06/03/2024 14:31

De la Syrie à la Russie en passant par l'Inde, la série documentaire d’Arte "Dessiner pour résister" livre cinq portraits édifiants de femmes en lutte contre la "violence politique et patriarcale de leur pays"

De la Syrie à la Russie en passant par l'Inde, la série documentaire "Dessiner pour résister" livre cinq portraits édifiants de femmes en lutte contre la "violence politique et patriarcale de leur pays", crayon au poing. Cinq épisodes de cette série qui en comptera six à terme seront accessibles dès mercredi sur la plateforme arte.tv, avant une diffusion les 6, 7 et 13 mars en fin de soirée sur la chaîne franco-allemande.

Chacun est consacré à une artiste d'un pays donné (Syrie, Russie, Egypte, Inde, Mexique), mêlant prise de vues réelles, dessin et animation. Le tout sous la houlette de réalisatrices issues du même pays et "rencontrant les mêmes lignes rouges" que ces dessinatrices régulièrement confrontées à la censure, aux intimidations ou menaces de mort, explique à l'AFP la productrice belge Hanne Phlypo (Clin d'oeil films).

Deux Syriennes exilées à Berlin et Istanbul, aidées d'un vidéaste en Syrie, signent ainsi le portrait d'Amany al-Ali, qui enseigne son art à d'autres femmes et dépeint dans ses caricatures la vie à Idlib, dernier bastion rebelle de Syrie, en proie aux raids aériens russes et aux jihadistes. En Russie, Anna Mosienko a elle suivi l'artiste Victoria Lomasko, qui s'interroge sur les liens entre violence domestique et violence d'Etat.

A ces portraits particulièrement émouvants s'ajoutent ceux de l'Egyptienne Doaa El-Adl, dessinatrice de presse reconnue dans le monde arabe, de l'Indienne Rachita Taneja, attaquée en justice pour trois dessins publiés sur les réseaux sociaux, et de la Mexicaine Mar Maremoto, "féministe et queer" dans un pays qui recensait 2.300 féminicides en 2023.

Créée par Vincent Coen et Guillaume Vandenberghe, auteurs du documentaire "Rien n'est pardonné" sur l'ex-journaliste de Charlie Hebdo Zineb El Rhazoui, la série a nécessité cinq ans de travail, ralenti par la crise sanitaire, "des situations personnelles" et autres soubresauts comme l'invasion de l'Ukraine, relate la productrice Estelle Robin You (Grande ourse films).

"Le chemin a été compliqué", abonde Hanne Phlypo, qui a notamment abandonné un projet sur une dessinatrice iranienne, "suivie par des agents secrets" lors du premier essai filmé. "Ce qui est incroyable, c'est que ces dessinatrices continuent tous les jours" à s'exposer "à des dangers potentiels", souligne-t-elle.

La série, qui s'accompagne aussi d'une exposition itinérante, d'une expérience immersive et d'un livre en anglais et en flamand, sera complété en octobre d'un épisode dédié à l'Américaine Ann Telnaes, caricaturiste du Washington Post.

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Vos réactions

Portrait de GLGD
6/mars/2024 - 15h44
Mollux a écrit :

Si vous estimez que c'est ce que je pense, ou  je dit, c'est vous qui devriez consulter mon bon monsieur.

*edit*Le patriarcat n'a pas attendu l'immigration pour sévir en France hein...

Les deux tiers des agressions dans les transports franciliens sont le faits des étrangers, pas des "patriarches" qui enseignent à leurs enfants qu'il faut être poli, travailler à l'école, et ne pas insulter ou frapper les autres. L'éducation des Miller, Cassé, Portes, Quatennens, Lang, Cohn-Bendit, Bayou, ça a donné quoi déjà?

Tu stoppes le patriarcat et Miller continue de violer, Quatennens de frapper. Tu stoppes l'immigration, tu diminues au moins de moitié les viols et agressions, c'est la différence.

Portrait de GLGD
6/mars/2024 - 15h12
Mollux a écrit :

C'est beau en 2024 de ne pas voir le patriarcat comme un problème.

Pour quelqu'un qui ne voit ni les problèmes de terrorisme, ni d'immigration, ni d'islam, je te propose d'aller vendre tes leçons d'ophtalmologie à d'autres.

Si le patriarcat te gêne tant que ça, commence par militer contre l'apport de millions de nouveaux patriarches vindicatifs.