
Plus de 500 migrants au total, en majorité des hommes, ont été secourus ces derniers jours par les autorités grecques au large de l'île de Crète (sud) et transférés sains et saufs dans des centres d'accueil, a appris l’AFP auprès des garde-côtes.
Dans cinq cas différents pendant toute la journée de samedi, 280 personnes au total ont été secourues dont 13 mineurs, selon un communiqué publié dimanche.
Quatre interventions ont eu lieu au large de la petite île de Gavdos, au sud de la Crète, en Méditerranée orientale. Le cinquième cas était un groupe 53 personnes qui ont débarqué samedi d'un bateau gonflable à Dyskos, dans le sud de la Crète. Ils ont déclaré avoir appareillé vendredi matin depuis la Libye à destination de la Grèce en payant «entre 150.000 et 200.000 livres égyptiennes» (2600-3500 euros). Parmi eux, un Soudanais de 24 ans, passeur présumé, avait été arrêté et poursuivi en justice. Vendredi, 263 personnes au total (dont dix mineurs) dans cinq interventions différentes, avaient été secourues dans la même zone.
La plupart d'entre eux avaient quitté Tobrouk, en Libye, à destination de la Grèce. Trois Soudanais entre 19 et 23 ans, et deux Égyptiens, dont l'âge n'a pas été publié, passeurs présumés, ont été poursuivis, selon les garde-côtes. Parmi les personnes secourues figurent surtout des ressortissants soudanais, égyptiens et bangladais, selon leurs déclarations aux autorités grecques.
La Grèce est l'une de principales portes d'entrée en Europe des personnes fuyant guerres et pauvreté en provenance surtout d'Asie, d'Afrique ou du Moyen-Orient. Outre le passage habituel entre les côtes occidentales turques et les proches îles grecques en mer Égée (Est), une nouvelle route migratoire est de plus en plus fréquentée ces dernières années: celle dans le sud de la Crète en face de la Libye et de l'Égypte.
Les naufrages sont fréquents pendant ces traversées dans les deux zones. L'un des plus meurtriers en Grèce avait eu lieu il y a deux ans, quand un chalutier rouillé et surchargé parti de Tobrouk avait coulé au large de la péninsule du Péloponnèse (sud-ouest) : plus de 750 personnes se trouvaient à son bord, dont plus de 600 auraient péri, selon l'ONU. Seuls 82 corps avaient été repêchés.
Quelque 104 personnes ont survécu. Des dizaines d'entre elles ont déposé une plainte collective contre les garde-côtes grecs, dont certains sont poursuivis en justice pour avoir tardé à réagir.
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Ont-ils jeté près de 500 femmes par dessus bord avant d'arriver ? Oh la vache.
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