02/11 10:49

Francis Mer, ancien ministre de l'Economie sous Jacques Chirac et grand patron, est décédé à l'âge de 84 ans

Ancien capitaine d’industrie et ministre de l’Économie, Francis Mer est décédé à l’âge de 84 ans, ont indiqué à l’AFP l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, l’ex-directeur de la communication du groupe Usinor où M. Mer avait travaillé, et le directeur de cabinet du maire de Bourg-la-Reine où vivait M. Mer.

Ses obsèques sont prévues le 8 novembre à Bourg-la-Reine, dans les Hauts-de-Seine, a précisé M. Raffarin à l’AFP. Il a rendu hommage sur X à l’ex-ministre qui avait selon lui « une éthique intransigeante, une loyauté intégrale, une volonté de servir. Il aimait la France ». « Il est des industriels qui marquent leur pays, à Saint-Gobain comme au ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, Francis Mer a servi la France avec exigence et passion », a réagi mercredi sur X (anciennement Twitter) le ministre de l’Économie Bruno Le Maire.

« C’était un patron très exigeant mais un vrai patron, que j’estimais beaucoup, […] qui savait ce qu’il fallait faire et savait entraîner les gens », a témoigné auprès de l’AFP Pierre Bourrier, ancien directeur de communication du groupe Usinor, qui a précisé que M. Mer était décédé mardi.

Ingénieur des mines passé aussi par l’École Polytechnique, Francis Mer, grand patron connu pour son franc-parler, a participé aux destinées de grands groupes industriels, de Saint-Gobain qu’il avait rejoint au tout début des années 1970 à Usinor-Sacilor (devenu ArcelorMittal) ou plus récemment Safran. Sans expérience politique, Francis Mer a aussi occupé pendant deux ans, de mai 2002 à mars 2004, le fauteuil d’un super-ministère regroupant l’économie, les finances et l’industrie dans le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin.

À Bercy, il incarne le pragmatisme sans tabou d’un grand patron dont la mission est de conduire des privatisations, comme celles de Renault, Air France ou France Télécom. Durant son mandat, une loi relative à la sécurité financière donne naissance à l’Autorité des marchés financiers (AMF), le gendarme de la Bourse parisienne.

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