Meurthe-et-Moselle - Cette affiche d'un candidat aux législatives est-elle une incitation à la haine raciale ? On y voit un enfant blond aux yeux bleus et le slogan : "Donnons un avenir aux enfants blancs"

Cette affiche d'un candidat aux législatives est-elle une incitation à la haine raciale ? Pierre-Nicolas Nups qui se présente sous la bannière du Rassemblement de la Droite nationale à Neuves-Maisons, en Meurthe-et-Moselle, a  choisi un slogan et une photo de campagne dont tout le monde parle dans la commune. On y voit un enfant blond aux yeux bleus d’une dizaine d’années, et on y lit : "Donnons un avenir aux enfants blancs".

Pierre-Nicolas Nups assume de son côté : "J’ai validé cette affiche. Elle n’est ni sectaire, ni excluante. Elle délivre au contraire un message positif, un message d’espoir pour notre jeunesse, et rien d’autre. Et si l’on y voyait autre chose, il s’agirait d’une interprétation malveillante."

"Cette affiche n’est ni plus ni moins qu’un torchon qui salit la ville, le canton, le département tout entier", affirme, très en colère, Pascal Schneider, le maire de Neuves-Maisons,  interrogé par L’Est Républicain.

L’édile a porté plainte et saisi le procureur de la République pour que soient retirées des panneaux électoraux de la ville les affiches du candidat d’extrême droite de la cinquième circonscription du département. 

Interrogé par nos confrères de TF1, le candidat va plus loin dans ses propos : " "Cette affiche a été réalisée dans le cadre des élections européennes en soutien à la campagne de Madame Maréchal Le Pen. Elle fait suite à l'assassinat de Thomas à Crépol. Tué parce qu'il était blanc et la semaine dernière une gamine juive qui se faisait passer pour musulmane pour avoir la paix s'est faite violée et torturée parce que juive et blanche, voilà pourquoi je veux que les enfants blancs de ce continent aient un avenir".

Ancien membre du GUD de Nancy (organisation étudiante d'extrême droite dont Gérarld Darmanin demande la dissolution), Pierre-Nicolas Nups, a été condamné en 2017 à six mois de prison avec sursis et cinq ans d'inéligibilité pour incitation à la haine homophobe. Il était déjà candidat aux législatives de 2017, sous la bannière "Comités de Jeanne", le mouvement de Jean-Marie Le Pen et s'était fait remarquer en accueillant Eric Zemmour à Nancy en 2023 en chantant "Maréchal, nous voilà".

A noter que le Rassemblement National lui a refusé l'investiture dans cette campagne.

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