Le ministère de l’Education n’a lui totalisé à la mi-journée que 48 blocages « surtout partiels » de lycées en France, sur un total de 3.720 établissements (soit 1,3%). A Marseille, deux établissements étaient bloqués mardi, les lycée Thiers et Montgrand, a-t-on appris auprès du rectorat. « Plein de lycées se sont réunis pour faire un gros blocus. On essaye un peu de tourner et de se mobiliser tous ensemble », a témoigné à l’AFP Lili Dakhli Voisin, lycéenne à Montgrand.

Du côté des universités, le syndicat L’Alternative a compté mardi matin 22 établissements bloqués dans le pays, dont ceux de Nantes, Strasbourg, Nanterre, Besançon, Sciences Po Bordeaux, Sciences Po Grenoble, Pau, Rennes 2, Nanterre ou Paris 8. A Strasbourg, plusieurs bâtiments étaient également bloqués, selon l’université. Les personnels pouvaient y entrer, mais pas les étudiants.

12h21: Dans une tribune publiée dans Libération, le patron des députés socialiste, Boris Vallaud, dénonce une réforme qui « pervertit la démocratie ». Elle relève d’un « coup de force politique » et « symbolise comme jamais (la) pratique solitaire du pouvoir » d’Emmanuel Macron.

« Ce qui se passe aujourd’hui est crucial » et « le soutien à la mobilisation sociale doit être total », face à « l’entêtement du gouvernement » qui « table sur la résignation des Français », a abondé le député Jérôme Guedj (PS) sur Europe 1. L’écologiste Julien Bayou a dénoncé, au micro de Sud Radio, « la brutalité extrême » de l’exécutif bien décidé à aller jusqu’au bout.

11h35: La sixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites était marquée mardi dans l’éducation par un tiers d’enseignants grévistes et des blocages dans des lycées et des universités dans toute la France. Selon le ministère de l’Education, le taux moyen d’enseignants grévistes est de 32,71%, dont 35,35% dans le primaire et 30,09% dans le secondaire (collèges et lycées), bien en-deçà des chiffres des syndicats.

Les syndicats Snuipp-FSU et Snes-FSU ont de leur côté annoncé des taux de grévistes d’au moins 60% dans le premier et le second degré. C’est la deuxième plus forte mobilisation des enseignants depuis le début du mouvement contre la réforme des retraites, derrière la première journée du 19 janvier (42,35% de grévistes dans le primaire et 34,66% dans le secondaire, selon le ministère).

Le Snes-FSU, premier syndicat du secondaire, a annoncé mardi 60% de grévistes: « des collèges, des vies scolaires, des internats de lycées sont fermés mardi. Dans une France à l’arrêt, les établissements scolaires fonctionnent au ralenti! », assure le syndicat dans un communiqué. Celui-ci lie le combat contre la réforme des retraites avec celui des salaires, sur fond de négociations autour de la revalorisation des enseignants engagées avec le ministère: « augmentez les salaires, pas l’âge de la retraite ! ».

Le Snes-FSU appelle en outre à participer aux mobilisations prévues le 9 mars par les organisations de jeunesse, « et à décider en assemblée générale des suites à donner à la mobilisation, y compris la reconduction de la grève ». Le syndicat majoritaire dit soutenir « d’ores et déjà les établissements qui décideraient de poursuivre la grève après le 7 mars ».

Le Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire (maternelle et élémentaire), a recensé lundi « plusieurs milliers d’écoles fermées et plus de 60% de grévistes ». « La mobilisation doit se poursuivre et s’annonce déjà très importante mercredi 8 mars dans le cadre de la journée de lutte pour les droits des femmes », avait-il ajouté.

La mobilisation lycéenne était mardi comparable à celles des journées d’action précédentes. Le syndicat La Voix Lycéenne a recensé dans un communiqué « près de 300 lycées bloqués, dont 40 en Île-de-France et des dizaines de milliers de lycéens mobilisés devant leur établissement partout en France ».

11h27: Le point sur ce que l'on sait ce matin

Les syndicats veulent mettre la France "à l'arrêt" ce mardi avec des manifestations "historiques", des grèves reconductibles, mais aussi des ronds-points occupés ou spectacles annulés, jouant leur va-tout face au gouvernement à quelques jours d'une probable adoption de la réforme au Sénat.

Les responsables des principaux syndicats ont indiqué mardi matin attendre "plus de deux millions" de manifestants pour cette sixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, qui marque selon eux le début d'une "nouvelle phase" du mouvement social. "Il ne faut pas se résigner, c'est possible de faire reculer le gouvernement sur les 64 ans", a lancé le patron de la CFDT Laurent Berger, qui espère battre le record du 31 janvier (1,27 million de participants selon les autorités, 2,5 millions d'après les organisateurs).

Une France à l'arrêt, "c'est évidemment mauvais pour nos concitoyens", et "les premiers pénalisés, quand on a des grèves, ce sont les Français les plus modestes", avait critiqué lundi soir la Première ministre Elisabeth Borne, défendant sur France 5 une réforme qui assurera la pérennité d'"un des piliers de notre modèle social".

De nombreux barrages routiers étaient recensés, de Perpignan à Miramas (Bouches-du-Rhône) en passant par Rennes, où des manifestants ont commencé à bloquer dans la nuit un important axe, la nationale 24, à grand renfort de poubelles et de feux de palettes, a constaté un vidéaste de l'AFP. La CGT prévoit au total 265 rassemblements. Les renseignements anticipent, selon une source policière, entre 1,1 et 1,4 million de participants mardi, dont 60 à 90.000 à Paris.

11h03: Plus de 60% des enseignants du premier degré devraient être grévistes mardi, selon le Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire. Pas de prévisions pour les collèges-lycées, les enseignants n'étant pas tenus de se déclarer grévistes avec 48 heures d'avance. Des blocages sporadiques par des lycéens sont également attendus. Idem dans les facultés. A Tourcoing (Nord), une dizaine de policiers hors service ont également barré les voies d’accès à l’hôtel de police, à l’appel du syndicat Unité SGP police-FO, a constaté un journaliste de l’AFP.

10h55: A la SNCF, où la grève a commencé dès lundi à 19H00, 80% des TGV Inoui et Ouigo sont annulés, ainsi que presque tous les Intercités, avec des liaisons internationales dégradées voire interrompues entre la France et l'Allemagne et la France et l'Espagne notamment. En Ile-de-France, sur le réseau SNCF, un train sur trois circulait sur les RER A et B et sur les lignes ferroviaires H, K, U, un train sur cinq sur les RER C et D ainsi que sur les lignes J, L, N, R, et un sur dix sur le RER E et la ligne P. A Paris, sur le réseau RATP, le trafic était normal sur les seules lignes 1 et 14 (automatisées).

Deux métros sur trois circulaient sur la ligne 4. Les lignes 6 et 12 sont fortement perturbées. Les autres lignes ne sont elles ouvertes qu'aux heures de pointe (06h30-09h30 et 16h30-19h30) et sur certains tronçons. A Lille, la plupart des bus ne circulaient pas. A Marseille les deux lignes de métro et une ligne de tram sur trois étaient fermées, avec 85% des bus affectés par la grève.

A Nice, aucun tram ne circulera. La SNCF et la RATP en Ile-de-France ont déjà annoncé que le trafic serait encore très perturbé mercredi, tous les syndicats ayant appelé à des grèves reconductibles. Dans les aéroports, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) constatait mardi matin des retards moyens au départ de 10 minutes environ.

La DGAC a demandé aux compagnies de réduire leurs programmes de vols mardi et mercredi, de 20% à Paris-Charles-de-Gaulle et de 30% à Paris-Orly, Beauvais, Bordeaux, Lille, Lyon, Nantes, Marseille, Montpellier, Nice et Toulouse. Air France prévoit d'assurer près de huit vols sur dix, dont la totalité de ses vols long-courriers, sans exclure "des retards et des annulations de dernière minute". Transavia a annulé 30% de ses vols, soit 48 sur la journée. Des manifestants ont également commencé à bloquer dans la nuit de lundi à mardi d'importants axes routiers à Rennes (Ille-et-Vilaine) et Miramas (Bouches-du-Rhône).

10h38: Face "à la situation de blocage" sur le projet de réforme des retraites, Emmanuel Macron doit "trouver une sortie par le haut", "ou bien une dissolution" de l'Assemblée nationale, "ou bien un référendum", a déclaré mardi Jean-Luc Mélenchon à Marseille. "Il y a d'un côté sa volonté à lui, de l'autre côté celle du peuple, à qui doit revenir le dernier mot, évidemment au peuple", a insisté le leader de La France insoumise (LFI), avant le départ de la manifestation marseillaise, sur le Vieux Port, en avertissant que le chef de l'Etat aurait "tort de compter sur le pourrissement" de la situation.

10h15: Les premiers manifestants se préparent pour les manifestations de ce matin dans plusieurs villes de France : Bastia, Tours, Mont-de-Marsan...

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09h52: L'intersyndicale se réunira ce soir à 19h00 dans les locaux de Force Ouvrière, en présence de tous les dirigeants des organisations syndicales pour décider de la suite à donner à la grève d'aujourd'hui, selon BFMTV

09h44: Le point sur la situation ce matin

Manifestations "historiques", grèves reconductibles, mais aussi ronds-points occupés ou spectacles annulés: les syndicats veulent mettre la France "à l'arrêt" ce mardi, jouant leur va-tout face au gouvernement à quelques jours d'une probable adoption de la réforme au Sénat. Une France à l'arrêt, "c'est évidemment mauvais pour nos concitoyens", et "les premiers pénalisés, quand on a des grèves, ce sont les Français les plus modestes", a critiqué lundi soir la Première ministre Elisabeth Borne, défendant sur France 5 une réforme qui assurera la pérennité d'"un des piliers de notre modèle social".

Des manifestants ont commencé à bloquer dans la nuit de lundi à mardi un important axe routier de Rennes (Ille-et-Vilaine), la nationale 24, à grand renfort de poubelles et de feux de palettes, a constaté un vidéaste de l'AFP. Un barrage filtrant de routiers perturbait dès 5H00 un accès routier à Miramas (Bouches-du-Rhône).

Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a prédit lundi une "journée de mobilisation extrêmement puissante" et appelé le président de la République à ne pas "rester sourd". "On peut faire plus fort que le 31 janvier qui était déjà la plus grosse journée de mobilisation depuis le début des années 1990", a-t-il affirmé.

Les syndicats avaient alors rassemblé 1,27 million de manifestants, selon les autorités, plus de 2,5 millions selon les syndicats. Les renseignements prévoient selon une source policière entre 1,1 et 1,4 million de participants mardi, dont 60 à 90.000 à Paris. La CGT prévoit au total 265 rassemblements.

08h16: Les actions de blocage des routes se multiplient selon France Info qui cite plusieurs exemples. Une centaine de camions mènent une opération barrage filtrant au CRT de Lesquin (Nord), à la sortie de l'A23, près de Lille. Les routiers se préparent aussi à bloquer la zone d'activité de La Pilaterie, à Wasquehal, au nord de Lille.

A Perpignan (Pyrénées-Orientales), une opération de blocage est en cours au rond-point du péage Sud, avec des camions en travers de la route. 

Dans l'Essonne, plusieurs rassemblements sont en cours sur les ronds-points, notamment à Coudray-Montceaux avec une vingtaine de manifestants. 

La route de Lorient, à l'ouest de Rennes, a été bloquée dans le cadre de la mobilisation contre la réforme des retraites, ont indiqué dans la nuit de lundi à mardi plusieurs comptes de militants sur les réseaux sociaux, dont celui du collectif étudiant d'extrême-gauche Le Poing levé. Ce collectif affirme que les forces de l'ordre ont utilisé des grenades lacrymogènes pour faire reculer les manifestants.

07h44: À Rennes, de nombreux incendies ont été allumés sur une route nationale où patrouillaient les forces de l'ordre, vers 3 heures du matin annonce le Figaro.

07h30: Les expéditions de carburants depuis toutes les raffineries de France sont bloquées selon la CGT. La CGT annonce que les expéditions de carburants sont ce matin bloquées dans toutes les raffineries de France, alors que celles de Donges et Gonfreville ont voté des mouvements de grève. Un représentant CGT avait soutenu ce lundi qu'« aucune goutte de carburant ne sortirait » de la raffinerie de Donges « jusqu'à vendredi 13h30 ».

06h55 : Pour cette sixième journée d'actions qui s'annonce massive contre la réforme et son report de l'âge légal de départ de 62 à 64 ans, les Français, toujours majoritairement hostiles au projet de l'exécutif, selon les sondages, doivent se préparer à vivre 24 heures d'un pays "à l'arrêt" comme l'ont promis les syndicats. Ceux-ci veulent faire mieux que le 31 janvier, quand la police avait recensé 1,27 million de participants et l'intersyndicale plus de 2,5 millions dans les rues de France. La CGT a recensé 265 rassemblements.

"J’appelle les salariés de ce pays, les citoyens, les retraités à venir manifester massivement", a dit lundi le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger qui demande qu'Emmanuel Macron réagisse enfin face à l'ampleur de la mobilisation. "Le président de la République ne peut pas rester sourd", a exhorté le leader cédétiste.

Solidaires prédit un "tsunami social". Entre 1,1 et 1,4 million de manifestants sont attendus en France dont 60 et 90.000 à Paris avec 300 à 500 éléments radicaux et de 400 à 800 gilets jaunes, a rapporté une source policière.

Si l'exécutif regarde ce qui se prépare dans la rue en exhortant les opposants à la "responsabilité" comme le ministre du Travail Olivier Dussopt ou son homologue en charge des Comptes publics Gabriel Attal, il a aussi un œil sur le Sénat. Au palais du Luxembourg, l'examen du texte a repris avec désormais un peu moins de 3.000 amendements au programme d'ici à dimanche minuit.

"A la veille d’une journée de mobilisation contre cette réforme massivement rejetée par la population (…) pouvons-nous continuer à débattre comme si de rien n’était ?" a interrogé lundi, Eliane Assassi, présidente du groupe CRCE à majorité communiste.

Contre l'avis du gouvernement qui craint "un effet d'aubaine", la majorité de droite a voté un amendement des rapporteurs créant un nouveau type de CDI de "fin de carrière" pour favoriser le recrutement de salariés âgés d'au moins 60 ans. Avec ce "CDI seniors", l'employeur serait exonéré de cotisations famille.

jeanmarcmorandini.com vous propose de regarder cette séquence surréaliste.

 

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Vos réactions

Portrait de KERCLAUDE
8/mars/2023 - 07h31

Combien de gens dans la rue ? Personne n'arrive à se mettre d'accord sur le nombre alors pour les textes de loi on est pas prêt de s'entendre. 

Portrait de Greg1928
7/mars/2023 - 23h06
DCA997 a écrit :

Oui on peut être en désaccord et l'exprimer dans le groupe. Mais lorsqu'une décision est prise dans le groupe on suit le mouvement. C'est comme ça que ça marche en politique et également dans le syndicalisme. Le totalitarisme est quand une décision n'est pas prise par une majorité dans le groupe. Visiblement certains sur le site manquent de formation politique et institutionnelle. 

Pour revenir à la contestation du projet retraite, je me marre de voir tous ces gens manipulés par des privilégiés qui pensent surtout à leurs statues avantageux, SNCF, ENERGIE,etc...

Ceux qui sont actuellement à la SNCF , Ex EDF etc.. n'ont rien à craindre puisqu'ils bénéficient de la clause du grand père,  par conséquent ils ne sont pas concernés par les nouvelles conditions de retraite.  Donc si leur contestation peut aider ceux qui ont du mal a faire porter leur voix et qui eux sont perdants, pour ne pas citer ceux qui sont en poste dans le privé, c'est toujours cela de gagné.

Pour ma part les ultras privilégiés concernant les retraites sont surtout celles des députés et des sénateurs. Ils devraient être les premiers à dire faut changer aussi nos conditions.

Exemple ; Après un seul mandat, d’une durée de six ans, un sénateur peut prétendre à une pension de 2200 euros par mois. Pour pouvoir y prétendre, les sénateurs doivent avoir cotisé pendant quarante-deux annuités avant de partir à 62 ans – pour l’instant, le même âge légal que l’ensemble de la population

 

Portrait de Marie 3903
7/mars/2023 - 20h12

Vous vous souvenez des gréves en 1993; non parce que il n'y a pas eu de manifestation parce que  Monsieur Balladur a changé beaucoup de paramétrés pour les retraites, pour avoir sa retraite avant 1993 on appliquait le calcul sur les 10 meilleurs années et il fallait 37,5 années de cotisation, mais au mois d’août tout a changé plus 10 ans mais 25 ans, plus 37.5 années mais 40 ans, pas de loi mais il y a des décrets, lorsque j'ai commencé à travailler j'avais signé pour la première solution, je répète la phrase  nos gentils syndicalistes, parce que ils sont signés pour arrêter à 62 ans 

Donc vous ne verrez jamais dans une manifestation, et, devinez ma pensée 

Portrait de Harriet
7/mars/2023 - 19h03
El Padron a écrit :

@DCA997 ne pas être d’accord sur une chose ou une autre n’est pas trahir. On peut adhérer à un mouvement et être en désaccord avec une idée ou une autre. C’est ça la démocratie. Sinon c’est du totalitarisme.

Je vous rejoins ...

Avant tout , les députés sont censés représenter le peuple , leurs électeurs ...

Et quand une mesure "coince" , il faut entendre la voix de ceux qui vous ont élus ... 

Portrait de bruno.13
7/mars/2023 - 16h58

C'est ballot pour ce militant CGT, mais a force de jouer au con, on fini par perdre!

Portrait de COLIN33
7/mars/2023 - 16h53 - depuis l'application mobile

Honneurs aux députés qui ne voteront pas la réforme.... misère à ceux qui craindront les menaces du parti Renaissance......

Portrait de Electro
7/mars/2023 - 16h00

15h40 : La commande du destructeur a été livré sur site !

Sous l'oeil des chaines d'info complices qui jouent la comédie des offusqués.

Portrait de COLIN33
7/mars/2023 - 15h41 - depuis l'application mobile

on pourrait croire que les casseurs sont a la solde du gouvernement.....
ainsi ça décrédibilise la manifestation.....

Portrait de Electro
7/mars/2023 - 14h35

Papa Destructeur a fait sa petite commande de Black Block ?

Portrait de Koikilencoute
7/mars/2023 - 14h00

Pour mettre les casseurs multi-récidivistes "à l'arrêt", par contre, la justice en a-t-elle la volonté ?

Portrait de seb2746
7/mars/2023 - 13h06

cgt energie = des débiles profonds.

Fier d'avoir retiré l’électricité de l’hôpital et de plusieurs centaines de vieux... A quel moment ça va aider le mouvement de telles décisions ?

Portrait de colmart18
7/mars/2023 - 09h53

Le réveil des grévistes va être brutal parce que bloquer les routes et l'économie va se retourner contre les "petits" , la plupart des gens n'ont aujourd'hui pas les moyens de faire grève plus de quelques jours , c'est déjà dur de joindre les deux bouts .

Ceci étant dit , il est vrai qu'imposer un âge de 64 ans est complètement injuste pour la grosse majorité des travailleurs , un nombre d'années validées-cotisées aurait été plus juste pour tout le monde , mais beaucoup moins "rentable" pour remplir les caisses , de plus la pédagogie n'est pas le point fort du gouvernement  et le fait de faire de ce dossier " le caprice de Macron" n'est pas des plus judicieux .

Portrait de Hola2
7/mars/2023 - 08h05
abalone a écrit :

les français   ,c'est un  roquet avec le syndrome de stockholm,   ,:il gueule  sur l'instant, oublie ensuite et revote pour ceux qui l'on torturé , (ou pire , ne se déplace meme pas pour voter !)

Et en 2027, rebelote. Ce pays n'a pas fini d'agoniser.

Portrait de Electro
7/mars/2023 - 08h01
abalone a écrit :

les français   ,c'est un  roquet avec le syndrome de stockholm,   ,:il gueule  sur l'instant, oublie ensuite et revote pour ceux qui l'on torturé , (ou pire , ne se déplace meme pas pour voter !)

Ils savent surtout qu'ils sont facilement orientables en utilisant pleinement les 10 principales techniques de manipulation des masses.

Portrait de COLIN33
7/mars/2023 - 07h59 - depuis l'application mobile

Mobilisons nous, ne laissons pas ce gouvernement nous manipuler.... dissolution !