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Le recrutement des seniors est avant tout bloqué par leur niveau de salaire, selon un sondage effectué auprès d'un millier de directeurs des ressources humaines

Le recrutement des seniors est avant tout bloqué par leur niveau de salaire, selon un sondage Ipsos effectué auprès d'un millier de directeurs des ressources humaines (DRH).

Si la moitié des DRH interrogés (49%) ne cite pas de frein à leur embauche, le niveau de salaire des salariés seniors est de loin le principal frein à l'embauche identifié (à 31%), devant la réticence du manager ou de l'équipe (à 14%) et la difficulté à s'adapter à la culture d'entreprise (à 11%).

Selon les résultats de ce sondage commandé notamment par l'Association nationale des DRH et le ministère du Travail à l'occasion d'un colloque sur l'emploi des 50 ans et plus, seul un quart (26%) des DRH dit avoir mis en place des outils afin de prévoir des mesures spécifiques ou assurer un suivi des seniors dans leur entreprise.

De telles actions existent bien plus souvent (à 73%) dans les entreprises depuis de plus 5.000 salariés en équivalent temps plein, que dans les PME (à 18%).

Les mesures les plus souvent mises en place concernent la formation, la sensibilisation et la prévention (à 31%), l'adaptation du poste de travail et des équipements (à 31%) et l'accompagnement médico-social (à 25%).

Parmi les DRH qui ont mis en place des mesures pour accompagner les 45 ans et plus, 6% déclarent avoir été "souvent" confrontés à refus de se former de la part des salariés seniors, 22% "parfois", 30% "rarement" et 38% "jamais".

Le gouvernement cherche à favoriser l'emploi des seniors qui reste, à côté de celui des jeunes, responsable de la faiblesse du taux d'emploi en France par rapport à ses voisins européens, notamment sur la tranche des 60-64 ans, alors que l'âge légal de départ en retraite est progressivement relevé à 64 ans.

La ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet a défendu lors des questions au gouvernement à l'Assemblée une "grande initiative qui va durer trois mois" pour "faire trois choses": "changer la loi", avec la transposition de l'accord national interprofessionnel (ANI) sur l'emploi des seniors, qui crée notamment un contrat réservé aux chômeurs de 60 ans et plus, "changer les pratiques" en mobilisant les entreprises et "changer le regard".

"L'âge est la première discrimination sur le marché du travail. Nous souhaitons lancer une campagne de testing avec la Dares (Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques, ndlr) pour 2026", a-t-elle ajouté.

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Vos réactions

Portrait de soly
5/mai/2025 - 07h23

En France, les entreprises ne veulent pas embaucher les séniors, cela n'a absolument rien à voir avec le salaire contrairement à ce que disent certains DRH. Cette excuse est un pur mensonge des DRH qui ne peuvent pas dire qu'il font de la discrimination liée à l'âge, ça tomberait sous le coup de la Loi, beaucoup de seniors sont prêts à accepter le salaire proposé. Les entreprises ne veulent que des jeunes et à partir d'un certain âge c'est quasiment impossible de retrouver un emploi en France. Dans certaines entreprises, la discrimination se fait parfois très tôt et à partir de 45- 50 ans on est parfois déjà périmé pour le marché du travail.

Alors la retraite à 64 ans... cherchez l'erreur...