17/09 17:58

Procès des viols de Mazan - Dominique Pelicot, présent à l'audience ce matin, reconnait "les faits dans leur totalité" : "Je suis un violeur comme ceux qui sont dans cette salle. Ils savaient"

17h57: Me Gontard, avocate de la défense, demande à Dominique Pelicot si certains hommes "invités" à venir violer sa femme avaient refusé d'entrer, une fois arrivés sur place. L'accusé répond que non mais précise que certains ont fait demi-tour une fois la rencontre actée.

"J’imagine qu’il y en a qui ont fait demi-tour ou qui n’ont pas pris la route du tout. Beaucoup, pendant le covid, s’en servaient pour dire que ce n’était pas possible de venir".

Avant d'évoquer les "critères" de sélection des hommes "invités" à venir à son domicile. "C'était la façon d’écrire puis l’échange au téléphone. Il y avait une deuxième étape, c’était la vision de la personne. Un rendez-vous était donné devant le collège à 500 mètres de chez moi."

13h00: Invité par la cour à réagir, Dominique Pelicot a alors dit : « Je suis coupable de ce que j’ai fait. Je prie ma femme, mes enfants, mes petits-enfants, madame M. (l’épouse d’un co-accusé que Dominique Pelicot est accusé d’avoir violée, NDLR), de bien vouloir accepter mes excuses. Je demande pardon, même si ce n’est pas acceptable ». « Elle était merveilleuse et moi j’étais à côté de la plaque », a-t-il déclaré, pendant que Gisèle le fixait, ajoutant: « Je l’ai bien aimée 40 ans et mal aimée 10 ans. Je n’aurais jamais dû faire ça. J’ai tout gâché, j’ai tout perdu. Je dois payer ».

Auparavant, il avait détaillé son enfance et deux événements traumatiques qu’il dit avoir subies pendant sa jeunesse: un viol par un infirmier à l’âge de neuf ans, puis, sur un chantier quand il avait 14 ans, où il a selon lui été forcé de participer au viol collectif d’une jeune femme handicapée.

« De ma jeunesse, je ne retiens que des chocs et traumatismes. En 1971, il y a eu cette belle rencontre (avec Gisèle). C’était trop lourd à porter », a-t-il expliqué d’un voix lente et en sanglotant. « J’ai tenu 40 ans, j’étais très heureux avec elle, c’était le contraire de ma mère, elle était totalement insoumise. J’avais trois enfants, que je n’ai jamais touchés. Elle ne méritait pas ça, je le reconnais », a-t-il ajouté. Selon l’enquête, des photos de sa fille et de ses deux-belles filles, prises à leur insu et les montrant pour certaines nues, ont été retrouvées dans son ordinateur.

Dominique Pelicot, qui documentait tous les viols, filmés et photographiés, dans des dossiers classés sur son ordinateur, avait déjà reconnu les faits, commis entre 2011 et 2020, mais il ne s’était encore jamais expliqué en détail depuis l’ouverture du procès. Sur cet archivage, il a expliqué: « Il y a une part de plaisir, mais également une mesure d’assurance. Aujourd’hui, grâce à ça, on peut retrouver ceux qui ont participé à tout ça ».

A l’écoute de ces propos, certains accusés dans la salle ont levé les yeux et d’autres affiché des sourires crispés. Et il a affirmé de nouveau clairement que les 50 hommes jugés à ses côtés, qu’il avait rencontré par internet, savaient l’état d’inconscience de sa femme Gisèle qu’il droguait avec de puissants anxiolytiques. « Ils savaient tous, ils ne peuvent pas dire le contraire », a déclaré le retraité de 71 ans.

11h23: Le point sur ce que l'on sait ce matin

« Je suis un violeur, comme ceux qui sont dans cette salle », a affirmé mardi Dominique Pelicot, accusé comme 50 hommes, dans le procès des viols de Mazan, assurant que son ex-femme « ne méritait pas » ce qu’elle avait dû subir pendant 10 ans.

« Ils savaient tous, ils ne peuvent pas dire le contraire », a ajouté le retraité de 71 ans, évoquant l’état d’inconscience de sa femme Gisèle qu’il droguait pour la violer et la faire violer au domicile familial de Mazan (Vaucluse) par d’autres hommes recrutés sur internet.

L’accusé principal s’exprimait pour la première fois sur le fond depuis l’ouverture de ce procès emblématique des violences sexuelles et de la soumission chimique à Avignon le 2 septembre.

Invité en début d’audience à évoquer son parcours de vie, Dominique Pelicot est d’abord revenu sur deux agressions sexuelles qu’il dit avoir subies pendant sa jeunesse: un viol par un infirmier lors d’une hospitalisation à l’âge de neuf ans, puis sur un chantier quand il était apprenti à l’âge de 14 ans, où il a selon lui été forcé de participer au viol collectif d’une jeune femme handicapée.

« De ma jeunesse, je ne retiens que des chocs et traumatismes. En 1971, il y a eu cette belle rencontre (avec Gisèle). C’était trop lourd à porter », a-t-il expliqué d’un voix lente et proche des sanglots. « J’ai tenu 40 ans, j’étais très heureux avec elle, c’était le contraire de ma mère, elle était totalement insoumise. J’avais trois enfants, que je n’ai jamais touchés. Elle ne méritait pas ça, je le reconnais », a-t-il ajouté face à son ex-épouse, assise sur le banc des parties civiles.

Dominique Pelicot, principal accusé dans l’affaire des viols de Mazan, qui n’était plus apparu à l’audience depuis mercredi dernier pour raisons de santé, a fait son retour mardi devant la cour criminelle de Vaucluse. Aidé d’une canne et vêtu d’une veste grise, il est entré lentement dans le box des accusés peu avant 09H00, avant de s’assoir sur un fauteuil bleu censé être plus confortable et lui permettre de suivre les prochaines audiences.

10h45: "On ne naît pas pervers, on le devient", a déclaré Dominique Pelicot. "J’ai été heureux avec elle. Elle ne méritait pas ça", a-t-il ajouté en évoquant son ex-épouse, Gisèle.

10h22: Le président de la cour, Roger Arata, avait dévoilé en ouverture d’audience les conclusions de l’expertise médicale qui avait été ordonnée pour juger de l’état de santé de Dominique Pelicot. « L’accusé, sur le plan physique et mental, est en état de comparaître », a-t-il indiqué en précisant les conditions dans lesquelles l’audience se tiendrait: une pause de repos de 15 à 20 minutes toutes les 90 minutes, que le septuagénaire pourra passer sur un matelas dans sa geôle, et un fauteuil pour suivre les échanges.

09h51: "Je suis un violeur comme ceux qui sont dans cette salle. Ils savaient tous, ils ne peuvent pas dire le contraire", affirme Dominique Pelicot, principal accusé dans l'affaire des viols de Mazan

09h49: Dominique Pelicot, principal accusé dans l’affaire des viols de Mazan, qui n’était plus apparu à l’audience depuis mercredi dernier pour raisons de santé, a fait son retour devant la cour criminelle de Vaucluse mardi. Aidé d’une canne et vêtu d’une veste grise, il est entré lentement dans le box des accusés avant de s’assoir sur un fauteuil bleu censé être plus confortable et lui permettre de suivre les prochaines audiences.

Il a commencé à témoigner indiquant une nouvelle fois qu’il reconnaît les faits « dans leur totalité ». Le président de la cour, Roger Arata, avait dévoilé en ouverture d’audience les conclusions de l’expertise médicale qui avait été ordonnée pour juger de l’état de santé de Dominique Pelicot.

« L’accusé, sur le plan physique et mental, est en état de comparaître », a-t-il indiqué en précisant les conditions dans lesquelles l’audience se tiendrait: une pause de repos de 15 à 20 minutes toutes les 90 minutes, que le septuagénaire pourra passer sur un matelas dans sa geôle, et un fauteuil pour suivre les échanges.

09h48: L’audience de mardi a débuté avec la première véritable prise de parole de Dominique Pélicot, lui qui n’a jusqu’ici été entendu que le jour de l’ouverture du procès le 2 septembre pour dire qu’il reconnaissait les faits et que son domicile était désormais la prison.

Dominique Pelicot est accusé d’avoir pendant dix ans, de juillet 2011 à octobre 2020, drogué sa femme aux anxiolytiques pour ensuite la violer et la faire violer par des dizaines d’hommes recrutés sur internet. La cour pourrait également interroger à nouveau son ex-épouse, Gisèle Pelicot, ainsi que son frère Joël.

09h30: Les faits visant M. Pelicot avaient éclaté au grand jour après son interpellation en septembre 2020 en train de filmer sous les jupes de trois femmes dans un centre commercial de Carpentras, dans le sud-est de la France. En fouillant dans son ordinateur, les enquêteurs avaient alors découvert une décennie de viols perpétrés sur celle qui était alors son épouse, principalement au domicile conjugal à Mazan (Vaucluse).

Gisèle Pelicot, qui a refusé que ce dossier soit jugé à huis clos, a remercié lundi à Avignon les quelque 10.000 manifestants qui ont défilé à travers la France samedi, brandissant son visage stylisé, pour la soutenir. « Grâce à vous tous, j’ai la force de mener ce combat jusqu’au bout ».

 

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Vos réactions

Portrait de Decenale
17/septembre/2024 - 13h35
Amandecroquante a écrit :

J’imagine que pour lui ça ne va pas marcher, mais il nous sort sa carte de victime !

Cette société est malade de la victimisation ! qu’il finisse sa vie en prison

C'est un gaucho qui adorait plus que tout faire violer sa femme par des noirs et des arabes donc je pense qu'il va bien s'en tirer.

Portrait de Amandecroquante
17/septembre/2024 - 12h36

J’imagine que pour lui ça ne va pas marcher, mais il nous sort sa carte de victime !

Cette société est malade de la victimisation ! qu’il finisse sa vie en prison

Portrait de MICMAH458
17/septembre/2024 - 11h18

Ce type ne veut pas aller seul en prison : en plus d'être un pervers et un manipulateur, c'est aussi un lâche.  Bien entendu, il faut absolument que les quelques dizaines de types qui ont profité de cette situation, soient aussi sévèrement condamnés.