25/06/2018 19:00

L'ex-présentatrice du "Grand Journal" Maïtena Biraben, licenciée pour faute grave il y a deux ans, réclame plus de 4 millions d'euros à son ex-employeur Canal+

L'ex-présentatrice du "Grand Journal" Maïtena Biraben, licenciée pour faute grave il y a deux ans, a réclamé lundi un peu plus de 4 millions d'euros à son ex-employeur Canal+, qui a rejeté catégoriquement cette demande, devant le conseil des prud'hommes de Boulogne (Hauts-de-Seine).

Aujourd'hui animatrice sur la radio RMC, la journaliste avait été écartée du "Grand journal" à l'été 2016 au bout d'une seule saison après de fortes chutes d'audience.

Elle avait été licenciée pour "faute grave" le 18 juillet par le groupe Canal+ pour des motifs qu'elle conteste. Lors de l'audience, l'avocate de l'animatrice, Claire Fougea, a plaidé que le licenciement était sans cause réelle et sérieuse, et a réclamé en tout 4.060.000 euros à Canal+, dont 2,55 millions d'indemnité contractuelle, 1,01 million pour licenciement sans cause réelle et sérieuse et 500.000 euros pour préjudice moral.

L'animatrice, présente à cette audience, était entrée en 2004 à Canal+, et elle avait accepté en 2015 de prendre les commandes du Grand Journal, à la demande de Vincent Bolloré, qui venait de prendre le contrôle de Vivendi, maison-mère du groupe. Elle avait signé à cet effet un contrat prévoyant d'importantes indemnités en cas de rupture, "sauf en cas de démission ou licenciement pour faute grave", a rappelé l'avocate à l'AFP.

Mais au printemps 2016, "quand Vincent Bolloré s'est aperçu que le nouveau format du Grand Journal ne faisait pas remonter les audiences, il a décidé de se séparer de Maïtena", et "pour éviter d'avoir à payer l'indemnité contractuelle, les dirigeants de Canal+ vont invoquer une démission, puis, comme ils s'aperçoivent que ça ne tient pas la route, ils vont mettre en place un licenciement pour faute grave, dont les motifs ne tiennent pas non plus la route", a-t-elle affirmé.

De son côté, le conseil de Canal+, Eric Manca, a assuré à l'AFP que le licenciement pour faute grave était justifié par la "déloyauté" de l'animatrice envers la chaîne, qui "s'est inscrite totalement en marge de son contrat de travail".

Selon lui, la chaîne avait simplement annoncé que Maïtena Biraben quittait l'animation du Grand Journal, puis lui avait fait plusieurs propositions, mais l'animarice a "revendiqué un limogeage là où il n'y en avait jamais eu, et a tenté de passer en force pour obtenir le paiement d'une somme assez rondelette (ses indemnités de départ, ndlr) qui était due s'il y avait eu une exécution loyale de son contrat de travail", a-t-il argumenté.

Le jugement sera rendu le 27 septembre. 

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Vos réactions

Portrait de malodos
25/juin/2018 - 20h57

4 millions minimum.

Portrait de atlantique07
25/juin/2018 - 20h07

Si elle était payée au niveau de son talent elle ne serait même pas indemnisée par pôle emploi...

Portrait de Stephanie22ans
25/juin/2018 - 19h23

Cette article n'explique pas clairement quelle est la "faute grave" qu'on l'accuse d'avoir commis. Que veulent-ils dire par "déloyauté" ?