Morbihan : La demande honteuse de l'association France-Palestine qui veut faire interdire un concert de Enrico Macias, l'accusant "d'approbation implicite de crimes de guerre commis par l’armée israélienne"

« Nous demandons l’annulation de ce concert ». La requête de l’association France Palestine Solidarité (AFPS) Pays de Lorient adressée au maire de Ploemeur est claire. L’élu a reçu un courrier cette semaine. Dans cette missive, l’association s’insurge contre la venue d’Enrico Macias dimanche 2 novembre 2025, à la salle Océanis. Le chanteur de 86 ans doit y donner un concert lors d’une tournée baptisée « La folle espérance ». 

« Au regard de la situation actuelle au Moyen-Orient, que nous ne sommes pas les seuls à caractériser comme un génocide, nous considérons cette programmation particulièrement mal venue. Nous souhaitons attirer votre attention sur le caractère insupportable des multiples prises de position sans nuance de Monsieur Macias », exprime l’AFPS.

« Monsieur Macias, artiste autrefois connu pour son engagement humaniste, s’est aujourd’hui transformé en porte-voix des discours les plus bellicistes. Son soutien sans faille aux politiques de Benyamin Netanyahou et son approbation implicite de crimes de guerre commis par l’armée israélienne sont inacceptables » ajoute cette association Pro-Palestine.

Réponse très ferme de Ronan Loas, le Maire de Ploemeur, qui juge cette demande inacceptable : 

"En France, la liberté d'expression et la liberté artistique sont des piliers de notre démocratie. On peut contester, débattre, critiquer, mais on ne censure pas. Si des propos posent problème, il appartient a la justice de trancher, et non à des collectifs militants de décider qui a le droit de chanter ou non.

Punir un artiste pour ses opinions, c'est punir son public, c'est punir la culture. Aujourd'hui Enrico Macias, demain quel chanteur, quel écrivain, quel humoriste ? Où mettrons-nous la limite ?
J'entends certains invoquer la liberté d'expression pour justifier les manifestations de l'Association France
Palestine Solidarité. Mais qu'on ne se trompe pas : l'AFPS n'est pas un défenseur impartial des libertés.
• Elle réclame la liberté pour ses slogans, mais voudrait la refuser à un chanteur.
• Elle parle de génocide, d'apartheid, de nettoyage ethnique : un vocabulaire outrancier qui nourrit la division plus qu'il n'éclaire le débat.
• Elle se veut défenseure des droits humains, mais ferme les yeux sur les violences du Hamas.
La liberté d'expression ne peut pas être sélective. Elle ne peut pas être « à géométrie variable ». Elle s'applique à tous, ou elle n'existe plus.
En interdisant un concert, nous ne rendrions service ni à la démocratie, ni à la paix, ni même à la cause palestinienne.
Nous ouvririons seulement la porte à la censure et à l'intimidation.
Alors oui, débattons des idées, oui, critiquons des propos si nous les jugeons excessifs. Mais ne faisons pas taire la musique. Défendons la liberté, partout, pour tous, sans exception."