Attaque à Arras : 10 personnes ont été placées en garde à vue après l’attaque terroriste qui a frappé le lycée Gambetta-Carnot, dont l’assaillant, selon une source policière

10h24: 10 personnes ont été placées en garde à vue après l’attaque terroriste qui a frappé le lycée Gambetta-Carnot à Arras, dont l’assaillant, selon une source policière à l’AFP.

09h51: Jusqu'à 7.000 soldats de la force Sentinelle, seront déployés sur le territoire « d'ici à lundi soir et jusqu'à nouvel ordre, annonce l'Elysée, après la réunion de sécurité qui s'est tenue hier soir autour d'Emmanuel Macron. L'opération Sentinelle avait été déployée pour la première fois en 2015 par François Hollande, après les attentats visant Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher.

08h53: Suite à l'attaque survenue hier au sein du lycée Gambetta et qui a coûté la vie à Dominique Bernard, professeur de Lettres, «les événements du week-end sont annulés», annonce la ville sur son compte X (ex-Twitter). Parmi les événements annulés figure la retransmission du quart de finale de la Coupe du monde de Rugby qui verra s’opposer, dimanche, la France à l’Afrique du Sud.

Suite à l'attaque survenue hier au sein du lycée Gambetta et qui a coûté la vie à Dominique Bernard, professeur de Lettres, pic.twitter.com/tHZ8jlUBoX

— Ville d'Arras (@VilleArras) October 14, 2023

08h11: Huit personnes ont été placées en garde à vue hier dont l'assaillant et des membres de sa famille. L'assaillant a refusé, pour l'instant, de parler en garde à vue. Mohammed Mogouchkov, est fiché S et âgé d'une vingtaine d'années. Né selon l'administration française à Malgobek, dans la république russe à majorité musulmane d'Ingouchie, il a été initialement présenté comme d'origine tchétchène.

06h04: Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a évoqué "un lien" entre la situation au Proche-Orient et "le passage à l'acte" de l'auteur de l'attentat islamiste. "D'après nos informations, il y a un lien malheureusement entre ce qu'il s'est passé sans doute au Proche-Orient et le passage à l'acte", a déclaré le ministre, interrogé dans le JT de 20 h sur TF1. "On le voit parce qu'il y a eu des appels ignobles pour pouvoir passer à l'acte", a-t-il ajouté.

Contacté par l'AFP, son entourage n'a pas voulu détailler la nature de ce lien, en expliquant qu'une enquête était en cours. L'assaillant connu pour sa radicalisation (tout comme son frère) Mohammed Mogouchkov, dont le frère est emprisonné pour sa participation à un projet d'attentat près de l'Élysée, faisait l'objet d'une surveillance rapprochée en raison de sa "radicalisation".

Ce jeune homme né en 2003 selon le procureur de la République antiterroriste avait été scolarisé, comme son frère aîné, dans le collège-lycée Gambetta où les faits se sont déroulés. "Il était connu pour sa radicalisation et inscrit au fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation terroriste", a précisé Jean-François Ricard.

05h21: Après l'attaque, les réactions politiques n'ont pas tardé à pleuvoir. La droite a de son côté exhorté à instaurer "l'État d'urgence", l'extrême droite a pointé des "failles" et appelé à la démission du ministre de l'Intérieur. "Il y a eu des failles dans toute la chaîne de responsabilités, qui devraient conduire à la démission immédiate du ministre de l'Intérieur", a déclaré sur X Jordan Bardella, président du parti.

"Quand l'État est défaillant, quand le gouvernement ne prend pas les mesures qui s'imposent, ce sont des innocents et des innocentes qui paient le prix de leur vie", a abondé le président délégué du groupe RN à l'Assemblée, Jean-Philippe Tanguy. Les députés de son groupe ont demandé une audition du ministre de l'Intérieur à l'Assemblée. Marine Le Pen a quant à elle demandé de "neutraliser" ceux qui "contribuent à la propagation de l'idéologie islamiste".