
Au moins deux policiers de l'antenne de l'office antistupéfiants (Ofast) de Marseille ont été placés en garde à vue lundi 31 mars dans les locaux de la police des polices, a-t-on appris de source proche du dossier. Une enquête menée par la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco) et ouverte pour «corruption, complicité d'importation de stupéfiants, vols en bande organisée et faux en écriture publique» vise des policiers de l'Ofast à Marseille, selon Le Parisien, qui a révélé l'information.
Dans le cadre de ce dossier, l'antenne marseillaise de l'Ofast avait été perquisitionnée en avril 2024 par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN). «C'est la hiérarchie qui a remonté des choses qui méritent vérification», avait à l'époque indiqué une source policière à l'AFP.
L'enquête, ouverte notamment pour soupçons de corruption, vise un groupe d'enquêteurs «à la suite de choses qui ont paru étranges» sur une affaire, selon cette source. «S'il y a eu dérive, il faut voir de quel ordre et ça ne peut être qu'individuel.» Au centre des investigations, selon Le Parisien: la disparition en 2023 d'une cargaison de 350 kg de cocaïne.
Cette cargaison faisait l'objet d'une livraison surveillée, technique d'enquête dont le but est de laisser entrer de la drogue sur le territoire, puis de la suivre, afin d'identifier toutes les personnes impliquées dans le trafic et de démanteler l'ensemble du réseau.
Mais dans ce dossier, les 350 kg de cocaïne ont disparu et aucun trafiquant n'a été identifié ni arrêté, selon Le Parisien.
Les policiers de l'IGPN cherchent à savoir si ce raté est dû à des négligences des policiers ou s'il s'agit d'un montage frauduleux effectué à des fins de corruption, toujours selon le quotidien.
Après une forte augmentation en 2022, le nombre d'enquêtes pour corruption menées par l'IGPN en 2023 (derniers chiffres disponibles) a légèrement diminué, passant de 56 à 49.
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