
La famille d'une des 231 personnes décédées a déposé la première plainte mardi pour «homicide involontaire» contre les responsables de la discothèque Jet Set dont le toit s'est effondré le 8 avril, mais aussi contre les «institutions» pour «omissions dans l'accomplissement des devoirs légaux».
«C'est la justice qu'on vous demande et qu'on espère mériter» après cette «tragédie évitable», écrivent Me Félix Humberto Portes Nunez, avocat de la veuve et les parents de Virgilio Rafael Cruz Aponte, décédé lors du drame.
Considérée comme la plus grande tragédie du siècle en République dominicaine, la catastrophe dépasse, en termes de bilan humain, l'incendie en 2005 d'une prison à Higuey, dans l'est du pays, qui avait coûté la vie à 136 détenus. «Il résulte sans équivoque qu'il y a suffisamment» d'éléments pour accuser les responsables de la discothèque d'«homicide involontaire», selon le texte de la plainte déposée au parquet dont l'AFP a obtenu une copie.
Le Jet Set, «qui, 52 ans après son ouverture, connaissait des fuites, des chutes partielles de morceaux et de poussières du plafond». «L'affaiblissement de la structure dû à l'ancienneté, un incendie, réparations, infiltrations, charges indues sur le plafond telles que des entrepôts, des équipements lourds de climatisation», ont également été pointés dans la plainte.
La famille de la victime accuse également les responsables d'avoir «fait preuve de négligence en ne réalisant pas une planification adéquate dans (...) la conception de la sécurité, le renforcement des structures et du plafond du bâtiment et n'ont pas respecté les réglementations et normes à cet effet».
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