
16h33: "Effectivement, le gouvernement travaille à des mesures taxant les hauts patrimoines (...). Il y a une porte ouverte que l'on peut enfoncer pour aller plus loin, mais je suis extrêmement déçu de l'absence d'ouverture sur la réforme des retraites et de l'absence de propositions concrètes sur le pouvoir d'achat ", déclare Fabien Roussel, le patron du PCF, à la sortie de son entrevue avec Sébastien Lecornu.
15h40: À la sortie de Matignon, les Écologistes affirment que Sébastien Lecornu "est dans une forme de tâtonnement, il n'a pas l’air de savoir où il va".
Avant d'estimer qu'il "n’a rien à faire là, et que c’est quelqu’un du Nouveau Front populaire qui devrait être à sa place".
Marine Tondelier indique quant à elle qu'ils ont échangé à propos de la fiscalité, du pouvoir d'achat et de l'environnement.
"Sur la taxe Zuxman, pour eux c'est non", déplore-t-elle, arguant que son parti n'abandonnera pas cette proposition. Sur le pouvoir d'achat, Marine Tondelier partage avoir eu "la sensation de devoir leur tirer les vers du nez". "On sort avec aucune garantie sur rien, si j'ai bien compris on est à quelques jours de la politique générale, le timing est de plus en plus serré et j'ai pas l'impression qu'il y ait beaucoup de propositions".
13h14: Le premier secrétaire du PS Olivier Faure a estimé vendredi que Sébastien Lecornu avait présenté « une copie très insuffisante et à bien des égards alarmante » sur le budget 2026, mais lui accorde « le bénéfice des prochaines heures pour réfléchir » jusqu’à son discours de politique générale.
Le plan proposé par le Premier ministre au PS, en espérant que ce dernier ne le censurera pas, « coche toutes les cases a minima », a déclaré Olivier Faure à la sortie d’un entretien de près de deux heures avec Sébastien Lecornu.
Il a demandé que le Parlement puisse voter sur tous les sujets y compris la controversée réforme des retraites, adoptée grâce au 49.3. Il faut des « ruptures sur le fond », a ajouté le patron des socialistes.
« Nous voulons que tous les débats soient autorisés, que ce ne soit pas la simple volonté du gouvernement, au fond, de choisir les seuls terrains sur lesquels il est prêt à discuter », a complété le député.
Pour lui, Sébastien Lecornu « n’a renoncé qu’au 49.3 », outil constitutionnel qui lui permet de faire adopter un texte sans vote. Cela signifie, a-t-il poursuivi, « qu’au moment où nous nous parlons, nous ne pourrons pas revenir sur la réforme des retraites, que le Premier ministre ne s’est pas engagé à ce que ce débat puisse avoir lieu ».
La rencontre décisive entre le PS et le Premier ministre vendredi a eu lieu après la promesse de ce dernier de ne pas utiliser le 49.3 pour gouverner. En arrivant à Matignon, Olivier Faure avait assuré vouloir « vérifier » que « l’intention qu’il (le Premier ministre) affiche » va « jusqu’au bout » et « n’est pas simplement une facilité, une habileté ».
Après le PS, les Écologistes puis les communistes doivent discuter avec le chef du gouvernement.
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Budget: le Premier ministre nous "a présenté une copie très insuffisante" voire "alarmante sur le fond", déclare Olivier Faure (PS) pic.twitter.com/fYXLCY73uI
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13h00: Le patron du Parti communiste, Fabien Roussel, trouverait « raide » de censurer d’emblée un gouvernement qui renonce à utiliser l’article 49.3 de la Constitution alors que c’est une proposition « défendue » par la gauche et qui « rend la balle » au Parlement.
« Il faut sortir de l’impasse, il faut avancer. Moi, je suis plus dans la culture du dialogue et de laisser le Parlement faire son boulot », a réagi le dirigeant communiste sur BFMTV/RMC après l’annonce de Sébastien Lecornu, de renoncer à utiliser l’article 49.3 de la Constitution.
Fabien Roussel, qui est reçu vendredi en milieu de journée à Matignon, veut cependant s’assurer auprès du Premier ministre « qu’il n’y ait pas d’arnaques » derrière cette annonce qui permettent au gouvernement d’utiliser d’autres procédures pour forcer la main du Parlement.
Pour le dirigeant communiste, cela crée notamment de l’espoir pour une adoption d’un texte qui abrogerait la réforme des retraites, sur lequel il y aurait une majorité à l’Assemblée nationale.
Concernant la proposition faite par le Premier ministre aux socialistes d’une taxe « sur le patrimoine financier », M. Roussel a jugé devant la presse avant son entretien avec M. Lecornu que « toute mesure qui permettrait de faire rentrer des sous dans le budget de l’État en allant chercher chez les plus riches irait dans le bon sens ».
Le maire de Saint-Amand-les-Eaux a également indiqué que les communistes seront ouverts à une « alternative » à la taxe Zucman, sur laquelle il a appelé à ne pas se « focaliser ».
12h41: Sébastien Lecornu a fait savoir vendredi, avant même la fin de son entretien avec les socialistes, qu’il proposait la création d’une « taxe sur le patrimoine financier », au lieu de la taxe Zucman sur les hauts patrimoines, qu’il juge « dangereuse » pour l’économie et l’emploi.
« Certaines optimisations fiscales de très grandes fortunes ne sont pas défendables », considère le Premier ministre, selon son entourage.
Il propose aux socialistes « la création d’une taxe sur le patrimoine financier (holding) qui ne touche pas le patrimoine professionnel ».
« Sans 49-3, le PS pourra proposer au vote la taxe Zucman, mais le gouvernement ne la soutiendra pas », a-t-on ajouté de même source.
Le Premier ministre leur a aussi promis une mesure de pouvoir d’achat dans le budget. « Tous les scénarios sont sur la table », a encore souligné son entourage.
Sébastien Lecornu s’entretient avec les socialistes depuis près de deux heures, dans un rendez-vous considéré par ces derniers comme celui de la dernière chance pour éviter la censure.
Avant ses rencontres avec les oppositions, il a annoncé vendredi qu’il n’utiliserait pas l’article 49.3 de la Constitution, qui permet de faire passer un texte - comme le budget - sans vote. Ce geste a été salué par le PS, le RN et les Ecologistes, mais ces derniers le jugent insuffisant pour ne pas censurer.
11h53: Le ministre démissionnaire de l’Intérieur, qui est aussi président des Républicains, Bruno Retailleau vient de poster un message sur son compte X.
"Le Premier Ministre fait le choix de renoncer au 49.3 pour laisser la place au dialogue et mettre le Parlement devant ses responsabilités. Dans un contexte d’absence de majorité c’est un choix qui se comprend, à condition qu’une coalition des démagogues n’aboutisse pas au vote d’un budget qui serait contraire aux intérêts supérieurs de notre pays. Si tel était le cas, ce serait dramatique pour la France et les Français".
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Le Premier Ministre fait le choix de renoncer au 49.3 pour laisser la place au dialogue et mettre le Parlement devant ses responsabilités. Dans un contexte d’absence de majorité c’est un choix qui se comprend, à condition qu’une coalition des démagogues n’aboutisse pas au vote…
— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) October 3, 2025
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10h29: "Cette annonce de ne pas utiliser le 49.3 m'apparait plus respectueux de la démocratie que ce qui a été fait les années précédentes", déclare Marine Le Pen à la sortie de sa réunion avec Sébastien Lecornu en précisant attendre le discours de politique générale qui devrait avoir lieu la semaine prochaine.
Marine Le Pen dit sortir de Matignon "sans avoir une vision précise de ce que Sébastien Lecornu souhaite faire".
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"L'impression de vivre un jour sans fin": Marine Le Pen dit sortir de Matignon "sans avoir une vision précise de ce que Sébastien Lecornu souhaite faire" pic.twitter.com/GPGxeYDlJW
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09h55: Marine Le Pen, la cheffe de file des députés RN, est arrivée à Matignon sans Jordan Bardella. Olivier Faure, premier secrétaire du PS, est attendu à 10H30 avant Les Ecologistes et le PCF. LFI a de son côté toujours refusé de rencontrer Sébastien Lecornu.
09h36: Le point sur les déclarations du Premier ministre ce matin
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annoncé vendredi qu’il « renonçait » à utiliser l’article 49.3 de la Constitution pour gouverner, et notamment faire adopter le budget sans vote, dans un geste à l’égard des oppositions pour les convaincre de ne pas censurer le gouvernement.
« Dès lors que le gouvernement ne peut plus être en situation d’interrompre les débats, il n’y a donc plus aucun prétexte pour que ces débats (parlementaires) ne démarrent pas la semaine prochaine », a déclaré le Premier ministre depuis Matignon à l’adresse des oppositions, RN et gauche, qu’il va recevoir dans la matinée.
L’article 49.3 de la Constitution, qui permet de faire adopter un texte sans vote, a été utilisé pour faire adopter tous les budgets depuis la réélection d’Emmanuel Macron en 2022.
Le socle commun (droite et bloc central) n’ayant pas de majorité à l’Assemblée, cette décision du Premier ministre accroit de fait le pouvoir du Parlement.
« Nous sommes dans le moment le plus parlementaire de la Ve République », a justifié le Premier ministre. « On ne peut pas passer en force et on ne peut pas contraindre son opposition (...) Le gouvernement va devoir aussi, lui, changer de méthode, bâtir des compromis avant la séance, pendant la séance, parfois aussi après les séances » dans la navette parlementaire entre Assemblée et Sénat, a-t-il jugé.
M. Lecornu proposera « dans les prochains jours au Président de la République une liste de membres du gouvernement qui devront accepter de rentrer aussi dans une nouvelle méthode de partage du pouvoir avec l’Assemblée nationale ».
Il a appelé « chacun à faire un geste » pour « faire avancer le pays ». « Ce ne peut pas être aussi binaire que "pour la réforme des retraites ou contre la réforme des retraites" (....) Ce n’est pas uniquement la taxe Zucman ou rien sur la fiscalité », a-t-il martelé à l’adresse des socialistes.
Sur les retraites, il a confirmé qu’il proposerait « une amélioration » sur « les questions de pénibilité » et « pour les femmes ».
09h02: Pas de gouvernement dans l'immédiat. Le Premier ministre annonce qu'il proposera un gouvernement dans les prochaines jours
08h48: Le Premier Ministre Sébastien Lecornu est intervenu, ce matin à 8h45 pour annoncer qu'il décide "de renoncer au 49.3" pour établir le nouveau budget. "Pendant 3 semaines, j'ai volontairement peu parler pour laisser sa chance au dialogue au compromis. En recevant syndicats et organisations politiques, du socle commun et des oppositions, j'ai commencé à tracer des chemins qui vont nous permettre de tracer des compromis à l'Assemblée nationale"
Sébastien Lecornu appelle "chacun à faire un geste" pour "faire avancer le pays". Pour cela, et afin que "chaque député puisse avoir du pouvoir", le Premier ministre "a décidé de renoncer à l'utilisation du 49.3 pour gouverner.
DIRECT - "Les compromis sont possibles, les discussions sérieuses", affirme Sébastien Lecornu, qui dit vouloir "apporter des réponses aux préoccupations de nos concitoyens". #franceinfo #canal16 pic.twitter.com/WroucIInny
— franceinfo (@franceinfo) October 3, 2025
Vos réactions
Tu m'étonnes, qu'il ne sait pas où il va. Après 40 ans de socialo-communisme, d'immigration massive, d'assistanat à toutes les sauces, puis le macronisme en cerise sur le gâteau, tu voudrais qu'il ait des visions en s'asseyant face aux raclures que vous êtes, pauvre truffe pas du tout écolo ?
1,75% aux dernières présidentielles.
Et le PS ose encore l'ouvrir.
Un nouveau gouvernement... pour ne rien faire de nouveau
Bon courage ça être difficile !!!!
Il n'a pas de majorité établie pour réussir un 49.3
Il n'a même pas de majorité floue pour essayer de faire un gouvernement.
De toute façon l'objectif est de faire durer. Comme le budget ne sera pas voté on reconduira par 12eme chaque mois celui de l'année précédente.
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