31/03/2022 15:58

EN DIRECT - Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine est «induit en erreur par ses conseillers» et ses relations avec son état-major seraient dégradées, selon le renseignement américain

15h57: L'Allemagne et la France se "préparent" à un potentiel arrêt des importations de gaz russe, alors que Moscou exige, à partir du 1er avril, un paiement en roubles des livraisons, ce que les Européens refusent, a déclaré jeudi le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire, à Berlin. "Il peut y avoir une situation dans laquelle demain, dans des circonstances très particulières, il n'y aura plus de gaz russe (...) c'est à nous de préparer ces scénarios là, et nous les préparons", a-t-il détaillé, lors d'une conférence de presse avec le ministre allemand de l'Economie, Robert Habeck.

14h33: Les forces russes "ne se retirent pas mais se repositionnent" en Ukraine et l'Otan s'attend à des "offensives supplémentaires" de la part de Moscou, a déclaré jeudi le secrétaire général de l'Alliance Jens Stoltenberg. "Selon nos informations", la Russie "essaie de regrouper (ses forces) et de renforcer son offensive sur la région du Donbass et dans le même temps elle maintient la pression sur Kiev et d'autres villes", a estimé Jens Stoltenberg lors d'une conférence de presse. Moscou avait dit mardi réduire "radicalement" son activité en direction de Kiev et Tcherniguiv.

14h00: Le président russe Vladimir Poutine serait «mal informé» sur le déroulement de la guerre en Ukraine par ses conseillers, et ses relations avec son état-major seraient dégradées, selon des informations des renseignements américains.

«Nous avons des informations selon lesquelles Vladimir Poutine estime que l'armée russe l'a induit en erreur, ce qui a causé une tension persistante entre lui et son état-major», a déclaré mercredi la directrice de la communication de l'exécutif américain, Kate Bedingfield.

«Nous pensons qu'il est mal informé (...) sur les mauvaises performances de l'armée russe et sur la sévérité de l'impact des sanctions sur l'économie russe parce que ses hauts conseillers ont peur de lui dire la vérité», a-t-elle ajouté.

Selon le Pentagone, Vladimir Poutine ne semble donc pas correctement informé de la situation sur le terrain, et pourrait «ne pas comprendre pleinement le degré d’échec» de son armée sur le territoire ukrainien.

Un fonctionnaire américain, témoignant de manière anonyme à propos des documents déclassifiés concernant la guerre en Ukraine, a affirmé à la presse américaine qu’il y a une «rupture claire dans le flux d'informations précises au président russe.» Les proches conseillers de Vladimir Poutine auraient même peur de lui dire la vérité sur sa stratégie militaire en Ukraine.

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a estimé de son côté que : «un des talons d'Achille des autocraties est qu'il n'y a pas de personnes dans ces systèmes qui disent la vérité au pouvoir. Je pense que c'est quelque chose que nous voyons en Russie.»

Jeremy Fleming, le directeur de l'agence de renseignement britannique, a quant lui assuré ce jeudi : «nous avons vu des soldats russes - à court d'armes et le moral en berne - refuser d'exécuter les ordres, saboter leur propre équipement et même abattre accidentellement leur propre avion.» Des déclarations qui font écho aux informations données par les renseignements américains mercredi.

 

En plus de ce manque d’information, les relations seraient de plus en plus complexes entre Vladimir Poutine et son ministre de la Défense Sergueï Choïgou, alors que ce dernier, proche du président russe, figurait parmi les rares conseillers à qui il se confiait. D’ordinaire assez présent dans les médias russes, le ministre avait disparu des radars pendant au moins quinze jours, avant de revenir le 26 mars dans une émission télévisée. Un haut responsable du renseignement américain a même évoqué une «tension persistante» entre Sergueï Choïgou et Vladimir Poutine.

Ces derniers jours, les forces ukrainiennes ont repris des territoires, dont Irpin, situé dans la banlieue stratégique de Kiev, alors que l'offensive russe semble s'enliser, cinq semaines après le début de l'invasion russe. Ce désengagement de l’armée de Vladimir Poutine autour de Kiev «montre peut-être qu'il a été obligé de se remettre en question de manière significative», selon Jeremy Fleming.

12h38: Le Comité international de la Croix Rouge s’est dit prêt « à diriger » les opérations d’évacuation des civils assiégés dans la ville de Marioupol à partir de vendredi à condition d’avoir les garanties nécessaires, selon un communiqué de l’organisation. « Il est vital que ces opérations puissent avoir lieu. Les vies de dizaines de milliers de personnes à Marioupol en dépendent », souligne le communiqué du CICR, qui a déjà tenté à plusieurs reprise d’organiser des évacuations mais n’a pas pu les réaliser en raison de problèmes de sécurité.

Le ministère russe de la Défense avait annoncé mercredi soir un cessez-le-feu ce jeudi et l’ouverture de couloirs d’évacuation des civils, qui sont piégés depuis des semaines dans la ville pilonnée par les forces russes. « Nous équipes sont en route avec des équipements et du matériel médical pré-positionnés pour être prêts à faciliter le passage en sécurité des civils hors de Marioupol », souligne le communiqué.

« Pour des raisons logistiques et de sécurité, nous serons prêts à prendre la tête de ces opérations de passage sécurisé demain, vendredi, à conditions que toutes les parties s’accordent sur les termes exacts, y compris l’itinéraire, l’heure de début et la durée », précise bien le CICR.

12h14: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky demande aux Pays-Bas d’être prêts à boycotter l’énergie russe, lors d’un discours devant le Parlement néerlandais. « Soyez prêts à arrêter les exportations d’énergie en provenance de Russie pour ne pas payer des milliards pour la guerre », a-t-il dit lors d’une intervention en visioconférence. La Russie est le principal fournisseur de gaz naturel de l’Europe. Soucieux d’isoler Moscou et de priver la Russie de sources de revenus après son invasion de l’Ukraine, Bruxelles veut réduire des deux-tiers dès cette année les achats européens de gaz russe.

Le plus grand gisement de gaz naturel d’Europe se trouve dans le nord des Pays-Bas, dans la région de Groningue. A cause de séismes à répétition, le gouvernement néerlandais a promis aux habitants la fermeture à terme du robinet. Pour devenir moins dépendant du gaz russe, une solution consiste à extraire davantage de gaz à Groningue que prévu, mais le gouvernement souhaite limiter cela autant que possible.

11h16: Le point sur la situation ce matin

Une nouvelle tentative d'évacuer les nombreux civils bloqués dans la ville assiégée de Marioupol était en cours jeudi tandis qu'une rencontre entre chefs de diplomatie russe et ukrainien est envisagée prochainement, selon la Turquie. Le gouvernement ukrainien prévoit d'envoyer 45 bus pour évacuer des civils, la Russie s'étant déclarée "prête à ouvrir l'accès aux convois humanitaires depuis Marioupol", en direction de la ville de Zaporojie, selon la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk. Dix-sept bus sont déjà partis pour Marioupol depuis Zaporojie, à quelque 220 km au nord-ouest, a-t-elle précisé.

Marioupol, port stratégique sur la mer d'Azov, est assiégé et pilonné par les forces russes depuis fin février. Des personnes ayant réussi à quitter la ville et des ONG y ont décrit des conditions terribles, avec des civils terrés dans des caves privés d'eau, de nourriture et de toute communication, et des cadavres jonchant les rues. Quelque 160.000 civils y seraient encore bloqués.

Cette annonce intervient après que le ministère russe de la Défense a annoncé mercredi soir un "régime de silence", soit un cessez-le-feu local, à partir de 10H00 jeudi (07H00 GMT) à Marioupol. Le ministre des Affaires étrangères turc, Mevlüt Cavusoglu, a par ailleurs annoncé jeudi matin qu'une rencontre entre ses homologues russe, Sergueï Lavrov, et ukrainien, Dmytro Kouleba, pourrait avoir lieu "d'ici une ou deux semaines".

Il reste à ce stade "impossible d'avancer une date" ni un lieu, a-t-il ajouté dans un entretien télévisé. Selon le ministère britannique de la Défense, "des combats intenses se poursuivent à Marioupol, objectif-clé pour les forces russes, mais les Ukrainiens conservent le contrôle du centre-ville".

09h52: Les ministres des Affaires étrangères russe, Serguei Lavrov, et ukrainien, Dmytro Kuleba, pourraient se rencontrer "d'ici une ou deux semaines" a assuré jeudi leur homologue turc Mevlüt Cavusoglu. "Il pourrait y avoir une réunion à plus haut niveau, au moins entre les ministres d'ici une ou deux semaines", a déclaré M. Cavusoglu dans un entretien télévisé, ajoutant qu'il était "impossible d'avancer une date" et sans précision de lieu.

09h37: Le gouvernement ukrainien envoyait ce jeudi 45 bus pour évacuer des civils depuis Marioupol, ville assiégée du sud-est de l’Ukraine, après que Moscou eut annoncé une trêve pour permettre leur départ, a annoncé la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk. « Cette nuit, nous avons été informés par le Comité international de la Croix Rouge que la Russie était prête à ouvrir l’accès aux convois humanitaires depuis Marioupol », en direction de la ville de Zaporojie, via Berdiansk, a-t-elle déclaré dans une vidéo postée sur Telegram.

« Sur le couloir de Marioupol, nous envoyons 45 bus », a-t-elle ajouté. Dix-sept bus sont déjà partis pour Marioupol depuis Zaporojie, à quelque 220 km au nord-ouest, a-t-elle précisé, tandis que vingt-huit attendent encore l’autorisation de franchir un point de contrôle russe situé dans la localité de Vassylivka, proche de Zaporojie. « Nous allons tout faire pour que les bus puissent entrer à Marioupol et évacuer ceux qui restent dans la ville », a poursuivi Mme Verechtchouk. J

usqu’à présent, les civils ne pouvaient quitter Marioupol qu’avec leurs propres véhicules, en prenant de gros risques, les accords sur les évacuations centralisées n’ayant été respectés. Marioupol, port stratégique sur la mer d’Azov, est assiégé et pilonné par les forces russes depuis fin février. Des personnes ayant réussi à quitter la ville et des ONG y ont décrit des conditions terribles, avec des civils terrés dans des caves privés d’eau, de nourriture et de toute communication, et des cadavres jonchant les rues que personne n’enterre en raison des bombardements.

08h45: Le ministère russe de la Défense a annoncé mercredi soir un « régime de silence », soit un cessez-le-feu local, à partir de 10H00 jeudi (07H00 GMT) dans le port assiégé de Marioupol afin d’évacuer des civils. Le ministère russe a ajouté de mener cette évacuation « avec la participation directe de représentants du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (UNHCR) et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ». Le ministère russe demandait par alleurs que l’armée ukrainienne s’engage à assurer la sécurité des convois qui circuleront le long de l’itinéraire convenu pour ce couloir. «

Nos militaires ont confirmé qu’ils garantissaient le cessez-le feu », a déclaré Mme Verechtchouk. Deux autres couloirs d’évacuation de civils ont été négociés pour jeudi, reliant Melitopol à Zaporojié et Energodar, la ville où se trouve la plus grande centrale nucléaire ukrainienne, à Zaporojié.

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Vos réactions

Portrait de COLIN33
31/mars/2022 - 19h12 - depuis l'application mobile

Si il est mal conseillé, il dira que ce n'est pas lui le responsable et en sortira renforcé ou bien il va redoubler de violence.....qu'il se retire et se fasse oublier avant de se faire assassiner !