
Ce matin, Muriel Ouaknine-Melki, la présidente de l’Organisation Juive Européenne (OJE), était l’invitée de Jean-Marc Morandini dans "Morandini Live" sur CNews pour réagir à la polémique sur Hanouka célébré à l'Elysée hier soir.
"Cet allumage de bougie pour la fête de Hanouka, qui est une fête religieuse - il faut nommer les choses pour ce qu'elles sont. Tout le monde le sait, c'est une fête religieuse. D'ailleurs, c'est le grand rabbin de France qui tient la bougie et qui fait la bénédiction en hébreu. Ne pas le reconnaitre, ça n'a pas de sens, c'est ridicule", a-t-elle débuté.
Et d'ajouter : "Les juifs ne doivent jamais être un instrument du pouvoir politique. Lorsque je vois une cérémonie de cette nature se tenir au sein même de l'Elysée, je me dis encore une fois que les juifs de France n'ont rien demandé. Ils ne sont pas représentés dans cette cérémonie qui est tenue dans l'Elysée".
"La majeure partie des juifs de France ont dénoncé la tenue de cette cérémonie (...) Ce type de manifestation au sein même de l'Elysée nourrit des poncifs antisémites - qui sont bien connus de nos dirigeants - qui sont que les juifs sont toujours très proches du pouvoir politique, que le président serait manipulé par les juifs qui sont très influents dans la sphère politique, médiatique, financière. Ce type de cérémonie tenue à l'Elysée en présence du président Macron alimente ce type de poncifs antisémites".
Muriel Ouaknine-Melki affirme que, depuis hier, "des propos antisémites" leur ont été signalés "sur lesquels nous allons déposer des plaintes". "Il y a une leçon à retenir pour le président Macron qui avait été très mal conseillé lorsqu'il n'était pas venu marcher aux côtés des citoyens français le 25 novembre dernier. Il y avait une faute morale et politique. Je me demande auprès de qui le président prend ses conseils dans la lutte contre l'antisémitisme".
"Régulièrement, au fil des siècles en France, on a vu que la communauté juive était systématiquement utilisée par ceux qui avaient le pouvoir politique en France. Les rois à l'époque, les présidents ensuite. Le président Emmanuel Macron ne fait pas exception à cette règle là. Lorsqu'il organise une cérémonie de cette nature, j'attends de voir, dans les prochains jours, quelle sera sa position sur la lutte contre l'antisémitisme, sur le positionnement d'Israël à Gaza", a-t-elle conclu.
Vos réactions
Ok donc peu importe ce que l'on fait, il y en a toujours pour se plaindre. Le Président manifeste du respect pour sa religion et elle n'est pas contente.
Réagissez
Nouveau ?
Inscrivez-vousDéjà membre ?
Mot de passe oublié ?