
Les principaux studios de Hollywood ont assigné en justice une entreprise chinoise, MiniMax, l’accusant de produire avec l’IA des vidéos inspirées par les personnages célèbres de leurs films, en violation massive du droit d’auteur.
Disney, Warner Bros. Discovery, et Universal Pictures accusent MiniMax de construire un véritable « modèle économique de contrebande » qui consiste à entraîner un modèle d’IA sur des copies de leurs films pour ensuite vendre des créations vidéo mettant en scène des personnages iconiques des studios américains comme Spider-Man, Batman ou les Minions.
C’est la première fois que de grandes entreprises américaines de divertissement ciblent une société d’IA chinoise pour violation du droit d’auteur. En juin, une assignation similaire a été lancée par des studios contre la start-up d’IA américaine Midjourney. « MiniMax exploite Hailuo AI, un modèle chinois de génération d’images et de vidéos par l’IA qui pirate et pille à grande échelle les œuvres protégées des demandeurs », indique l’assignation déposée devant le tribunal fédéral de Los Angeles.
Les studios réclament des dommages-intérêts pour le manque à gagner, incluant les bénéfices réalisés par MiniMax grâce aux violations dénoncées, et des sanctions légales jusqu’à 150 000 dollars par œuvre. Ils demandent aussi une injonction permanente de cesser l’utilisation non autorisée des contenus protégés.
Selon la plainte de 119 pages, les utilisateurs de Hailuo AI n’ont qu’à donner des instructions telles que « Dark Vador se promenant sur l’Étoile de la Mort » ou « Spider-Man se balançant entre des immeubles » pour obtenir des vidéos de haute qualité mettant en scène ces personnages de l’univers « Star Wars » ou Marvel pourtant protégés par le droit d’auteur.
« MiniMax ignore complètement la législation américaine sur la propriété intellectuelle et considère les personnages protégés et précieux des demandeurs comme s’ils lui appartenaient », indique l’assignation.
MiniMax, une des prometteuses start-up chinoises d’IA, a été évaluée à 4 milliards de dollars en 2025, après avoir levé 850 millions de dollars en capital-risque. Avant d’attaquer en justice, les studios d’Hollywood ont adressé à MiniMax une mise en demeure détaillant les violations à faire cesser, mais la société chinoise « n’a pas répondu de manière appropriée à cette mise en demeure et n’a pas cessé ses infractions », affirme l’assignation.
Les studios soutiennent que MiniMax pourrait facilement mettre en place des mesures de protection similaires à celles utilisées par d’autres services d’IA, mais a choisi de ne pas le faire. MiniMax, joint par l’AFP, n’avait pas répondu dans l’immédiat à ces accusations.
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