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    Le magnat américain des médias John Malone, figure du secteur depuis plusieurs décennies, va quitter début 2026 la présidence du groupe qu'il a fondé, Liberty Media, qui contrôle championnats de Formule 1 et de MotoGP, selon un communiqué publié mercredi. Outre Liberty Media, qui contrôle notamment le championnat de Formule 1, l'entrepreneur, âgé de 84 ans, va renoncer à la présidence de Liberty Global, spécialisé dans les infrastructures de télécommunication.
Ce départ marque la fin d'une époque, que John Malone aura marqué par son insatiable appétit d'acquisitions et de remaniements, prompt à s'adapter constamment à un paysage médiatique en constante évolution. A sa création, en 1991, Liberty Media avait pour principaux actifs des participations dans plusieurs chaînes cablées américaines, notamment Discovery Channel, le spécialiste du téléachat QVC ou la station dédiée aux téléspectateurs afro-américains BET (Black Entertainment Television). Trois décennies plus tard, le groupe a totalement changé de visage et s'articule autour des championnats de Formule 1 et de MotoGP, tous deux contrôlés à 100%, du géant de la radio numérique SiriusXM, et de 30% du capital de l'organisateur de concerts Live Nation.
Mais avant d'être un homme de médias, John Malone est une légende des télécommunications, qui s'est fait connaître à la tête du câblo-opérateur Tele-Communications Inc (TCI), acteur majeur de la montée en puissance de la télévision par câble aux Etats-Unis, dans les années 70 et 80.
Liberty Media est d'ailleurs né d'une scission avec TCI, les deux groupes s'unissant de nouveau en 1994. TCI sera racheté par son concurrent AT&T en 1999, avant que Liberty Media ne reprenne sa liberté et redevienne une société distincte.
La séquence illustre le goût de John Malone pour les grandes manoeuvres capitalistiques et industrielles, au point qu'une biographie du natif du Connecticut sera titrée "le cow-boy du câble".
L'ancien vice-président américain Al Gore l'avait même comparé à "Dark Vador" et à un parrain mafieux. Sa fortune est estimée par Forbes à environ 11 milliards de dollars. L'entrepreneur franco-israélien Patrick Drahi (Altice) a souvent cité comme modèle ce patron aussi influent que discret.
Même après la séparation avec AT&T, John Malone aura conservé et acquis des intérêts dans les télécommunications, via son autre société Liberty Global, en paerticulier hors des Etats-Unis.
L'octogénaire sera remplacé, à la présidence de Liberty Media, par le vice-président Robert Bennett.
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