permis de conduire          Les organisations professionnelles des auto-écoles et le syndicat majoritaire des inspecteurs du permis de conduire (Snica-FO) appellent à la grève et à une manifestation le 29 septembre, pour protester contre les délais avant de passer l’examen, a annoncé l’une de ces organisations lundi.
Attente à rallonge, coût du permis qui « explose » et « tensions croissantes » avec les candidats: pour alerter sur la « crise » du secteur, l’intersyndicale des gérants d’auto-écoles (Unic, Unidec et Mobilians) a été reçue par l’exécutif deux fois en deux mois, en juillet au ministère de l’Intérieur et vendredi à l’Élysée.
À l’issue de cette dernière réunion, elle estime que « les décisions restent malheureusement bloquées par les contraintes budgétaires et l’absence d’un gouvernement, et donc du ministre compétent, en mesure d’agir » pour raccourcir les délais, rapporte l’Unic dans un communiqué.
Les organisations professionnelles et le syndicat d’inspecteurs du permis Snica-FO (majoritaire), qui partage le même constat, ont donc déposé, pour la première fois, un préavis de grève commun pour le 29 septembre.
Ils appellent aussi leurs adhérents à manifester à Paris. « Le mouvement va être suivi », prédit pour l’AFP le président de l’Unic, Benjamin Panis. D’après lui, « la situation est plus délicate qu’en 2019 », date d’un défilé de « 3.000 voitures » auto-écoles dans la capitale contre une réforme du permis.
« Alors que la loi impose un délai maximal de 45 jours entre deux présentations à l’examen, plus de 90 départements dépassent les délais légaux, et le délai moyen est aujourd’hui de 85 jours », souligne l’Union nationale des indépendants de la conduite.
Dans les Hauts-de-Seine, les délais d’attente pour avoir une place à l’examen ont pu atteindre six à huit mois, selon un représentant des auto-écoles.
Le manque d’examinateurs est criant dans certains départements, et le taux de réussite qui a plafonné à 55,9% en 2023 implique plusieurs passages pour de nombreux candidats.
« Le manque d’inspecteurs et donc le nombre global de places d’examen restent dramatiquement insuffisants face à la hausse du nombre d’inscriptions au permis de conduire (+16,7% en cinq ans) », notamment en raison de l’ouverture du permis aux jeunes de 17 ans en 2024, explique l’Unic.
Les auto-écoles traditionnelles demandent de passer de 20 à 28 heures de conduite exigibles avant l’examen, afin d’améliorer les taux de réussite. Elles réclament également le recrutement d’au moins 150 inspecteurs du permis.
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