
Un régulateur européen a interdit à Meta l’usage des données personnelles à des fins de ciblage publicitaire, sans consentement explicite, sur ses plateformes Facebook et Instagram dans l’UE - un revers pour le groupe qui mise sur ses abonnements payants pour se mettre en conformité.
Le Comité européen de la protection des données (EDPB) a annoncé qu’il demandait au régulateur des données d’Irlande, où se trouve le siège européen de Meta, de prendre des mesures « sous deux semaines » pour bannir « tout traitement des données personnelles destiné à des publicités comportementales » sans engagement contractuel de l’usager pour l’autoriser.
La pratique, qui consiste à collecter et analyser les données de milliards d’internautes pour leur soumettre des publicités soigneusement personnalisées, est au coeur des modèles économiques des géants du web mais se trouve contrecarrée par le règlement européen sur les données (RGPD).
Jugeant insuffisantes les conditions d’utilisation prévues, l’autorité de régulation norvégienne des données avait déjà enjoint mi-juillet à Meta de cesser de recueillir, sans consentement explicite, les données des utilisateurs de Facebook et Instagram dans le but de leur adresser des publicités ciblées, et lui impose depuis mi-août une amende quotidienne.
Dans la foulée, l’EDPB a adopté vendredi dernier « une décision urgente et contraignante » pour étendre cette interdiction norvégienne aux trente pays de l’Espace économique européen (les 27 Etats membres de l’UE, Norvège, Islande, Liechtenstein), a-t-il précisé dans un communiqué.
Cette décision « contraignante » a été signifiée lundi au géant technologique américain, qui risque de lourdes amendes en cas de non-conformité. La décision n’équivaut pas à un bannissement du marketing ciblé, mais celui-ci doit faire l’objet d’un consentement éclairé des utilisateurs.
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