Pierre Bergé tacle "Le Monde", dont il est actionnaire, après le prix Nobel décerné à Patrick Modiano

Hier midi, le prix Nobel de littérature était décerné au romancier Patrick Modiano, devenant ainsi le quinzième auteur français à recevoir la distinction.

Dans un communiqué, l'Académie suédoise a expliqué son choix pour "l’art de la mémoire avec lequel il a évoqué les destinées humaines les plus insaisissables et dévoilé le monde de l’Occupation".

Dans la soirée, Pierre Bergé s'est exprimé sur son compte Twitter après cette nomination et n'a pas hésité à tacler le quotidien Le Monde, dont il est l'un des actionnaires.

"Le Monde est ridicule aux yeux du monde entier. Il y a 8 jours, il descendait le livre de Modiano. Aujourd'hui, Modiano reçoit le prix Nobel. Pauvre Chevillard que personne ne lit et qui se venge en démolissant Patrick Modiano prix Nobel de littérature 2014", lâchait-il en évoquant un papier à la suite de la sortie du livre "Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier".

Dans celui-ci, un journaliste déclarait à propos de l'ouvrage : "Le lecteur a parfois l’impression de suivre un itinéraire scrupuleusement détaillé plutôt que de lire un roman. A recommander aux touristes en visite dans la capitale. Sans compter qu’un livre dans le vent d’automne se ­replie beaucoup plus facilement qu’un plan. On me pardonnera ces innocentes moqueries".

Pour l'auteur de l'article, le roman est "une épure" et "s’évapore à mesure que nous le lisons".

Très vite, sur le réseau social, une journaliste au service culture du Monde lui a répondu. "Il n'est pas forcément ridicule de critiquer une œuvre jugée moyenne, fusse-t-elle écrite par un grand auteur comme Modiano", indiquait Véronique Mortaigne.