
18h02: Une nouvelle frappe a touché le secteur du point de passage de Rafah entre la bande de Gaza et l'Égypte , au dixième jour de la guerre entre Israël et le Hamas au pouvoir dans le territoire palestinien, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Trois frappes israéliennes avaient déjà touché cette zone, où des centaines de Palestiniens attendaient lundi en espérant une ouverture. La bande de Gaza, pilonnée sans relâche par l'armée israélienne depuis l'attaque sanglante du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre, a été placée en état de siège complet depuis une semaine.
16h08:« Il reste 24 heures d'eau, d'électricité et de carburant » à Gaza et si de l'aide n'y entre pas, les médecins n'auront plus qu'à « préparer les certificats de décès », affirme dans un entretien à l'AFP le patron régional de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L'ONU avait de longue date décrété le micro-territoire palestinien « invivable en 2020 », notamment du fait du blocus israélien qui dure depuis plus de 15 ans. Aujourd'hui, il est devenu « un siège complet » sur ordre d'Israël en réponse à l'attaque lancée le 7 octobre par le Hamas palestinien, au pouvoir à Gaza, sur le sol israélien, qui a fait plus de 1.400 morts.
Au dixième jour de bombardements de représailles israéliens incessants, Gaza et ses 2,4 millions d'habitants, pour moitié des enfants, courent à une « vraie catastrophe », prévient Ahmed Al-Mandhari, directeur de l'OMS pour la Méditerranée orientale basé au Caire. Avec environ 2.750 morts et près de 10.000 blessés, selon les autorités locales, tout le monde est débordé, raconte-t-il.
« Respirateurs, dialyses, nourrissons »
« Des cadavres ne peuvent pas être pris en charge de façon appropriée » dans les rues et dans les hôpitaux, « les services en fonctionnement sont totalement saturés: les soins intensifs, les salles d'opération, les services d'urgence et autres », détaille-t-il. Car ils manquent de tout: « il n'y a pas d'eau propre » et, surtout, « l'OMS a recensé que 111 infrastructures médicales ont été visées, 12 cadres soignants ont été tués et 60 ambulances visées », dit-il, et « cela va contre le droit international et les principes de l'humanité ».
« Il y a 22 hôpitaux qui traitent plus de 2.000 patients dans le nord de la bande de Gaza, certains sous respirateurs, certains ayant besoin de dialyses régulières, des enfants, des nourrissons et des femmes », plaide-t-il encore, alors que les Israéliens continuent d'exhorter les Gazaouis à quitter le nord de Gaza pour le sud du territoire. Partout, du nord au sud, « les réserves médicales sont quasiment à sec au point que les cadres soignants peuvent dès maintenant préparer les certificats de décès des patients », s'alarme M. Mandhari.
« Les médecins doivent maintenant prioriser les patients qui arrivent. Ils n'ont pas d'autre choix, il y a trop de monde, donc certains sont laissés à une morte lente », dit-il encore. « Il reste 24 heures d'eau, d'électricité et de carburant, selon l'ONU, la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge, après ce sera la vraie catastrophe pour tous les habitants de la bande de Gaza. »
Aide bloquée dans le désert
Pour les sauver, il faut que l'aide humanitaire entre dans la bande de Gaza, où près d'un million d'habitants sont désormais des déplacés et n'ont emporté avec eux que quelques affaires pour dormir où ils le peuvent, plaident l'ONU et les humanitaires. Des avions sont partis de plusieurs pays, des camions d'Egypte. Mais tous convergent vers Al-Arich, le chef-lieu du Sinaï-Nord, le désert du nord-est égyptien qui borde la bande de Gaza et Israël, sans s'approcher plus jusqu'ici de la bande de Gaza.
Le Caire a annoncé qu'aucun étranger ne sortirait de Gaza si l'aide humanitaire n'y entrait pas d'abord. Son ministre des Affaires étrangères Sameh Choukri a accusé lundi Israël de ne pas envoyer de « signal » face à ses demandes « répétées ». Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken fait la navette dans la région depuis plusieurs jours et Washington a nommé un émissaire pour l'aide à Gaza, David Satterfield. Israël a un droit de regard sur tous les biens qui entrent dans Gaza -ainsi que sur les personnes qui en sortent et y entrent- à tous les terminaux. Mardi, Martin Griffiths, chargé des situations humanitaires d'urgence à l'ONU, sera au Moyen-Orient pour « aider aux négociations ». « Nous sommes en discussions approfondies avec les Israéliens, les Egyptiens et d'autres », a-t-il assuré.
13h52: Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé "102 interpellations en lien direct avec des actes antisémites ou d'apologie du terrorisme" depuis le 7 octobre. "Depuis le 7 octobre, le ministère de l'Intérieur compte 102 interpellations en lien direct avec des actes antisémites ou d'apologie du terrorisme, dont 27 étrangers", a-t-il indiqué, en précisant "ce matin encore, la DGSI a procédé à deux interpellations".
12h33: Le point sur la situation à la mi-journée
Plus d'un million de personnes ont fui dans la panique le nord de la bande de Gaza, pendant qu'Israël continue lundi à masser des troupes aux abords du territoire palestinien en vue d'une offensive terrestre imminente contre le Hamas. La guerre entre Israël et le Hamas a été déclenchée après l'attaque sanglante, d'une ampleur sans précédent lancée le 7 octobre contre le territoire israélien par le mouvement islamiste palestinien.
En riposte, Israël a promis "d'anéantir" le Hamas et déclenché une intense campagne de frappes sur la bande de Gaza, avant d'appeler les civils à fuir la ville de Gaza. Plus de 1.400 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées en Israël depuis l'attaque. Le Hamas a en outre capturé 199 otages, selon Israël. Les représailles israéliennes ont tué au moins 2.750 personnes à Gaza, en majorité des civils palestiniens, dont des centaines d'enfants, selon les autorités locales.
Alors que la perspective d'une offensive terrestre et le risque d'une extension du conflit inquiètent la communauté internationale, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken est retourné en Israël lundi, pour la deuxième fois en une semaine, après une tournée dans plusieurs pays arabes. "Personne ne doit jeter de l'huile sur le feu ailleurs", avait-il averti dimanche. L'armée israélienne a indiqué qu'elle s'"abstiendrait" de frapper lundi matin les couloirs d'évacuation reliant le nord au sud de la bande de Gaza.
Dimanche, elle avait bombardé sans relâche des cibles sur le territoire, alors que les combattants du Hamas ont continué de tirer des roquettes vers Israël. Au dixième jour de guerre, le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a cependant affirmé lundi qu'il n'y avait "pas de cessez-le-feu" à ce stade entre Israël et le Hamas, après des informations faisant état d'une trêve.
11h37: Le chef de la Ligue arabe a "exigé" lundi "l'arrêt immédiat des opérations militaires" dans la bande de Gaza et la mise en place de "corridors" pour aider la population, au dixième jour d'une guerre entre Israël et le Hamas palestinien qui a fait des milliers de morts. "Nous exigeons l'arrêt immédiat des opérations militaires et l'ouverture de corridors sûrs pour porter secours à la population", a déclaré Ahmed Aboul Gheit lors d'une réunion des ministres de la Justice des pays arabes à Bagdad. Depuis le 7 octobre, l'attaque surprise du Hamas contre Israël et les bombardements de rétorsion de l'armée israélienne sur Gaza ont fait des deux côtés des milliers de morts et un million de déplacés.
10h32: L’armée israélienne a affirmé lundi que 199 personnes avaient été capturées par le mouvement islamiste palestinien Hamas lors de l’attaque sanglante du 7 octobre, d’après un bilan actualisé. Un précédent bilan, diffusé dimanche, faisait état de 155 otages. « Nous avons informé les familles de 199 otages », a déclaré lundi Daniel Hagari, un porte-parole militaire, lors d’un point presse.
Il a affirmé que « les efforts concernant les otages sont une priorité nationale », ajoutant que « l’armée et Israël travaillent le jour et la nuit » pour les faire libérer, alors que les familles sont sans nouvelles. Plus de 1.400 personnes ont été tuées en Israël dans l’attaque des commandos du Hamas, selon les derniers chiffres fournis par des responsables israéliens.
Plus de 2.750 personnes ont été tuées dans les frappes israéliennes de représailles sur la bande de Gaza, micro-territoire gouverné par le Hamas islamiste et assiégé par Israël, selon les autorités locales.
10h10: Le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé lundi qu’il n’y avait « pas de cessez-le-feu » à ce stade entre Israël et le Hamas palestinien, au dixième jour d’une guerre ayant fait des milliers de morts. « Il n’y a pas de cessez-le-feu et d’entrée d’aide humanitaire dans Gaza en échange de la sortie d’étrangers », a indiqué dans un court communiqué le bureau de M. Netanyahu, après des informations faisant état d’une trêve.
Israël a exhorté les habitants du nord de Gaza - environ 1,1 million de personnes sur une population totale de 2,4 millions - à fuir vers le sud, affirmant frapper la ville de Gaza (nord) pour y détruire le centre des opérations du mouvement islamiste palestinien Hamas. Plus d’un million de personnes ont été déplacées en une semaine, d’après l’ONU.
L’armée israélienne a indiqué lundi qu’elle s’« abstiendrait » de frapper en matinée les couloirs d’évacuation reliant le nord au sud de la bande de Gaza, au moment où elle prépare une offensive terrestre visant le Hamas au pouvoir. Au poste-frontière de Rafah, dans le sud du micro-territoire, à la frontière avec l’Egypte et le seul qui ne soit pas contrôlé par Israël, l’aide humanitaire afflue de plusieurs capitales, mais ne passe pas.
09h45: La ministre française des Affaires étrangères va s’entretenir lundi au Caire avec le président égyptien et son homologue égyptien pour tenter de trouver des voies diplomatiques à la guerre entre Israël et le groupe islamiste palestinien Hamas. Catherine Colonna aura une audience à 10H00 (07H00 GMT) avec Abdel Fattah al-Sissi, puis avec Sameh Choukri avec lesquels elle abordera également la question des Palestiniens.
Ces rencontres ont lieu alors que la guerre entre Israël et le Hamas a fait des milliers de morts de part et d’autre et plus d’un million de personnes déplacées. Les autorités égyptiennes ont annoncé dimanche qu’elles lançaient « l’invitation à un sommet régional et international sur l’avenir de la cause palestinienne ».
Cette question sera abordée, a-t-on indiqué à l’AFP dans l’entourage de la ministre. Catherine Colonna s’est entretenue dimanche par téléphone avec le ministre des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne, Riyad al Malki depuis le consulat français à Jérusalem-Est, partie palestinienne de la Ville sainte occupée et annexée par Israël, selon la même source mais la teneur de l’entretien n’a pas été dévoilée.
08h34: Emmanuel Macron a « mis en garde » dimanche le président iranien Ebrahim Raïssi « contre toute escalade ou extension du conflit » entre Israël et le Hamas, « notamment au Liban », lors d’un entretien téléphonique avec son homologue dimanche, a annoncé l’Elysée.
Le président français a par ailleurs « rappelé la nécessité pour tous de condamner sans équivoque les attaques terroristes perpétrées par le Hamas en Israël et le droit d’Israël de se défendre, ainsi que d’éliminer les groupes terroristes qui ont frappé sa population ». « L’Iran, compte tenu de ses relations avec le Hezbollah et le Hamas, a une responsabilité » et « doit tout mettre en oeuvre pour éviter tout embrasement régional », insiste la présidence française.
Emmanuel Macron a également rappelé au président iranien que « des Françaises et des Français étaient parmi les victimes et les otages retenus par l’organisation terroriste » Hamas, et que leur libération était « une priorité absolue pour la France ». Le bilan des ressortissants français tués dans les attaques sans précédent du mouvement islamiste palestinien contre Israël s’est encore alourdi avec un total de 19 morts et 13 disparus.
Le président français a aussi évoqué la situation humanitaire à Gaza, rappelant la position de la France: « toutes les mesures pour épargner les civils (...) doivent être prises et le droit international humanitaire respecté ». « La France prend, par ailleurs, ses dispositions, en lien avec les Nations unies, pour soutenir les opérations humanitaires à Gaza ». Enfin, Emmanuel Macron a « réitéré sa profonde préoccupation concernant la situation des quatre ressortissants français toujours retenus en Iran et a demandé leur libération immédiate ».
Vos réactions
Ce gars devient un pro des statistiques, mais il n'a pas compris qu'au poste qu'il occupe, bien mal d'ailleurs, ce n'est pas ça qu'on lui demande.
Il peut annoncer ce qu'il veut pour se faire mousser . Il n'y a que lui qui a accès aux chiffres. En attendant, seul le résultat compte et il n'est pas brillant
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