
L’avocate générale de la cour d’appel de Paris a requis jeudi soir la relaxe totale de six policiers d’Asnières (Hauts-de-Seine), poursuivis pour injures racistes et violences lors de l’interpellation d’un Egyptien en avril 2020, qualifiant le dossier de « cirque (...) auquel il est bon de mettre fin ».
L’intervention de ces fonctionnaires, cinq hommes et une femme, avait fait scandale car, filmée par un riverain, la vidéo diffusée sur internet le lendemain montrait notamment un des policiers dire qu’« un bicot comme ça, ça nage pas ». Au coeur du premier confinement, plusieurs individus sont suspectés de vol sur un chantier en banlieue parisienne. A l’arrivée de policiers, trois personnes prennent la fuite et, dans sa course, Samir E. plonge dans la Seine.
Rattrapé sur l’autre rive, l’Egyptien, alors âgé de 29 ans, est interpellé sous les sarcasmes des policiers. Menotté et emmené au fourgon, il affirme avoir ensuite été victime de coups portés par les policiers. Une accusation battue en brèche par le ministère public jeudi.
Si le médecin, qui avait vu l’homme interpellé au cours de sa garde à vue, « n’a rien mentionné (dans son rapport), c’est qu’il n’y avait rien à constater et donc que ce monsieur n’avait pas été l’objet de violence », a estimé l’avocate générale.
Jugés en première instance à Bobigny en janvier 2022, les six fonctionnaires ont été lourdement condamnés, jusqu’à un an de prison - dont six mois ferme, des peines alors plus sévères que les réquisitions du parquet. Suspendue en raison de l’heure tardive, l’audience doit reprendre vendredi matin avec la fin des plaidoiries de la défense.
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