05/03/2023 13:02

La Maison Blanche a dénoncé les élus faisant pression sur les pharmacies pour qu'elles ne distribuent pas de pilules abortives, suite à une décision de Walgreens de ne pas en vendre dans plusieurs États

La Maison Blanche a dénoncé les élus faisant pression sur les pharmacies pour qu'elles ne distribuent pas de pilules abortives, suite à une décision de Walgreens de ne pas en vendre dans plusieurs États où elles restent pourtant légales. «Le fait que des élus ciblent les pharmacies et leur capacité à fournir aux femmes l'accès à des médicaments sûrs, efficaces et approuvés par (l'agence du médicament) est dangereux et tout simplement inacceptable», a déclaré la porte-parole de l'exécutif américain Karine Jean-Pierre lors d'un point presse.

Elle faisait référence à une lettre cosignée par les procureurs généraux de vingt États adressée le 1er février à Walgreens et CVS et prévenant les groupes de possibles poursuites judiciaires s'ils distribuaient par courrier la mifépristone, une des deux pilules utilisées pour les interruptions médicamenteuses de grossesse. Walgreens, l'une des plus grandes chaînes de pharmacies du pays, a confirmé à l'AFP avoir répondu aux procureurs généraux en affirmant «ne pas avoir l'intention de distribuer la mifépristone dans leur État respectif».

La bataille autour de ce médicament s'est enflammée après la décision de la Cour suprême des États-Unis de dynamiter le droit à l'avortement, en juin dernier. Une quinzaine d'États ont depuis interdit les IVG sur leur sol et les pilules abortives y sont illégales.

L'avortement reste pourtant légal dans plusieurs des États où Walgreens prévoit de ne pas distribuer la pilule abortive, comme le Montana, l'Iowa, le Kansas ou l'Alaska.

Walgreens souligne avoir toujours l'intention de se faire certifier pour pouvoir distribuer la pilule abortive, comme l'y autorise depuis janvier l'agence américaine du médicament (FDA). Mais une fois obtenue la certification nécessaire, ses pharmacies vendront le médicament «uniquement dans les juridictions où cela est légal et opérationnellement faisable», a ajouté un porte-parole du groupe sans donner plus de précisions.

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