25/03/2020 10:16

VIRUS - Rencontre avec des commerçants qui refusent de fermer leurs étals sur les marchés malgré les ordres du gouvernements - VIDEO

"Un coup de massue": face à l'interdiction des marchés alimentaires de plein air pour lutter contre la propagation du Covid-19, le secteur tente de se réorganiser pour écouler sa production et appelle à l'aide. Et certains commerçants, malgré l'interdiction, refusent de fermer leurs étals. Pris au dépourvu, ils expliquent: "Il fallait nous laisser du temps pour s'organiser!", explique un boucher. Une autre commerçante confie quant à elle: "Si je ne vends pas, je ne mange pas!"

"Un travail conjoint a débuté entre Bercy, l'Agriculture, le Travail et la Santé, Marchés de France, la FNSEA et la Confédération générale de l'alimentation en détail", a toutefois tenu à rassurer un porte-parole du ministère de l'Économie.

L'idée consiste à établir un "protocole de bonnes pratiques pour les marchés" pour "sécuriser les flux" et inciter ainsi les maires à "plaider auprès du préfet l'ouverture de tel ou tel marché", ajoute Bercy.

En attendant, après la fermeture des restaurants et des cantines, l'étau se resserre un peu plus autour des producteurs, désormais empêchés d'écouler leur marchandise sur les marchés.

La décision du gouvernement de fermer dès mardi les marchés de plein air est un "coup de massue", a lancé sur France Inter Monique Rubin. La présidente de la Fédération nationale des marchés de France ne s'attendait pas à ces dispositions: "il va falloir que des aides arrivent "à grand pas."

"On ne peut pas nous demander de continuer à produire pour nourrir les gens et ensuite nous interdire de vendre", a protesté la Coordination rurale, qui suggère d'installer les marchés sur "des installations sportives" afin de "faire respecter les gestes barrières".

D'autant que les supermarchés seuls ne "suffiront pas" à nourrir tout le monde, "sachant que leurs centrales d'achat ferment faute de personnel et d'approvisionnement espagnol", a estimé Serge Bousquet-Cassagne, président de la Chambre d'agriculture de Lot-et-Garonne.

La mesure répond à la demande de nombreux médecins d'imposer des dispositions plus strictes face à la pandémie.

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