05/11 18:02

Le témoignage bouleversant de Patrick Bruel qui a rencontré des proches d'otages détenus à Gaza : "Ils ont parlé, raconté, avec tant de dignité. J’ai essayé de garder mes larmes pour plus tard..."

Après l'animateur Arthur, c'est Patrick Bruel qui a posté cette semaine un long message pour raconter sa rencontre bouleversante avec des familles d'otages détenus par le Hamas. Au moins 1.400 personnes, dont 39 Français, ont trouvé la mort dans le massacre perpétré ce matin-là, qualifié par certains observateurs de "pogrom". Le nombre d'otages détenus par le Hamas est évalué à 229.

Voici l'intégralité du message posté par Patrick Bruel ! 

"Rencontre bouleversante avec des familles de certains otages. Je n’avais pas les mots; et puis elles et ils ont parlé, raconté, avec tant de dignité. J’ai essayé de garder mes larmes pour plus tard, après les leurs, après leurs sourires, après quelques notes, après une discussion profonde et nuancée avec des personnes magnifiques, des gens de paix.

Ils ont toujours, eux et leurs familles, oeuvré au dialogue, au rapprochement et à l’aide avec leurs voisins palestiniens. Même après les massacres perpétrés par le Hamas le 7 octobre : les atrocités, les kidnappings, la destruction de toute une vie et malgré leur immense douleur et leur attente insupportable, ils savent qu’un enfant qui tombe est un enfant qui tombe et qu’une mère qui pleure, qu’elle soit de n’importe où, de n’importe quelle confession, est une mère qui pleure.

On a dit que ça aurait pu se passer dans n’importe quel pays, que c’était un acte de terrorisme et rien d’autre.

Comme l’ont été ceux du Bataclan, de Charlie, de Westminster, de Bruxelles, de Toulouse, de Mumbai, ou du 11 Septembre… On a dit qu’il fallait décorréler cet acte de la situation politique.

On a parlé de cet antisémitisme décomplexé qui n’est qu’un des symptômes d’une xénophobie montante, d’une haine des différences et une menace pour les républiques et les démocraties du monde entier.

Il y a eu des silences… On a regardé les affiches avec les photos de leurs proches. Et puis on a chanté…

Le temps s’est arrêté. On est restés tard. Elles et ils m’ont remercié… Mais de quoi..? C’est moi qui vous remercie pour ce moment fort et cette leçon de vie et de dignité.

On a rêvé de la paix tous ensemble. On s’est dit qu’on se reverrait bientôt autour d’une grande table de 250 personnes."

 
 
 
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