02/08/2024 12:01

Evasion de Mohamed Amra: Un "déficit" de communication entre les différentes autorités judiciaires, pénitentiaires et les enquêteurs est pointé du doigt dans un rapport de l’Inspection générale de la justice

Un « déficit » de communication entre les différentes autorités judiciaires, pénitentiaires et les enquêteurs est pointé du doigt dans un rapport de l’Inspection générale de la justice (IGJ) consacré à l’évasion sanglante mi-mai de Mohamed Amra au cours d’un transfert pénitentiaire.

Un manque de communication qui a conduit à le considérer comme un détenu ordinaire et non comme un détenu particulièrement signalé. Deux agents de l’administration pénitentiaire avaient été tués et trois autres blessés, dont deux grièvement, lors de l’attaque ultra violente de leur fourgon le 14 mai au péage d’Incarville (Eure).

« L’analyse de la coordination et du partage d’informations entre l’ensemble des services et autorités ayant eu à connaître des activités illicites de Mohamed Amra révèle un fort cloisonnement », écrivent les auteurs du rapport. Le multirécidiviste, impliqué dans des trafics de stupéfiants, est toujours recherché par la police, en France et à l’étranger.

Dans son document de 61 pages, dont certains passages ont été occultés pour préserver notamment le secret des investigations, l’IGJ souligne que « les modalités de gestion de la détention » de ce trentenaire qui a basculé progressivement de « la moyenne délinquance » au « grand banditisme », « ont évolué vers un renforcement progressif » en raison de « l’évolution des éléments judiciaires connus des établissements et des incidents disciplinaires relevés à son encontre ».

 

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Vos réactions

Portrait de MICMAH458
2/août/2024 - 14h45

3 mois de travaux pour en arriver à cette conclusion, y'a pas à dire, ces enquêteurs sont des rapides et des petits futés.  Sauf que deux ou trois jours seulement après cette attaque de fourgon, c'était déjà la même analyse qui circulait.  Et pendant ce temps, le canard est toujours vivant (référence à Robert Lamoureux, pour ceux qui s'en souviennent).