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Israël: Les vols d'Air France et Transavia en direction de Beyrouth et Tel-Aviv seront suspendus jusqu'au 8 octobre inclus - La reprise "restera soumise à une évaluation de la situation sur place"

17h57: Le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, a appelé Israël à « s'abstenir de toute incursion terrestre » au Liban et à « cesser le feu », demandant également au Hezbollah de faire de même, lors d'une conférence de presse à Beyrouth.

M. Barrot a, aussi, « exhorté les parties » à « saisir dès maintenant » la proposition de cessez-le-feu internationale lancée à l'ONU. « Elle est toujours sur la table. Il reste un espoir, mais il reste peu de temps », a-t-il dit. Paris et Washington, rejoints par des pays arabes, occidentaux et européens, ont appelé la semaine dernière à un « cessez-le-feu immédiat de 21 jours » entre Israël et le Hezbollah pour « donner une chance à la diplomatie ». Une initiative ignorée par Israël, qui a à l'inverse augmenté ses frappes et tué vendredi le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah.

« J'exhorte Israël à s'abstenir de toute incursion terrestre et à cesser le feu. J'appelle le Hezbollah à faire de même et à s'abstenir de toute action susceptible de déstabiliser la région », a encore dit le nouveau ministre français des Affaires étrangères.

Plus de mille personnes ont été tuées au Liban, selon les autorités libanaises, depuis le début de l'escalade militaire entre Israël et le Hezbollah à la mi-septembre.

17h29: Les vols d'Air France et Transavia en direction de Beyrouth et Tel-Aviv seront suspendus jusqu'au 8 octobre inclus, comme l'a annoncé la compagnie aérienne.

La reprise des liaisons avec la capitale libanaise, suspendues le 18 septembre, et avec la grande ville israélienne, qui avaient été relancées le 21 après une interruption de trois jours, "restera soumise à une évaluation de la situation sur place", a précisé le groupe Air France-KLM dans un communiqué.

12h19: L’armée israélienne a confirmé lundi avoir « éliminé » dans la nuit le chef du mouvement islamiste palestinien Hamas au Liban, où elle mène des raids contre le Hezbollah libanais.

Dans la nuit, l’armée a « frappé et éliminé le terroriste Fatah Charif, chef de la branche libanaise de l’organisation terroriste du Hamas », a indiqué l’armée dans un communiqué, ajoutant qu’il était « responsable de la coordination des activités terroristes du Hamas au Liban avec les agents du Hezbollah ».

« Il était également responsable des efforts déployés par le Hamas au Liban pour recruter des agents et acquérir des armes », a-t-elle poursuivi, soulignant que l’armée et le Shin Bet (sécurité intérieure) continueraient « d’agir contre quiconque représente une menace pour les civils de l’Etat d’Israël ».

Le Hamas avait indiqué dans un communiqué plus tôt dans la journée que son chef au Liban, Fatah Charif Abou al-Amine, également membre de la direction du mouvement à l’étranger, avait été tué dans une frappe contre sa maison dans le camp de réfugiés palestiniens d’al-Bass, dans le sud du Liban.

Selon l’agence officielle libanaise ANI, la frappe aérienne sur al-Bass, près de la ville de Tyr, est la première du genre sur ce camp de réfugiés.

Fatah Charif était également un employé de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), mais il avait été mis en congé administratif au cours des derniers mois, selon l’Unrwa.

« Fatah Al-Charif était un employé de l’Unrwa qui avait été mis en congé administratif sans solde en mars et faisait l’objet d’une enquête à la suite d’allégations reçues par l’Unrwa concernant ses activités politiques », a indiqué l’Unrwa dans un communiqué à l’AFP.

« Le jour, il était le président du syndicat des enseignants de l’Unrwa, et la nuit, il était le chef du Hamas au Liban », a déclaré de son côté à l’AFP un porte-parole de l’armée israélienne.

12h09: Le Hezbollah choisira un successeur à son chef Hassan Nasrallah, tué par Israël, « dès qu’il en aura l’occasion », a annoncé lundi le numéro deux du groupe, assurant que sa formation allait continuer à viser Israël malgré les coups intenses qu’elle subit.

Dans un discours retransmis en direct sur la chaîne du Hezbollah, Al-Manar, Naïm Qassem a affirmé que Nasrallah avait été tué en compagnie de quatre autres personnes, démentant la mort d’une vingtaine de membres de la formation pro-iranienne annoncée par Israël dans sa frappe sur la banlieue sud de Beyrouth vendredi.

Nasrallah a été tué avec Ali Karaké, commandant du front avec Israël dans le sud du Liban, le brigadier général Abbas Nilforoushan des Gardiens de la révolution iraniens, et deux autres membres du Hezbollah, a dit Naïm Qassem.

Il n’a pas précisé quand le successeur de Nasrallah serait désigné, ni quand se dérouleraient les obsèques du chef de la puissante formation pro-iranienne.

Il a assuré que le Hezbollah était prêt à repousser une offensive terrestre dont menace Israël. « Nous ferons face à toute éventualité et nous sommes prêts si les Israéliens décident d’entrer au sol, nos forces de résistance sont prêtes pour une confrontation terrestre », a-t-il averti. Il a en outre affirmé que son parti allait poursuivre sa lutte contre Israël « en soutien à Gaza ».

11h44: Les ministres des Affaires étrangères de l’UE vont échanger cet après-midi lors d’une réunion d’urgence consacrée à la situation au Liban, a indiqué un porte-parole européen.

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a convoqué les ministres pour une réunion en visioconférence à 17H00 (15H00 GMT) pour « discuter de la réponse de l’UE à l’escalade en cours au Liban », a précisé un porte-parole du service diplomatique de l’Union européenne.

Les 27, très divisés sur l’attitude à adopter concernant les attaques israéliennes à Gaza ou au Liban, sont restés jusqu’à présent impuissants à stopper la violence au Moyen-Orient.

Josep Borrell a déploré vendredi soir à l’ONU que « personne », pas même les États-Unis, ne puisse « arrêter » le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans ses guerres contre le Hamas à Gaza et le Hezbollah au Liban.

L’armée israélienne a mené lundi une frappe aérienne dans le coeur de Beyrouth, pour la première fois depuis le début de l’escalade militaire entre Israël et le Hezbollah libanais, tuant trois membres d’un groupe armé palestinien.

Au total, plus de 1.000 personnes ont été tuées au Liban, selon les autorités libanaises, depuis le début de l’escalade militaire entre Israël et le Hezbollah à la mi-septembre.

Israël a promis de combattre ses « ennemis » et de les « éliminer » partout où ils se trouvent, après la mort vendredi du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, tué dans une puissante frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth.

09h48: Le point sur ce que l'on sait

Le mouvement palestinien Hamas a annoncé lundi que son chef au Liban avait été tué dans une frappe aérienne dans le sud du pays, où l’armée israélienne mène des raids contre le Hezbollah. « Fatah Charif Abou al-Amine, le chef du Hamas au Liban et membre de la direction du mouvement à l’étranger », a été tué dans une frappe contre sa maison dans le camp de réfugiés palestiniens d’al-Bass, dans le sud du Liban, indique un communiqué du Hamas.

Il a été tué avec sa femme, son fils et sa fille lors d’un « assassinat terroriste et criminel », a ajouté le mouvement islamiste. L’agence officielle libanaise ANI a fait état d’une frappe aérienne sur al-Bass, près de la ville de Tyr, dans le sud du pays, la première du genre sur ce camp de réfugiés.

Le Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP), un groupe palestinien laïque de gauche, avait annoncé plus tôt la mort de trois de ses membres dans une frappe israélienne à Beyrouth, la première visant le cœur de la capitale libanaise depuis l’attaque du Hamas palestinien contre Israël le 7 octobre 2023.

Ce groupe appuie le Hezbollah libanais dans ses opérations menées sur le nord d’Israël « en soutien » au Hamas dans sa guerre contre Israël dans la bande de Gaza. L’armée israélienne a intensifié à partir du 23 septembre ses bombardements au Liban pour permettre, selon elle, le retour dans le nord d’Israël de ses habitants déplacés par les échanges de tirs avec le Hezbollah.

08h02: Le Hamas annonce que son chef au Liban, Fatah Charif Abou al-Amine, a été tué avec certains membres de sa famille dans une frappe israélienne contre sa maison dans le camp d'Al-Bass, dans le sud du pays, indique le Hamas dans un communiqué, relayé notamment par Reuters. Fatah Charif Abou al-Amine était également « membre de la direction du mouvement à l'étranger ».

07h11: Israël a mené dimanche des raids contre des cibles des rebelles houthis au Yémen, faisant quatre morts, au lendemain d'un tir revendiqué par ces insurgés pro-iraniens vers l'aéroport de Tel-Aviv. Ces frappes ont visé des ports et des centrales électriques dans la région d'Hodeida (ouest), principal point d'entrée des marchandises et de l'aide humanitaire pour les zones sous contrôle des rebelles yéménites, a indiqué la télévision Al-Massirah, relevant des insurgés. « Aucun endroit n'est trop éloigné » pour Israël, a averti le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant. Ces raids ont été dénoncés par l'Iran, allié des Houthis.

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06h48: Le corps du chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, a été retrouvé samedi, au lendemain de la violente frappe israélienne dans laquelle il a été tué dans son fief de la banlieue sud de Beyrouth, a indiqué dimanche à l'AFP une source proche du mouvement.

"Son corps a été retrouvé samedi et a été mis en linceul après une toilette funéraire dimanche", a ajouté la source qui a requis l'anonymat, précisant que la date de "la cérémonie de funérailles et de son enterrement n'ont pas encore pas encore été fixés". Considéré comme l'homme le plus puissant du Liban, Hassan Nasrallah a été pendant plus de 30 ans le visage du Hezbollah, ennemi juré d'Israël.

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Portrait de Frederico
30/septembre/2024 - 12h19

Bravo "Bibi" !