François Fillon (UMP) a vu vendredi dans l'intervention du chef de l'Etat "essentiellement une posture" et non le "changement de cap" qu'appellent des "chiffres accablants".
Sur France Inter, l'ancien Premier ministre s'est dit "déçu": "J'attendais un changement de cap face à des chiffres économiques accablants et on a eu essentiellement une posture".
Le président "n'a été offensif que dans le ton, la forme", selon le député de Paris, qui a parlé un peu plus tard d'un "assez bel exercice sur le plan de la forme".
"Sur le fond, il continue à faire une mauvaise analyse", selon M. Fillon, c'est-à-dire "à attendre une reprise qui a fort peu de chances de venir".
"En 2013, la France sera la seule grande puissance économique mondiale qui sera en situation de récession", a-t-il dit. "Nous sommes le pays qui travaille le moins, investit le moins et dépense le plus", a résumé M. Fillon, déplorant, dans les propositions présidentielles, "l'absence de mesures énergiques pour revenir sur ces trois défauts".
M. Hollande "n'est évidemment pas le seul responsable" d'une "crise grave, portée par vingt années pendant lesquelles un certain nombre de décisions n'ont pas été prises", a analysé M. Fillon. Mais sa politique "aggrave les choses".
Le dirigeant d'opposition "adhère" aux propositions de gouvernement économique européen, mais elles étaient "déjà dans les derniers conseils européens auxquels participait Nicolas Sarkozy". "Ca a été le combat de tout le quinquennat de Nicolas Sarkozy" mais pour "le mettre en oeuvre, il faut avoir un interlocuteur à Berlin", a analysé M. Fillon .
"Oui, nous n'en avons pas fait assez", a-t-il estimé, mais "ce n'est pas une raison pour mener une politique qui aggrave les difficultés". Comme on lui citait des propos de celui qui fut son ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, "pas sûr que nous aurions fait mieux", il a tranché : "Oui, nous aurions fait mieux".
"Après une crise financière d'une extrême violence où la France a joué un rôle fondamental pour préserver l'économie européenne, nous avons réorienté la France sur le chemin de la croissance".
Mais M. Hollande a "passé un coup de bulldozer" sur ces réformes et "de façon homéopathique, il annonce ici une simplification, là un crédit d'impôt", des mesures "absolument pas à la hauteur de la gravité de la crise", selon l'ancien chef de gouvernement.
Vos réactions
Lui, Il peut pas"changer de cap" vu qu'il est capitaine de rien.
Eh bien puisqu'on nous tend la perche ...
Je dirais que l'attitude de François Hollande est à la fois une posture et une imposture ...
Bravo l'artiste ...
Je plaisante mais c'est quand même ma conviction ...
Réagissez
Nouveau ?
Inscrivez-vousDéjà membre ?
Mot de passe oublié ?