Guerre en Ukraine: Vladimir Poutine soutient "entièrement" une trêve de 30 jours, avec "quelques réserves" - Le président russe remercie Donald Trump pour son "attention au règlement du conflit" avec l'Ukraine

18h06: Le président américain Donald Trump a salué la déclaration de Vladimir Poutine qui s'est dit d'accord, sous réserve, avec la proposition américaine d'une trêve de 30 jours en Ukraine. Donald Trump a toutefois jugé que la déclaration du chef du Kremlin était incomplète, et réitéré son intention de s'entretenir de nouveau avec Vladimir Poutine. 

17h32: Le président russe Vladimir Poutine a estimé lors d'une conférence de presse que toute trêve en Ukraine devait mener à une paix "durable" et non à une simple pause dans les hostilités, avec un processus de règlement du conflit qui s'attaque aux "causes profondes". Il a déclaré être prêt à en discuter avec Donald Trump, le président américain. 

"Nous sommes d'accord avec la proposition d'arrêter les combats"

Vladimir Poutine réagit à la proposition de trêve pic.twitter.com/xkRrR4JJYC

— BFMTV (@BFMTV) March 13, 2025

16h50: "Je veux remercier le président des Etats-Unis (...) pour avoir consacré autant d'attention au règlement du conflit", dit Vladimir Poutine lors d'une conférence de presse à Moscou (Russie). "Nous sommes d'accord avec la proposition d'arrêter les combats, mais nous partons du principe qu'un arrêt des combats doit emmener vers une paix durable", ajoute-t-il au sujet de la proposition de cessez-le-feu qui est sur la table.

"Nous avons quelques réserves", ajoute le président russe dans des propos flous, notamment au sujet de la région de Koursk, en partie contrôlée par Kiev. Vladimir Poutine mentionne également la ligne de front et la mobilisation des hommes en Ukraine. "Ce sont des questions très complexes qui nécessitent un travail très méticuleux des deux partis", ajoute le chef d'Etat, qui dit "soutenir sur le principe un processus de paix".

"Nous sommes d'accord avec la proposition d'arrêter les combats, mais nous partons du principe qu'un arrêt des combats doit être productif à une paix durable et supprimer les choses à l'origine de notre conflit", a-t-il d'abord déclaré indiquant soutenir "entièrement" la trêve de 30 jours, avant d'évoquer certains questionnements. Si nous entrons dans une trêve pendant 30 jours, est-ce que cela signifie que tous les militaires présents pourront quitter les lieux sans combat? Est-ce que nous devons les laisser partir malgré tous les crimes qu'ils ont commis? Comment cela va-t-il se passer?"

Avant de remercier Donald Trump pour son engagement dans les dialogues concernant le conflit entre la Russie et l'Ukraine. "Je remercie Donald Trump pour avoir consacré autant d’attention au règlement du conflit", a-t-il déclaré.

16h01: Il n'est « pas exclu » que Steve Witkoff, l'émissaire de Donald Trump venu ce jeudi à Moscou pour parler d'une proposition de trêve en Ukraine, rencontre le président Vladimir Poutine, a affirmé le conseiller diplomatique du Kremlin.

« Witkoff est arrivé à Moscou [...] il va rencontrer des représentants russes de très haut niveau », a déclaré Iouri Ouchakov à la télévision d’État russe. Interrogé sur une rencontre avec le président russe, le conseiller du Kremlin a dit deux fois « ce n'est pas exclu ».

13h14: Le point sur ce que l'on sait

Un cessez-le-feu de 30 jours en Ukraine, proposé par le président américain Donald Trump, donnerait « un répit » à l’armée ukrainienne, en difficulté sur le front, a affirmé jeudi le conseiller diplomatique de Vladimir Poutine.

« Ce n’est rien d’autre qu’un répit temporaire pour les militaires ukrainiens, rien de plus », a déclaré Iouri Ouchakov dans un entretien à la télévision russe. Moscou veut un « règlement pacifique de long terme », qui tient compte de ses « intérêts » et « préoccupations », a-t-il dit.

A la question de savoir si la Russie rejetait la proposition de trêve américaine, Iouri Ouchakov a botté en touche mais affirmé que Vladimir Poutine s’exprimerait « probablement » sur le sujet ce jeudi. Le Kremlin attend par ailleurs l’arrivée d’émissaires de Donald Trump pour discuter de sa proposition de cessez-le-feu temporaire, déjà acceptée par l’Ukraine.

Elle prévoit une trêve de 30 jours, que le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a pressé Moscou d’accepter « sans conditions » préalables. Donald Trump a dit espérer que Vladimir Poutine accepterait lui aussi ce plan, tout en restant évasif quant à la pression qu’il pourrait exercer sur son homologue russe en cas de refus.

La Russie a toujours refusé de faire taire les armes sans une reddition complète de l’Ukraine, qui résiste depuis trois ans à l’assaut russe malgré ses forces plus faibles. Iouri Ouchakov a affirmé jeudi avoir exposé la position russe lors d’un appel la veille avec le conseiller américain à la sécurité nationale, Mike Waltz.

Cette conversation a donné lieu à « un échange de vues » dans une atmosphère « calme », a-t-il dit. Américains et Russes pensent qu’une adhésion de l’Ukraine à l’Otan, réclamée par Kiev, ne peut pas faire partie du règlement du conflit en Ukraine, a-t-il assuré.

Donald Trump a écarté cette adhésion et reste vague sur les garanties de sécurité que les Etats-Unis seraient prêts à offrir en cas de cessez-le-feu.

11h48: La Russie a averti jeudi qu’elle considérerait l’envoi de soldats de la paix européens en Ukraine comme un « conflit armé direct » avec Moscou.

« Il est absolument inacceptable pour nous que soient déployées des unités des forces armées d’autres Etats en Ukraine (...) tout cela signifierait l’implication de ces pays dans un conflit armé direct avec notre pays, auquel nous répondrons par tous les moyens disponibles », a déclaré à la presse la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, commentant l’idée de certains pays européens, alliés de Kiev, d’envoyer un tel contingent en cas d’accord sur la fin des hostilités.

Moscou avait déjà signifié à de nombreuses reprises être opposée à toute forme de contingent militaire de pays alliés à l’Ukraine, membre de l’Otan ou de l’Union européenne comme garantie de maintien de la paix ou de sécurité pour Kiev. C’est la première fois cependant que la diplomatie russe prévient qu’elle considérera cela comme l’équivalent d’un acte d’agression militaire.

« Nous pensons que le simple fait d’évoquer de tels projets constitue une provocation flagrante, qui ne vise pas à résoudre le conflit mais à entretenir des illusions malsaines et néfastes parmi les hauts responsables du régime de Kiev », a martelé Mme Zakharova.

11h22: La Russie a revendiqué jeudi la reprise de la ville de Soudja, principale conquête ukrainienne dans la région de Koursk, ce qui marquerait un revers de taille pour l’offensive des troupes de Kiev. Le ministère russe de la Défense a affirmé dans un communiqué que ses troupes avaient repris Soudja et deux villages à proximité, Melovoï et Podol.

L’Ukraine avait lancé une offensive dans la région de Koursk en août dernier, répliquant à l’assaut lancé par Moscou contre son territoire en février 2022 et occupant des centaines de kilomètres carrés. Après des mois de combats, les forces russes ont soudainement avancé ces derniers jours, dans la foulée de l’arrêt par les Etats-Unis du partage de renseignement avec l’Ukraine sur les positions russes.

En attaquant la région de Koursk, Kiev espérait forcer la Russie à détourner ses soldats d’autres tronçons du front, et utiliser ce territoire comme monnaie d’échange en cas de négociations de paix. Le chef d’état-major russe Valéri Guérassimov a assuré mercredi que ses troupes avaient repris « plus de 86% » de la zone conquise par Kiev.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a affirmé jeudi que « la région de Koursk sera libérée assez rapidement ». Le président Vladimir Poutine, lors d’une très rare visite dans la région de Koursk mercredi, avait ordonné que la région soit « complètement libérée de l’ennemi ». L’Ukraine n’a pas encore commenté la revendication russe de la reprise de Koursk.

10h46: Les négociateurs américains, censés présenter au Kremlin la proposition de Donald Trump de cessez-le-feu de 30 jours en Ukraine, sont en route pour la Russie, a annoncé jeudi le Kremlin.

10h32: Le point sur la situation ce matin

L’Ukraine a mené une attaque massive de drones sur plusieurs régions russes dans la nuit de mercredi à jeudi après que Donald Trump a annoncé l’envoi d’émissaires américains à Moscou, où Vladimir Poutine gardait le silence sur une proposition de cessez-le-feu.

« Des gens vont en Russie alors que nous parlons. Nous espérons que nous obtiendrons un cessez-le-feu de la Russie », a déclaré mercredi le président américain à des journalistes dans le Bureau ovale.

Donald Trump a assuré avoir reçu « des messages positifs » de Moscou pour que soit mis fin « à cet horrible bain de sang ».

La proposition américaine de trêve de 30 jours, après plus de trois ans de conflit, a été acceptée par le président ukrainien Volodomyr Zelensky et doit être au centre des discussions des chefs de diplomatie des pays les plus industrialisés du G7, qui se retrouvent jeudi matin à Charlevoix, au Canada.

Mais tandis que le Kremlin disait attendre des Etats-Unis « une information complète » sur l’accord de trêve avant de se prononcer, le président russe, en uniforme militaire, a rendu visite mercredi à ses troupes près de Koursk et ordonné à son armée de « libérer complètement » la région frontalière prise par les forces ukrainiennes.

« Je m’attends à ce que toutes les missions de combat auxquelles nos unités sont confrontées soient accomplies et que le territoire de la région de Koursk soit bientôt complètement libéré de l’ennemi », a lancé Vladimir Poutine, au chef d’état-major de l’armée russe Valéri Guérassimov.

« Les militaires ukrainiens, voyant qu’il était inutile de continuer à résister, ont commencé à se rendre activement et 430 combattants ont été faits prisonniers » dans la région de Koursk, a assuré M. Guérassimov, suggérant que ceux-ci soient « traités comme des terroristes ».

08h46: "Vladimir Poutine veut montrer qu'il ne cède pas", analyse François Hollande sur franceinfo. "Ce qu'il veut, c'est arriver à un accord de paix qui ne soit pas la paix", a poursuivi l'ex-président de la République, citant les accords de Minsk de 2014. Il n'acceptera de cessez-le-feu que lorsqu'il "sera convaincu qu'il est en position de force", "c'est-à-dire lorsqu'il n'y aura plus un seul ukrainien sur le territoire russe et qu'il aura conquis le maximum de terrain dans l'est de l'Ukraine".

07h09 : Le ministère russe de la Défense annonce avoir abattu, dans la nuit, 77 drones ukrainiens au-dessus de différentes régions russes, deux jours après la plus importante attaque de ce type ayant visé la Russie depuis le début du conflit. Les forces de défense antiaérienne ont «intercepté et détruit (au cours de la nuit précédente, ndlr) 77 drones aériens ukrainiens», dont 30 au-dessus de la région de Briansk, frontalière de l’Ukraine, et 25 au-dessus de Kalouga, a indiqué le ministère dans un communiqué.

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05h52: Au moment où Washington presse Moscou d’accepter sa proposition d’un cessez-le-feu de 30 jours en Ukraine, déjà acceptée par Kiev, Vladimir Poutine a ordonné  à son armée de « libérer complètement » la région russe de Koursk, où ses troupes ont revendiqué ces derniers jours de rapides gains face aux forces ukrainiennes. « Je m’attends à ce que toutes les missions de combat auxquelles nos unités sont confrontées soient accomplies et que le territoire de la région de Koursk soit bientôt complètement libéré de l’ennemi », a-t-il déclaré, vêtu d’un uniforme militaire, au chef d’état-major Valéri Guérassimov, selon des propos diffusés à la télévision russe.