Trois des quatre agriculteurs membres du syndicat de la Coordination rurale dans la Creuse, placés en garde à vue mercredi, seront jugés en mai pour des dégradations lors de manifestations en novembre

Trois des quatre agriculteurs membres du syndicat de la Coordination rurale (CR) dans la Creuse, placés en garde à vue mercredi, seront jugés en mai pour des dégradations commises lors de manifestations en novembre, a-t-on appris auprès du parquet de Guéret.

Les quatre hommes avaient été interpellés mercredi sur leurs exploitations respectives dans le cadre d’une enquête ouverte à la suite de deux plaintes pour dégradations et menaces déposées par l’Office français de la biodiversité (OFB), après une action dans ses locaux menée par ce syndicat agricole le 19 novembre.

Une porte avait été brisée et plusieurs pièces saccagées. Le chef d’établissement de l’OFB avait aussi été « la cible de propos outrageants et menaçants », indique la procureure de la République de Guéret, Alexandra Pethieu, dans un communiqué.

L’un des quatre militants a été libéré, faute de charges suffisantes, mercredi soir.

Les trois autres « se sont vus notifier les infractions reprochées (dégradations en réunions lors d’une manifestation sur la voie publique, dégradations de bien destiné à l’utilité publique par inscriptions et outrages en réunion) » et « seront jugés par le tribunal correctionnel le 21 mai 2025 à 09H00 », précise la procureure.

Ils sont placés sous contrôle judiciaire avec interdiction d’entrer en contact avec l’agent de l’OFB cible des injures et de se rendre à proximité des locaux creusois de l’office.

« Mais on va se mobiliser dès la semaine prochaine avec une nouvelle manifestation à Guéret », a déclaré à la presse l’un d’eux, Paul Marchon, secrétaire général de la CR23, qui nie les faits et dénonce des arrestations « complètement arbitraires ».

« On a voulu couper la tête de la Coordination rurale. C’est plus politique qu’institutionnel. L’État a peur de la Coordination rurale », a-t-il dénoncé. Selon lui, les perquisitions menées à son domicile ont seulement permis de « retrouver un bonnet jaune de la Coordination rurale, un drapeau tricolore et une paire de chaussures portée le jour de la manifestation ».