03/05/2020 16:01

L'Agence France-Presse a dégagé un très léger bénéfice l'an dernier, pour la première fois depuis 2013, mais a prévenu que la crise du coronavirus aurait un impact "inévitable" sur son activité

L'Agence France-Presse a dégagé un très léger bénéfice l'an dernier, pour la première fois depuis 2013, mais a prévenu que la crise du coronavirus aurait un impact "inévitable" sur son activité, sans pouvoir l'évaluer pour le moment. Les comptes de l'exercice 2019, qui ont été approuvés par le conseil d'administration de l'AFP, font notamment ressortir une forte progression du bénéfice d'exploitation, à 7,1 millions d'euros, et un résultat net de 400.000 euros, contre une perte nette de 2,6 millions d'euros en 2018, selon un communiqué.

Hors éléments non récurrents, le bénéfice d'exploitation a progressé de près de 20%, à 5,2 millions d'euros, "sous l'effet de la gestion rigoureuse des charges et des premières économies générées par le plan de transformation", d'après la direction. Cette année 2019 a en effet vu la mise en en oeuvre d'un plan de départs volontaires "qui conduira à la suppression en année pleine de 78 postes et portera ses fruits principalement à compter de 2020", rappelle l'agence de presse.

En l'absence de grands événements sportifs type JO ou Mondial de foot, l'AFP affiche "une quasi-stabilité de ses recettes commerciales, à 167 millions d'euros (-0,5% à taux de change et méthodes comptables comparables)". Mais l'Agence souligne que sa stratégie visant à développer la vidéo et la photo, ainsi que le "fact checking", "ont permis de compenser les effets de la crise durable de la presse écrite". Et précise que celle-ci "est passée pour la première fois sous la barre des 30% du chiffre d'affaires de l'Agence, tandis que celle des clients TV a dépassé celle des 20%".

L'AFP a par ailleurs bénéficié d'un soutien accru de l'État (il lui a versé 124,4 millions d'euros au titre de sa mission d'intérêt général, soit 11 millions de plus qu'en 2018). Par ailleurs, l'Agence prévient que la pandémie de Covid-19 "aura un impact inévitable" sur son coeur de métier, du fait des difficultés qu'elle va entraîner dans le secteur des médias, de l'annulation d'événements sportifs ou encore "de la diminution des ventes de contenus assises sur des partages de revenus publicitaires".

"A ce jour, l'Agence n'a pas de visibilité suffisante pour faire une estimation globale de l'impact de la crise sur ses revenus commerciaux de 2020", et "elle met dès à présent tout en oeuvre pour protéger ses marges", ajoute le communiqué.

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