
Préciser, rassurer et s'affirmer, telle était la mission de Michel Barnier, invité hier soir sur France 2 en Prime Time avec la volonté "de dire la vérité" aux Français comme il l'a affirmé à plusieurs reprises face à Caroline Roux.
"Nous allons demander un effort aux plus grandes entreprises qui font plus d'un milliard" d'euros de chiffre d'affaires, "cela représente 300 entreprises", a développé le Premier ministre sur France 2.
Le "temps" de cette contribution supplémentaire "sera fixé dans la loi", "ce sera un an, peut-être deux ans".
"Mais il n'y aura pas d'impôts nouveaux sur la quasi-totalité des 4 millions d'entreprises", a-t-il ajouté, en réfutant tout "choc fiscal". Michel Barnier a également annoncé que les hausses d'impôts qui viseront les personnes les plus fortunées - les ménages gagnant plus de 500 000 euros par an - permettront "de récupérer 2 milliards d'euros".
Le chef du gouvernement avait été mis sous pression dans la matinée par Gérald Darmanin, fer de lance des opposants dans le camp macroniste à toute augmentation de la fiscalité.
"Inacceptable", avait notamment fustigé l'ancien ministre des Comptes publics, prévenant qu'il ne "voterait pas une augmentation d'impôts", en considérant notamment qu'une révision des allègements de cotisations patronales reviendrait à "une augmentation du coût du travail" et une remontée du chômage.
"Dans l'effort que nous allons faire pour réduire la dette, 60 milliards, il y aura deux tiers de réduction des dépenses publiques. Et ça va être très dur", a par ailleurs prévenu le Premier ministre, en annonçant son intention de "fusionner des services publics" et "sans doute ne pas remplacer tous les fonctionnaires".
"La facture va être payée par les services publics, par les restrictions qui vont être opérées, par toute une série de mesures qui vont en fait impacter le quotidien des familles moyennes et modestes", a réagi dans la foulée le Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, quand le leader insoumis Manuel Bompard a taclé un Premier ministre "exécuteur des basses œuvres d'Emmanuel Macron".
Michel Barnier a encore indiqué vouloir lancer "pour l'année prochaine" un chantier de "l'allocation sociale unique", "de telle sorte qu'au bout de ce travail, ça paye plus de travailler que de ne pas travailler", un projet défendu par Laurent Wauquiez (LR). Première étape : le vote du budget, dont Michel Barnier a admis qu'il passera probablement par un 49.3, puisqu'"il n'y a pas de majorité" à l'Assemblée nationale.
Vos réactions
Je regrette Attal à 1000%, Barnier va nous flinguer !
Un gouvernement qui n'a pas encore passé le moindre texte, et déjà la possibilité du 49.3 ressort des tiroirs. Dans ces conditions, il y a aussi une énorme économie à faire, c'est de supprimer l'Assemblée nationale qui coûte une blinde en payant plus de 600 gus qui ne servent plus à rien, puisqu'on ne demande même plus leur avis.
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