06/12/2012 18:05

Studios américains près de Toulouse: Le promoteur refuse de baisser les bras

L'entrepreneur qui rêve de créer près de Toulouse les plus vastes studios de tournage en France a dit mercredi sa ferme intention de mener à bien le projet avec le soutien de Raleigh, grand nom du cinéma américain, et malgré le rejet de leur dossier par l'Etat.
La préfecture de Haute-Garonne a sévèrement rejeté mardi soir la candidature de Bruno Granja pour acquérir 25 des 300 hectares de l'ancienne base aérienne de Francazal, au sud-ouest de Toulouse. 
L'Etat lui reproche une offre "notablement inférieure" à l'estimation des terrains, et souligne surtout la taille financière insuffisante de la structure créée par M. Granja et "l'absence d'un engagement ferme de partenariat".
"Je persiste et je signe; notre projet tient la route, il a la confiance de beaucoup de monde, il est évident que nous le mènerons au bout", a dit le porteur du projet.
Quant à Raleigh, qui revendique le rang de premier exploitant de studios de cinéma indépendants aux Etats-Unis et auquel il est associé, il "reste à bord du navire", affirme cet architecte toulousain.
Il rêve de créer une sorte de Hollywood-sur-Garonne, avec de vastes studios, tous les services nécessaires à la production cinématographique et des activités d'"entertainment". L'objectif est de créer environ 5.000 emplois directs d'ici à 2019.
M. Granja a assuré s'être déjà remis au travail avec les services de l'Etat. Il a envisagé la possibilité d'un arrangement de gré à gré (donc hors mise en concurrence) avec l'Etat, bien que celui-ci ait annoncé mardi soir "de nouveaux appels à la concurrence (...) ultérieurement".
"Evidemment, on va trouver une porte de sortie", a-t-il déclaré, en faisant valoir la convergence des intérêts de l'Etat, des collectivités et de l'activité économique.
Le président du conseil économique social et environnemental régional (CESER), Jean-Louis Chauzy, chaud partisan du projet, soutient M. Granja en assurant que de nombreuses réunions de travail préalables avaient eu lieu avec les services de l'Etat. "S'il y avait des insuffisances, il aurait fallu le dire avant", a-t-il lancé.
Du côté des grands responsables économiques et politiques locaux, le soutien à M. Granja se fait plus circonspect.
Le président de la chambre de commerce et d'industrie de Toulouse Alain di Crescenzo reconnaît "l'intérêt du projet" mais souligne que pour réussir, "il faut aussi un financement stable et durable et une équipe de management solide, ce qui n'était pas très clair dans ce dossier".
"S'il faut rejouer la partie, il faudra alors retravailler", a-t-il ajouté.
En écho le président de Région Martin Malvy (PS) estime que "le dossier présenté n'était pas fini".
Selon lui, "les dirigeants de Raleigh ne s'étaient pas engagés à y mettre de l'argent (...) et le dossier a péché car M. Granja n'a pas été en mesure d'apporter la garantie de financiers (...) J'avais le sentiment depuis un certain temps qu'il n'y avait pas derrière la machine nécessaire".
"Je n'ai jamais cru qu'il pouvait créer 5.000 emplois, c'est énorme", a-il ajouté.
Bernard Keller, maire de Blagnac (PRG) et vice-président de la communauté urbaine, a qualifié le projet de "sympathique mais marginal" par rapport à l'ensemble de la zone.
"L'important, affirme-t-il, est le maintien de la vocation aéronautique de Francazal", dont la plus grande partie est désormais transformée en aérodrome d'affaires.

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Vos réactions

Portrait de RUEDO
7/décembre/2012 - 10h21
Chanteur de Bal a écrit :

Certes  ,  cela  part  d'une  bonne  idée    !!    mais  Luc  Besson  vient  d'ouvrir  d'énormes  studios  à  une  volée  de  chevrotines  de  .....  Paris    !!!    smiley

 

Je pense pas que besson peut concurrencer un studio americain . Lisez la presse regionale et vous verrez les raison de son installation . 5000 emplois on ne crache pas . Je pnse pas que Besson puisse creer autant . Il n'aura jamais les super production americaine