01/02/2024 07:16

La première motion de censure contre le gouvernement de Gabriel Attal, déposée par les quatre groupes de gauche à l'Assemblée nationale avant son discours de politique générale, sera débattue et mise au vote lundi soir

La première motion de censure contre le gouvernement de Gabriel Attal, déposée spontanément mardi par les quatre groupes de gauche à l'Assemblée nationale avant son discours de politique générale, sera débattue et mise au vote lundi à partir de 21h30, a-t-on appris de source parlementaire. Déposée conjointement par les groupes LFI, PS, écologiste et communiste, cette motion de «défiance» entend selon la gauche répondre au fait que le gouvernement, en majorité relative à l'Assemblée, n'a pas sollicité de vote de confiance. Elle a toutefois peu de chances d'être adoptée au vu des réticences affichées des députés LR et RN à la voter.

La date et l'horaire ont été actés mercredi après-midi en conférence des présidents à l'Assemblée. «Sans objectif politique clair, sans portefeuilles ni périmètres ministériels définitivement actés, M. Gabriel Attal est, depuis trois semaines, le capitaine d'un bateau à la dérive», dénoncent les 150 députés de gauche dans leur motion. «S'affranchir du vote de confiance, c'est choisir de déroger aux principes fondamentaux d'une démocratie parlementaire», poursuivent-ils, dénonçant «la continuation des méthodes les plus autoritaires que permet la Ve République, au service d'un mandat présidentiel crépusculaire sans majorité parlementaire, ni populaire».

S'ils appellent à clarifier par ce vote «qui est dans le soutien ou dans l'opposition au gouvernement», ils ne devraient pas bénéficier de beaucoup de soutiens chez LR ou au RN. La motion de censure de la gauche «annoncée avant même le discours (...) décrédibilise ceux qui l'ont déposée», a estimé mardi la patronne des députés RN Marine Le Pen. «Nous ne voterons pas la motion de censure des Insoumis. Parce que nous ne partageons en rien la vision des Insoumis», a également annoncé le patron de LR Éric Ciotti. La droite fait toujours planer la menace d'en déposer une par elle-même, qui aurait a priori davantage de chances de réunir les voix suffisantes.

Avant Gabriel Attal, Elisabeth Borne avait dû affronter une trentaine de motions de censure, pour la plupart déposées en réaction à des 49.3. Elles ont toutes été rejetées.

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