Le cycliste français Sofiane Sehili, en détention en Russie depuis début septembre et accusé d’avoir franchi illégalement la frontière, a fait appel de son arrestation

Le cycliste français Sofiane Sehili, en détention en Russie depuis début septembre et accusé d’avoir franchi illégalement la frontière, a fait appel de son arrestation, a déclaré lundi son avocate à l’AFP. Ce cycliste d’endurance de 44 ans a été arrêté en Extrême-Orient russe, qui devait être l’étape finale de son record du monde de la traversée eurasienne à vélo.

Il avait voulu pédaler en Russie depuis la Chine via un poste-frontière qui n’était franchissable qu’en train ou en bus, avait indiqué la semaine dernière un responsable russe à l’AFP. L’avocate de Sofiane Sehili en Russie, Alla Kouchnir, a déclaré à l’AFP avoir fait « appel » de son arrestation auprès du tribunal régional du Primorié, situé dans la ville de Vladivostok.

« J’ai parlé avec les enquêteurs, de façon générale l’enquête est déjà terminée, il est peu probable que de nouveaux détails apparaissent », a ajouté Alla Kouchnir. Selon l’agence d’Etat Ria Novosti, l’appel concerne le placement en détention provisoire décidé dans le cadre de son arrestation.

Alla Kouchnir a déclaré à cette agence avoir demandé que cette mesure « soit remplacée par une autre, qui ne soit pas liée à un isolement de la société ». La justice russe a placé Sofiane Sehili en détention provisoire jusqu’au 4 octobre, avait annoncé plus tôt en septembre un tribunal à l’agence d’Etat Ria Novosti.

Le cycliste était parti de Lisbonne début juillet, et comptait traverser 17 pays pour arriver début septembre à Vladivostok, en Extrême-Orient russe. Ce Français, doté d’un visa russe électronique, avait d’abord essayé d’entrer dans le pays via un poste-frontière réservé aux Russes et aux Chinois, avait expliqué à l’AFP un responsable d’une commission publique de contrôle des prisons, Vladimir Naïdine.

« Il est allé à un autre point de passage, mais là-bas, il n’est pas possible de traverser la frontière à vélo, il faut prendre un train ou un bus », a-t-il expliqué. Or, utiliser ces modes de transport aurait invalidé son record après plus de 60 jours et des milliers de kilomètres d’effort.