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Paul Vannier, co-rapporteur de la commission d'enquête sur les violences dans les établissements scolaires, estime que trois personnes auditionnées, dont François Bayrou, sont susceptibles d'avoir commis un "faux témoignage"

Le député LFI Paul Vannier, co-rapporteur de la commission d'enquête sur les violences dans les établissements scolaires, estime que trois personnes auditionnées, dont François Bayrou, sont susceptibles d'avoir commis un "faux témoignage", et souhaite une saisine de la justice.

"Trois" déclarations sont "susceptibles de constituer des faux témoignages sous serment", écrit-il à la présidente de la commission Fatiha Keloua-Hachi (PS), dans un courrier consulté jeudi par l'AFP. Contactée par l'AFP, Mme Keloua-Hachi a déclaré vouloir s'entretenir avec les deux co-rapporteurs, Paul Vannier et Violette Spillebout (Renaissance), pour discuter du fond des propos visés, et vérifier qu'elle est toujours habilitée à saisir la justice.

L'entourage de M. Vannier argue que l'ordonnance régissant la procédure lui donne ce pouvoir jusqu'à la parution du rapport de la commission d'enquête le 2 juillet, avant qu'il n'incombe au bureau de l'Assemblée).

Sur le fond M. Vannier reproche d'abord à Caroline Pascal, directrice de l'enseignement scolaire et ex-directrice de l'Inspection générale de l'éducation, d'avoir déclaré à propos d'un rapport sur l'établissement catholique Stanislas que les inspecteurs n'avaient "pas repéré d'homophobie systémique, ni même institutionnelle" puisque "les nombreux témoignages qui avaient été relevés de professeurs comme d'élèves ne les mentionnaient pas". Une déclaration "contredite" par "des procès-verbaux d'auditions d'élèves et de parents d'élèves annexés au rapport (...) dont Madame Pascal ne peut ignorer le contenu pour en avoir signé la lettre de transmission", affirme M. Vannier.

Il avance aussi qu'un récent témoignage du préfet Georges-François Leclerc, qui a dit avoir pris "la décision de résilier le contrat" entre l'Etat et le lycée musulman Averroès, est contradictoire avec un point presse du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau fin avril.

Le ministre soulignait que le préfet avait agi "sur décision et ordre du gouvernement", argue M. Vannier (à l'époque de la décision fin 2023 M. Retailleau n'était pas ministre, NDLR). Concernant le Premier ministre et l'affaire Bétharram, Paul Vannier souligne que François Bayrou s'était défendu le 11 février devant l'Assemblée d'avoir "jamais été informé (...) de violences ou de violences a fortiori sexuelles", et avait annoncé une action en "diffamation", sans préciser qui serait visé par cette plainte.

Relancé devant la commission d'enquête plusieurs mois plus tard sur le devenir de cette action en justice, M. Bayrou avait déclaré avoir envisagé une plainte "contre les organes de presse qui avaient annoncé" qu'il avait "donné un million d'euros à Bétharram". "C'est un article de Mediapart autant que je me souvienne", a-t-il ajouté.

Un article de Mediapart, - évoquant "un million de francs de subventions à l'établissement privé à la fin des années 1990" -, n'est paru que le 12 mars, un mois après l'annonce initiale d'un dépôt de plainte en diffamation, fait valoir M. Vannier, qui estime que cette déclaration "constitue un faux témoignage".

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Vos réactions

Portrait de Yeto
26/juin/2025 - 11h59

Ben voyons ; ça ne peut qu'être un mensonge !!! mais quelle justice avons-nous ? où faut-il avoir sa carte au PC, LFI où PS pour arriver à s'en sortir en France, et ne pas être suspecté !

Portrait de coco 35
26/juin/2025 - 11h34

De toute façon quoi qu'il dise il sera coupable de n'être pas de son parti , le parti de Melenchon s'octroi le droit quand ça les arrangent  de se passer des juges et veulent les condamnations dans l'instant