
Le pionnier japonais du jeu vidéo Nintendo a maintenu ses prévisions annuelles modestes, face à un fort ralentissement des ventes de sa console Switch alors que celle qui doit lui succéder n’est pas attendue avant plusieurs mois. Le groupe, qui a vu son bénéfice net chuter de 55,3% entre avril et juin, s’attend toujours sur l’exercice 2024/25 qui se terminera fin mars prochain à un résultat net annuel de 300 milliards de yens (1,9 milliard d’euros), ce qui serait un recul de 39% sur un an.
Nintendo, traditionnellement jaloux de ses secrets, avait surpris en confirmant sur X en mai dernier l’existence de la console qui succèdera à la Switch, promettant une annonce à ce sujet au plus tard en mars prochain. D’ici là, joueurs et investisseurs sont réduits à la spéculation sur la date de sortie et les spécifications de celle qui sera inévitablement comparée à sa grande soeur sortie en 2017, et écoulée depuis à plus de 143 millions d’exemplaires, selon les derniers chiffres de Nintendo.
La Switch est la troisième console la mieux vendue dans l’histoire du jeu vidéo derrière la PlayStation 2 de Sony et la Nintendo DS.
Le groupe a maintenu son objectif de vendre 13,5 millions de Switch supplémentaires au cours de l’exercice.
« Je dirais que Nintendo est dans une situation un peu délicate en ce moment. C’est une année de transition pour eux, sans sortie importante de jeu prévue », a estimé l’analyste Serkan Toto de la firme Kantan Games à Tokyo, interrogé par l’AFP en amont des résultats.
Au premier trimestre, Nintendo a ainsi vu son chiffre d’affaires chuter de 46,5% sur un an, accusant une baisse de 46,3% de ses ventes de consoles et de 41,3% de ses ventes de jeux. Les chiffres pâtissent cependant de la comparaison avec l’année précédente, marquée par les très bonnes ventes du jeu « Zelda: Tears of the Kingdom ».
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