18/10/2021 17:15

Une association de féministes annonce attaquer le concours Miss France aux prud'hommes, l'estimant "sexiste, discriminatoire et violant le droit du travail"

Elles doivent mesurer au moins 1,70 m, être célibataires et "représentatives de la beauté": les critères de recrutement des candidates à l'élection de Miss France sont "discriminatoires", affirme une association féministe, qui a annoncé lundi avoir saisi la justice prud'homale, estimant que ce concours "sexiste" violait le droit du travail. L'association "Osez le féminisme", ainsi que trois femmes qui affirment avoir dû renoncer à se présenter au concours car elles ne satisfaisaient pas aux critères exigés par les organisateurs, ont décidé "d'attaquer en justice" la célèbre émission, diffusée chaque année en décembre par TF1.

La procédure, intentée devant le conseil des prud'hommes de Bobigny, vise les sociétés Miss France et Endemol Production, a précisé l'association dans un communiqué. Endemol "utilise des femmes pour fabriquer un programme audiovisuel extrêmement lucratif tout en bafouant le droit du travail", estiment les requérantes. Les candidates à la couronne de beauté ne signent certes aucun contrat de travail avec les organisateurs du concours. Mais leur relation avec Endemol doit bien s'analyser comme celle liant un salarié à son employeur, affirme l'association, qui s'appuie sur une jurisprudence de 2013, concernant le concours "Mister France". Or, le Code du travail interdit, dans un recrutement, tout critère lié "aux moeurs, à l'âge, à la situation de famille ou à l'apparence physique", a expliqué à l'AFP Me Violaine De Filippis-Abate, l'avocate d'"Osez le féminisme".

En conséquence, les requérantes demandent aux prud'hommes de condamner les organisateurs du concours à supprimer de leur règlement ces clauses discriminatoires, comme celles interdisant de fumer en public, ou de porter des tatouages visibles ou des piercings. Interrogée par l'AFP, la société Miss France a refusé de réagir "dans l'immédiat" à cette procédure. Au vu de la longueur habituelle de cette dernière, il est peu vraisemblable qu'une décision soit rendue avant le prochain concours, le 11 décembre à Caen, a reconnu Mme de Filippis-Abate.

Reprenant des arguments brandis depuis plusieurs années par de nombreuses militantes, "Osez le féminisme" impute au concours Miss France "un impact négatif et rétrograde sur l'ensemble de la société". Dans son "rapport annuel sur l'état des lieux du sexisme en France", en 2019, le Haut Conseil à l'Égalité entre les femmes et les hommes (HCE), une instance consultative chargée de conseiller le gouvernement, avait lui-même qualifié le concours Miss France de "caricature archaïque". Il avait dénoncé notamment l'exigence faite aux candidates d'être célibataires et sans enfant, et même de ne jamais avoir été mariées.

Ça peut vous interesser

Ailleurs sur le web

Vos réactions

Portrait de Greenday2013
19/octobre/2021 - 13h53

Ça va être encore pire s'ils laissent des naines, des grosses et des tatouées participer. Elle ne seront jamais gagnantes ou dans les 12 finalistes.

Et donc après les féministes vont demander la mise en place de quotas dans les finalistes. Et pour la gagnante.

Je suis déjà surpris qu'il n'y ait pas d'embrouilles sur les origines ethniques des gagnantes (jamais de maghrébine pour le moment - à part le prénom de Malika Ménard).

Portrait de ced101
19/octobre/2021 - 08h41
ToFIsBorn a écrit :

Ce n'est pas directement ce qui est demandé. Juste le respect du code du travail...

 

sauf que les miss ne sont pas employées mais candidates a un jeu

de plus il ne me semble pas legal qu'un association saisisse les prudhomme sans représenter un ou des salariés

Portrait de KERCLAUDE
19/octobre/2021 - 07h46

Encore un collectif qui ne sert à rien et qui vient faire le buzz.

Portrait de Bob28
19/octobre/2021 - 07h35

Vont elles défendre Éric Zemmour qui s'est fait recaler à un concours de culturisme ?

Portrait de Paflebasilien
18/octobre/2021 - 20h49
Pirate 92 a écrit :

Un petit stage en Afghanistan à toute cette engeance serait des plus instructif.

Pas besoin d'aller aussi loin, elles peuvent juste aller lutter dans certain quartier où l'islam et maintenant devenu la norme...

 

Portrait de Nerfertiti
18/octobre/2021 - 19h37

Mais de quoi elles se mêlent les extrémistes 

Est ce qu’elles demandent l’avis des participantes ? 

Si elles veulent se montrer, c’est leurs problèmes. Pas à ces illuminées de féministes 

Qu’elles s'occupent de leurs fesses pas ce ceux des autres

 

Portrait de Bdhy
18/octobre/2021 - 19h20

Faut arrêter les conneries !

Pour un concours de beauté il faut accepter les critères, c'est comme pour un concours canin ... y'a des standards !

Alors autant arrêter la vente de fard à paupière, de rouge à lèvre et de petites culottes en dentelle !

Si les femmes veulent séduire en s'habillant, en se maquillant, etc ... faut pas que derrière qu'elles manifestent contre l'image dégradante de la femme !

Portrait de Tomy-Rose
18/octobre/2021 - 17h46
VeGetarien. a écrit :

 

BRAVO ! ENFIN !

On est en 2021, la femme ne se résume pas à un défilé en maillot de bain à heure de grande écoute avec au milieu de ce barnum un animateur de 80 ans . Ce concours doit cesser.

Ah les connasses ...

Et vous, vous êtes carrément pire, en fait. Ce sont les gens comme vous qu'on devrait cesser !

Portrait de davidumans72
18/octobre/2021 - 17h41
Marilou52 a écrit :

Dites les filles, il n'y a pas plus important, genre les femmes afghanes, Mila, les féminicides touçà touçà

c'est clair...

 

Portrait de Phantôme_
18/octobre/2021 - 17h40

Personne ne les oblige à participer à ce concours? Donc, une assoc. à la con pense parler pour la majorité des femmes?

Portrait de Marilou52
18/octobre/2021 - 17h32

Dites les filles, il n'y a pas plus important, genre les femmes afghanes, Mila, les féminicides touçà touçà

Portrait de Libertas
18/octobre/2021 - 17h31

Pour rappel, l'association Osez Le Féminisme avait fait scandale lorsque sa porte-parole avait déclaré que "un homme sur deux ou trois est un agresseur sexuel". Autre déclaration étonnante, elle demande à ce que les "Burkinis" soient autorisés dans les piscines municipales.