
L’Assemblée entame aujourd'hui l’examen en commission du projet de loi d’urgence pour Mayotte, premier texte présenté par le gouvernement Bayrou. Il devrait être adopté sans difficulté, car la sensible question migratoire n’y est pas abordée, remise à plus tard, au grand dam d’une partie des élus locaux et du RN.
Le texte est examiné alors que les habitants de l’archipel, placé en alerte rouge, ont passé une seconde nuit confinés après le passage de la tempête tropicale Dikeledi qui a provoqué d’importants dégâts et inondations, moins d’un mois après les ravages du cyclone Chido.
Il vise à mettre en place en urgence des mesures pour la reconstruction de l’archipel. Le nouveau ministre des Outre-mer, Manuel Valls, introduira les débats de la commission des Affaires économiques à 15H00, faisant à cette occasion son grand retour dans le chaudron parlementaire.
« La loi doit permettre d’accélérer toutes les règles, toutes les procédures pour la reconstruction, pour moi c’est la priorité », a déclaré l’ancien Premier ministre samedi depuis Mamoudzou.
Elle autorise notamment l’État à déroger pendant deux ans aux règles d’urbanisme, facilitant l’expropriation, mais contient aussi des mesures sociales plus temporaires.
Plus de 200 amendements ont été déposés par les députés. Et ce « malgré un délai très contraint », selon la présidente de la commission Aurélie Trouvé, qui déplore que le texte n’ait pas été présenté plus tôt, et les acteurs mahorais davantage consultés.
Sur l’archipel, les griefs sont nombreux: « les demandes d’amendements et de complétements de la part des élus de Mayotte, conseillers départementaux, maires et parlementaires » n’ont pas été prises en compte par le gouvernement, a fustigé l’Association des maires de Mayotte.
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Il serait temps, pour un projet d'urgence
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