09/06/2022 10:27

Fiasco au Stade de France - Le préfet de police de Paris Didier Lallement reconnaît "un échec" lors de la finale de la Ligue des Champions - VIDEO

Le préfet de police de Paris Didier Lallement a reconnu jeudi devant le Sénat que la gestion policière autour de la finale de la Ligue des Champions Real Madrid-Liverpool le 28 mai était "à l'évidence un échec" mais assumé son chiffre de 30 à 40.000 billets non valides. "C'est à l'évidence un échec", a déclaré Didier Lallement, mentionnant les personnes "bousculées ou agressées" et "l'image ébranlée" de la France, devant la commission des lois de la chambre haute. "C'est une blessure pour moi", a-t-il ajouté.

Le préfet de police a dit "assumer complètement" le chiffre de 30.000 à 40.000 personnes situées devant le Stade de France sans billet valide, tout en soulignant qu'il n'a "jamais prétendu que ce chiffre était parfaitement juste". Cette estimation, reprise par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, est contestée par les Britanniques, la presse et de nombreux observateurs.

Gérald Darmanin avait expliqué après la rencontre sportive que "30.000 à 40.000 supporters anglais se sont retrouvés au Stade de France, soit sans billet, soit avec des billets falsifiés". Didier Lallement s'est néanmoins satisfait que "le match se tienne et surtout qu'il n'y ait aucun blessé grave et aucun mort".

Le préfet a dit ses "regrets sincères" aux supporters britanniques et espagnols et les a encouragés à porter plainte, ce qui est possible depuis lundi en téléchargeant un formulaire sur le site de l'ambassade de France au Royaume-Uni. "Les forces de sécurité intérieure n'étaient pas chargées du contrôle des billets" au niveau du pré-filtrage à la sortie des transports en commun, a-t-il relevé, soulignant "la responsabilité de l'organisateur".

"Avec l'arrivée tardive et massive, ce contrôle s'est embolisé" à la sortie du RER D, a-t-il poursuivi, regrettant que la préfecture de police n'ait pas disposé d'"informations précises" concernant les supporters de Liverpool. Concernant l'usage de gaz lacrymogène utilisé par les forces de l'ordre sur le parvis du stade, le préfet a répété à deux reprises qu'il s'agissait du "seul moyen policier pour faire reculer une foule sauf à la charger", ce qui aurait été une "erreur grave".

Il s'est dit "désolé" pour les "gens de bonne foi, il en existe", qui ont respiré ces gaz, mais selon lui "la doctrine du maintien de l'ordre" n'est pas en cause. Il a concédé "un problème de manoeuvres". "Les décisions prises" ont permis de préserver "l'intégrité physique des personnes et la tenue du match", a-t-il conclu.

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Vos réactions

Portrait de COLIN33
9/juin/2022 - 21h03 - depuis l'application mobile

Quand on lit les commentaires qui en majorité sont contre ce préfet de police sans oublier Darmanin, souhaitons qu'ils iront voter en masse dimanche pour ne pas laisser les mains libres a ce gouvernement !!

Portrait de MICMAH458
9/juin/2022 - 15h55
Vous l'avez élu a écrit :

Il en a un paquet "d'échecs" à son actif ce préfet ...

Il faut savoir qu'il était préfet de Bordeaux (de la région Gironde pour être plus complet), et que là-bas il était déjà connu pour ses méthodes musclées (matraquages, gazages et autres façons violentes de pratiquer).  Lorsqu'il a quitté Bordeaux pour Paris, mais malheureusement je ne me souviens plus qui, un haut fonctionnaire ou ancien ministre a dit : "ils ont voulu lallement à Paris, ils vont en découvrir les conséquences d'une telle nomination".  Assez étonnant comme déclaration, de la part de quelqu'un qui, semble-t-il, le connaissait bien.

Portrait de bergil
9/juin/2022 - 14h50
Saxo51 a écrit :

Faut-il démissionner dès qu'on a eu un échec ? 

Dans mon boulot j'ai eu des échecs et je n'ai pas démissionné, et on ne m'a pas viré. 

L'expérience est basée sur des échecs... 

En l'occurrence ce personnage doit avoir une grande expérience puisqu'il a été nommé à un poste aussi important ! il n'a même pas le courage de présenter sa démission , même si celle-ci est refusée !

Portrait de MICMAH458
9/juin/2022 - 14h34
Saxo51 a écrit :

Faut-il démissionner dès qu'on a eu un échec ? 

Dans mon boulot j'ai eu des échecs et je n'ai pas démissionné, et on ne m'a pas viré. 

L'expérience est basée sur des échecs... 

Cela ne dépend que du niveau où vous situez dans l'organigramme de la société.  Si vous êtes magasinier, concierge, ouvrier ou employé exécutant, il est fort probable que l'on passe sur une ou plusieurs erreurs pas trop graves, quoique si cela se reproduit régulièrement...  Imaginez maintenant que vous soyez cadre supérieur et que votre échec ( et je le mets au singulier pour signaler que c'est votre seul et unique) consiste à avoir fait perdre 1 million d'euros à votre société, vous allez vite vous rendre compte que le degré d'acceptation est tout autre, et qu'il est peu probable que votre directeur général vous pardonne.  Et bien pour un haut responsable de la République, comme l'est un Préfet, reconnaître un échec doit le mettre en très mauvaise posture en raison des responsabilités qu'il n'a pas été capable d'assumer.

Portrait de COLIN33
9/juin/2022 - 11h35 - depuis l'application mobile
Saxo51 a écrit :

Faut-il démissionner dès qu'on a eu un échec ? 

Dans mon boulot j'ai eu des échecs et je n'ai pas démissionné, et on ne m'a pas viré. 

L'expérience est basée sur des échecs... 

@Saxo51
vous êtes préfet ou ministre ?

Portrait de COLIN33
9/juin/2022 - 10h29 - depuis l'application mobile

Démission ! Darmanin aussi !