11/02/2013 17:21

Journaliste français détenu en Irak: Paris veut le respect du droit de visite consulaire

La France a réclamé lundi le respect du droit de visite consulaire au journaliste français Nadir Dendoune, détenu depuis le 23 janvier en Irak pour des photos non autorisées, après l'annulation d'une visite du consul de France prévue samedi.

"La nouvelle visite consulaire prévue pour le 9 février n'a pu avoir lieu", a déploré le ministère des Affaires étrangères, en rappelant qu'une première rencontre, incluant le consul et un médecin, s'était produite le 2 février.

"Nous avons renouvelé auprès des autorités irakiennes notre demande de pouvoir exercer dans les meilleurs délais notre droit de visite consulaire. Nous réitérons également notre demande d'une libération rapide de M. Dendoune", a indiqué Philippe Lalliot, porte-parole du Quai d'Orsay, lors d'un point-presse.

L'ambassadeur d'Irak en France avait été convoqué jeudi au ministère des Affaires étrangères pour évoquer la situation du journaliste.

"Nous avons fait des représentations par notre ambassadeur auprès du gouvernement irakien pour qu'il soit traité correctement, qu'il ait les droits qu'on a lorsqu'on est interpellé et qu'il puisse s'exprimer et j'espère qu'il y aura une solution positive", avait déclaré dimanche le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, interrogé sur la chaîne BFM TV.

La justice irakienne reproche à Nadir Dendoune d'avoir photographié sans autorisation le QG des services de renseignements irakiens, ainsi que des barrages de police et de l'armée.

"Pour l'instant, je ne vois pas de preuve qui ait été fournie contre lui", a observé M. Fabius.

Nadir Dendoune, 40 ans, a comparu le 5 février devant un juge d'instruction qui l'a maintenu en détention, en attendant de prononcer son éventuelle inculpation ou sa libération.

"Nadir ne faisait que son métier de journaliste", ont protesté ses soutiens en France, rappelant qu'il préparait des reportages avec un visa de presse délivré par l'ambassade d'Irak à Paris. Plus de 18.000 personnes ont signé une pétition en faveur de sa libération.

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