alain souchon A la tête de Reporters sans frontières (RSF) depuis douze ans, Christophe Deloire est mort samedi à 53 ans, "des suites d'un cancer fulgurant", laissant derrière lui un long combat pour la liberté de la presse. Il "a transformé l'association (...) en un champion mondial de la défense du journalisme, durant douze ans", a salué RSF dans un communiqué transmis à l'AFP.
"Enquêteur, formateur, président d'ONG, Christophe Deloire avait le journalisme au coeur. Pour la liberté d'informer et le débat démocratique, cet esprit libre se battait, sans frontières, sans repos", a réagi sur X le président Emmanuel Macron.
De l'ancienne ministre de la Culture Rima Abdul Malak au patron du régulateur de l'audiovisuel, Roch-Olivier Maistre, les réactions pleuvent pour lui rendre hommage. Pour le journaliste Pierre Haski, président du conseil d'administration de RSF, "Christophe Deloire a dirigé l'organisation à un moment crucial pour le droit à l'information. Sa contribution à la défense de ce droit fondamental a été considérable".
"Il était un ardent défenseur de notre profession à un moment où notre travail et nos valeurs sont de plus en plus remises en question", a salué le directeur de l'information de l'AFP, Phil Chetwynd. L'an dernier, Christophe Deloire avait été nommé délégué général des États généraux de l'information, une promesse de campagne d'Emmanuel Macron en 2022.
Lancés en octobre 2023, ceux-ci ont pour but "d'aboutir à un plan d'action" pour "garantir le droit à l'information à l'heure numérique", avait-il alors expliqué à l'AFP, alors que le processus est censé aboutir cet été. Depuis 2018, il était également le président fondateur du Forum sur l'information et la démocratie.
A l'international, Christophe Deloire s'était engagé sur de nombreux dossiers, comme le meurtre à Istanbul du journaliste saoudien Jamal Khashoggi ou les atteintes à la liberté de la presse en Russie. Et il mettait régulièrement en garde contre l'augmentation des violences contre les journalistes.
"Démultipliés par les réseaux sociaux, qui portent à cet égard une lourde responsabilité, ces sentiments haineux légitiment ces violences et affaiblissent, un peu plus chaque jour, le journalisme et, avec lui, la démocratie", dénonçait-il déjà en 2018. Avant de prendre la tête de RSF, Christophe Deloire avait dirigé de 2008 à 2012 le Centre de Formation des Journalistes (CFJ) à Paris.
Il avait également travaillé pour le magazine Le Point de 1998 à 2007.
En 2004, il avait publié chez Albin Michel, "Les islamistes sont déjà là", une enquête cosignée avec le journaliste Christophe Dubois, puis "Sexus Politicus" en 2006, toujours avec Christophe Dubois, sur la sexualité dans la vie politique française.
Lancée en 1985 en France par quatre journalistes, RSF est devenue au fil des décennies un fer de lance de la liberté de la presse et du droit d'informer dans le monde.
L'ONG, dont le siège est à Paris, est présente sur tous les continents, via des bureaux dans une dizaine de villes et des correspondants dans quelque 130 pays.
Elle détecte et dénonce les entraves à la liberté d'informer et vient en aide aux journalistes emprisonnés ou menacés(assistance juridique, prêt de gilets pare-balles, pressions auprès d'États et d'institutions...).
Depuis 2002, RSF publie un bilan annuel des exactions commises contre les journalistes dans 180 pays. Ce classement mondial de la liberté de la presse" fait référence pour de nombreux médias et plusieurs institutions internationales..
Vos réactions
Merci Fauci et Pfizer
C'est vrai qu'avant ces vaccins, les cancers du cerveau n'existaient pas...
Ce n'était pas un homme honorable.
Espérons que le stress créé par cette affaire de « fichage » des journalistes n’aura pas été un accelerateur de son cancer foudroyant.
Ses dernières interventions pour le compte de reporters sans frontière étaient tellement lunaires, il semblait ailleurs, parfois perdu en face de ses contradicteurs, sa santé défaillante explique peut être bien des choses. RIP
Lui en tout cas ne connaissait pas ces valeurs ! Aucun respect pour quiconque ne pensait pas comme lui, opposant à la liberté d’expression et censeur professionnel. On récolte ce qu’on sème…
Oui, une tête à claques, mais mourir à 53 ans c'est injuste et triste (pour lui et pour ses proches)
LFI va nous sortir qu'ils ont empoisonné le jus d'orange du matin à la buvette de cnews
Ses dernières interventions étaient tellement lunaires et dénuées de sens, on comprends mieux maintenant. Il ne devait plus avoir toutes ses facultés de raisonnement. N'y aurait-il pas d'autres cas du coté de LFI ? Mélenchon qui devient de plus en plus incontrôlable en sortant une énormité par jour ? ...
Un homme est mort.
Une menace sur la liberté de la presse demeure.
L’inverse aurait, sans doute, était mieux, pour lui et pour nous.
Mon Dieu que de méchanceté
Merci pour sa famille même si vous n’étiez pas d’accord avec ses idées vous connaissez le mot respect et la compassion
Triste France de personnes méprisantes
Lui en tout cas ne connaissait pas ces valeurs ! Aucun respect pour quiconque ne pensait pas comme lui, opposant à la liberté d’expression et censeur professionnel. On récolte ce qu’on sème…
Qu'il repose en paix. De son vivant, il n'aura pas assisté à l'aboutissement de son œuvre : la mise sous tutelle idéologique de CNews, la rééducation idéologique des journalistes de la chaîne Cnews, la fin de l'indépendance éditoriale de CNews, et l'outing politique obligatoire de tous les intervenants de Cnews
C'est une grande perte pour les USA. Christophe Deloire, grand macroniste, a fait un très gros travail de soumission à l'empire américain.
Réagissez
Nouveau ?
Inscrivez-vousDéjà membre ?
Mot de passe oublié ?