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Un accord à l'amiable trouvé entre Gisèle Pelicot à Paris Match, assigné en justice pour atteinte à la vie privée après avoir publié des photographies de la victime prises à son insu

"Un accord à l'amiable" a été trouvé dans l'affaire opposant Gisèle Pelicot à Paris Match, assigné en justice par cette dernière pour atteinte à la vie privée après avoir publié des photographies prises à son insu, ont annoncé  ses avocats dans un communiqué. Fin avril, Gisèle Pelicot avait assigné l'hebdomadaire devant le tribunal judiciaire de Nanterre pour atteinte à la vie privée et au droit à l'image. Dans son édition du 17 avril, l'hebdomadaire avait publié sept photographies de Mme Pelicot sur lesquelles on la voyait accompagnée d'un homme présenté comme son nouveau compagnon, déambuler dans les rues de la localité où elle réside désormais, selon Paris Match.

Cette publication "constitue une atteinte intolérable au respect de la vie privée et à l'image de Gisèle Pelicot", avaient estimé les avocats au pénal de Mme Pelicot Mes Antoine Camus et Stéphane Babonneau. "Une issue amiable a été préférée à la tenue [d'un] procès" qui devait se dérouler mercredi devant le tribunal judiciaire de Nanterre, a indiqué mardi l'avocate de Mme Pelicot dans cette affaire, Me Émilie Sudre, précisant que sa cliente n'avait pas demandé de "réparation à titre personnel".

Mme Pélicot s'est "entendue avec le magazine pour que la somme de 40.000 euros soit versée à deux associations soutenant la cause des victimes de violences, notamment intrafamiliales, et plus particulièrement celle des enfants et des femmes victimes de ce fléau", a-t-elle précisé.

Les deux associations sont Womensafe & Children, centre pluridisciplinaire d'accueil pour femmes et enfants victimes de violences intrafamiliales, et Isofaculté, qui gère à Mazan un centre équestre aidant les publics vulnérables - notamment des femmes et enfants victimes.

"Le magazine se réjouit de cette solution qui permet d'aider des victimes de violences", a quant à lui réagi l'avocat de Paris Match Me Christophe Bigot, sollicité par l'AFP. Devenue une icône féministe à la suite du procès des viols de Mazan, Gisèle Pelicot réclamait initialement au magazine 30.000 euros de dommages et intérêts ainsi que la publication de la condamnation à sa Une, selon l'assignation consultée par l'AFP.

La septuagénaire, qui pendant une décennie avait subi des dizaines de viols par son ex-mari qui l'avait préalablement sédatée, et par au moins une cinquantaine d'inconnus recrutés par celui-ci sur internet, avait fait face pendant quatre mois à ses agresseurs devant la cour criminelle de Vaucluse entre septembre et décembre.

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Vos réactions

Portrait de jediozarme
11/juin/2025 - 11h08 - depuis l'application mobile
Pour le débat a écrit :

il vaut mieux un mauvais arrangement qu'un bon procès.

Gisèle Pélicot n’a pas demandé réparation à titre personnel.

En revanche, elle s’est « entendue avec le magazine pour que la somme de 40.000 euros soit versée à deux associations soutenant la cause des victimes de violences, notamment intrafamiliales, et plus particulièrement celle des enfants et des femmes victimes de ce fléau

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