25/09/2020 09:41

Le groupe Lagardère, déjà bousculé par Vivendi et le fonds Amber Capital, a vu débarquer hier dans son capital l'homme le plus riche de France Bernard Arnault

Le groupe Lagardère, déjà bousculé par ses deux premiers actionnaires Vivendi et le fonds Amber Capital, a vu débarquer hier dans son capital l'homme le plus riche de France Bernard Arnault, un "soutien" qui a également pris un quart de la holding du groupe. Le "partenariat" finalisé jeudi soir par un communiqué commun aux familles Arnault et Lagardère, consiste dans l'acquisition par Financière Agache (un instrument financier de Bernard Arnault) de 27% de la holding personnelle d'Arnaud Lagardère, qui détient sa participation de 7,26% dans le groupe qui porte son nom.

A cet investissement de quelque 80 millions d'euros s'ajoute une surprise, la prise de "participation directe" de Bernard Arnault de 5,5% du capital du groupe Lagardère, qui s'élève, au prix du marché, à une centaine de millions d'euros.

"La concrétisation de notre investissement dans Lagardère Capital et dans Lagardère SCA solidifie notre engagement aux côtés d'Arnaud Lagardère", a commenté Bernard Arnault, cité dans le communiqué. Son entourage a précisé à l'AFP que cette acquisition de titres devrait se poursuivre en fonction des conditions de marché.

Pour sceller l'alliance, le patron de LVMH a obtenu un siège sur quatre au sein du conseil d'administration d'Arjil Commanditée - Arco, une société-clé dans le statut si particulier du groupe Lagardère qui permet de verrouiller son contrôle par l'héritier du fondateur Jean-Luc Lagardère. Selon l'entourage d'Arnaud Lagardère, ces opérations confirment l'engagement "durable" de Bernard Arnault qui agira désormais "de concert" avec Arnaud Lagardère, mais ne modifient pas le contrôle des sociétés de tête du groupe.

Pourtant, c'est cet argument qu'ont repris jeudi les principaux actionnaires de Lagardère, le géant des médias Vivendi et le fonds britannique Amber Capital, qui demandent en justice l'organisation d'une assemblée générale exceptionnelle. "Nous ne demandons pas une faveur, mais l'exercice d'un droit" reconnu aux actionnaires, a affirmé Eric Laut, l'un des conseils de Vivendi, lors d'une audience devant le tribunal de commerce de Paris qui rendra sa décision le 14 octobre.

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Vos réactions

Portrait de lotcon
25/septembre/2020 - 17h04

Il y en a un qui ne voit rien venir, mais qui va se faire bouffer tout cru par son "partenaire"... Ce ne sera pas un mal, vu ses compétences de dirigeant.