
19h39: Le commandant en chef de la Garde républicaine, l'unité d'élite de l'armée du Gabon, le général Brice Oligui Nguema, a été nommé "président de la transition" par les militaires putschistes dans un communiqué lu à l'antenne de la télévision Gabon 24. "Le général Oligui Nguema Brice a été désigné à l'unanimité président du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions, président de la transition", a déclaré un officier en présence de dizaines d'officiers supérieurs et généraux, qui représentent tous les corps de l'armée gabonaise. La durée de la transition des militaires au pouvoir n'a pas été précisée.
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18h09: Marine Le Pen a interrogé la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, sur "la doctrine de la France dans ses relations avec le Gabon", où un coup d'Etat militaire a visé dans la nuit le président Ali Bongo.
"Devant l'impéritie qui caractérise votre politique africaine, pourriez-vous nous préciser quelle est la doctrine de la France dans ses relations avec ce pays historiquement ami?", interpelle la cheffe de l'extrême droite française dans un message publié sur X (ex-Twitter) à l'endroit de la patronne du Quai d'Orsay.
"Quelles mesures concrètes et urgentes prenez-vous pour la protection de nos ressortissants?", "La France reconnaît-elle la validité de cette élection?", "Pouvez-vous nous affirmer qu'il n'existe aucun accord qui engage notre pays à intervenir au soutien du gouvernement gabonais?", poursuit la triple candidate malheureuse à la présidentielle, qui interroge encore sur "la cohérence de votre politique africaine".
17h50: La Maison Blanche "suit de très près" la situation au Gabon, où des militaires putschistes ont placé en résidence surveillée le président Ali Bongo Ondimba, a dit mercredi l'un de ses porte-parole.
John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, a jugé "profondément inquiétante" la succession de coups d'Etat en Afrique ces dernières années et déclaré: "Nous allons rester concentrés sur le travail à faire avec nos partenaires en Afrique et toute la population du continent pour aider à soutenir la démocratie".
16h36: Le président de la Commission de l'Union africaine (UA) «condamne fermement la tentative de coup d'État» au Gabon, dénonçant «une violation flagrante» des principes de l'organisation continentale, dans un communiqué publié mercredi. Moussa Faki Mahamat «appelle l'armée nationale et les forces de sécurité à s'en tenir strictement à leur vocation républicaine, à garantir l'intégrité physique du président de la République (Ali Bongo Ondimba), des membres de sa famille, ainsi que de ceux de son gouvernement».
15h22: Le président du Gabon Ali Bongo Ondimba, placé en résidence surveillée par des militaires qui l'ont destitué à l'issue d'un coup d'État mercredi, appelle «tous» ses «amis» à «faire du bruit», dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. On l'y voit, sans pouvoir déterminer le moment où la vidéo a été tournée, assis dans un fauteuil, et il assure être dans sa «résidence».
Manifestement inquiet, il dit en anglais: «Je suis Ali Bongo Ondimba, président du Gabon», «j'envoie un message à tous nos amis dans le monde entier pour leur dire de faire du bruit» à propos «des gens qui m'ont arrêté, moi et ma famille», dit en anglais. Ali Bongo, qui dirige, à 64 ans, le Gabon depuis plus de 14 ans, avait été proclamé, quelques instants avant le putsch, vainqueur de l'élection de samedi.
«Mon fils est quelque part, ma femme est dans un autre endroit, et moi je suis à la résidence et rien ne se passe, je ne sais pas ce qui se passe», poursuit Ali Bongo. «Je vous appelle pour faire du bruit», répète-t-il trois fois. Son fils et proche conseiller Noureddin Bongo Valentin a été «arrêté» avec six autres jeunes membres de l'entourage professionnel proche de M. Bongo, notamment pour «haute trahison», «détournements massifs de denier publics» et «falsification de la signature» du chef de l'État, ont annoncé les militaires putschistes en fin de matinée.
Les militaires n'ont rien dit du sort de son épouse franco-gabonaise Sylvia Bongo Ondimba.
#Gabon: Ali Bongo depuis sa résidence pic.twitter.com/NMmvIbsbwe
— Stanis Bujakera Tshiamala (@StanysBujakera) August 30, 2023
13h42: Le Commonwealth a jugé la situation au Gabon, où un coup d'Etat militaire est en cours mercredi, "profondément préoccupante", rappelant au pays ses obligations en termes de respect de la démocratie.
"Les informations concernant la prise de pouvoir illégale au Gabon sont profondément préoccupantes", a estimé la secrétaire générale du Commonwealth, Patricia Scotland, dans un communiqué. Elle a rappelé que les membres du Commonwealth, organisation composée surtout d'anciennes colonies britanniques que le pays d'Afrique centrale a rejoint l'année dernière, devaient respecter "l'Etat de droit et les principes de démocratie".
12h40: « La France condamne le coup d’État militaire qui est en cours au Gabon », a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, en indiquant que Paris « surveille avec beaucoup d’attention l’évolution de la situation ».
La diplomatie française « réaffirme son souhait que le résultat de l’élection, lorsqu’il sera connu, puisse être respecté », a ajouté M. Véran lors d’une conférence de presse à l’issue du Conseil des ministres.
11h45: Le président du Gabon Ali Bongo Ondimba est « en résidence surveillée » entouré de sa famille et de ses médecins et l’un de ses fils a été arrêté, notamment pour « haute trahison », ont annoncé mercredi les militaires auteurs d’un coup d’Etat dans la matinée. « Le président Ali Bongo est gardé en résidence surveillée, entouré de sa famille et de ses médecins », selon un communiqué lu à la télévision d’Etat par les militaires du Comité de Transition et de Restauration des Institutions (CTRI).
Noureddin Bongo Valentin, fils et proche conseiller du chef de l’Etat, Ian Ghislain Ngoulou, directeur de cabinet de M. Bongo, Mohamed Ali Saliou, son directeur de cabinet adjoint, Abdul Hosseini, un autre conseiller de la présidence, Jessye Ella Ekogha, conseiller spécial et porte-parole de la présidence ainsi que les numéros un et deux du tout-puissant Parti démocratique gabonais (PDG) de M. Bongo « sont arrêtés », a poursuivi le colonel de l’armée qui avait lu dans la nuit le communiqué annonçant que des militaires mettaient « fin au régime ».
Ils sont arrêtés notamment pour « haute trahison contre les institutions de l’Etat, détournements massifs des deniers publics, malversations financières internationales en bande organisée, faux et usage de faux, falsification de la signature du président de la République, corruption active, trafic de stupéfiants », a-t-il précisé.
11h26: Les activités du groupe minier français Eramet ont été « mises à l’arrêt » au Gabon après un coup d’Etat militaire dans le pays visant le président sortant Ali Bongo, a déclaré mercredi la société à l’AFP.
« Suite aux derniers événements en cours », le groupe a « mis à l’arrêt » ses activités au Gabon et « suit » la situation pour « protéger la sécurité de (son) personnel et l’intégrité de (ses) installations », a-t-il précisé. Eramet emploie quelque 8.000 personnes dans le pays, majoritairement gabonaises. Cette annonce faisait chuter l’action d’Eramet à la Bourse de Paris, qui perdait 18,83% à 61,85 euros vers 09H55.
Le groupe est présent au Gabon à travers deux filiales. L’une, la compagnie Comilog (la compagnie minière de l’Ogooué) est spécialisée dans l’extraction de manganèse, minerai dont Eramet est le deuxième producteur mondial à haute teneur. Setrag (la Société d’exploitation du transgabonais), la deuxième filiale du groupe français, assure l’exploitation ferroviaire de la ligne qui relie la côte atlantique au sud-est du pays riche en minerais à travers la forêt équatoriale du Gabon.
10h07: La France suit « avec la plus grande attention » la situation au Gabon où un coup d’Etat a visé mercredi le président sortant Ali Bongo, a déclaré la Première ministre Elisabeth Borne. Devant les ambassadrices et ambassadeurs de France réunis à Paris, la cheffe du gouvernement a énuméré plusieurs crises récentes à laquelle la diplomatie française a été confrontée, « et désormais la situation au Gabon que nous suivons avec la plus grande attention ». Ni l’Elysée, ni le ministère des Affaires étrangères n’ont réagi pour le moment.
09h27: Le point sur ce que l'on sait ce matin
Des militaires ont annoncé mercredi mettre "fin au régime en place" au Gabon, où les résultats officiels de la présidentielle de samedi venaient tout juste de consacrer la victoire du président Ali Bongo, au pouvoir depuis 14 ans. Juste après l'annonce officielle de la victoire de M. Bongo avec 64,27% des voix dans la nuit de mardi à mercredi, un groupe d'une douzaine de militaires est apparu sur les écrans de la chaîne de télévision Gabon 24, abritée au sein même de la présidence.
"Nous, forces de défense et de sécurité, réunies au sein du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), au nom du peuple gabonais et garant de la protection des institutions, avons décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place", a annoncé un de ces militaires, un colonel de l'armée régulière, dans une déclaration qui a par la suite également été diffusée sur la chaîne d'Etat Gabon 1ère.
"A cet effet, les élections générales du 26 août 2023 ainsi que les résultats tronqués sont annulés", a-t-il ajouté. Parmi les militaires figuraient des membres de la garde républicaine (GR), unité d'élite et garde prétorienne de la présidence reconnaissable à ses bérets verts, ainsi que des soldats de l'armée régulière et des policiers. Parmi les quatre officiers supérieurs au premier rang, deux étaient des colonels de la GR et deux des colonels de l'armée régulière.
Ce coup de force intervient en plein couvre-feu et alors que l'internet est coupé dans tout le pays, deux mesures décrétées par le gouvernement samedi avant la fermeture des bureaux de vote afin de parer selon lui à la diffusion "de fausses nouvelles" et à d'éventuelles "violences". Peu après la lecture de la déclaration des militaires, des journalistes de l'AFP ont entendu des tirs d'armes automatiques dans plusieurs quartiers de Libreville.
Les militaires ont estimé que l'organisation des élections n'avait "pas rempli les conditions d'un scrutin transparent, crédible et inclusif tant espéré par les Gabonaises et les Gabonais". Ils ont dénoncé "une gouvernance irresponsable, imprévisible, qui se traduit par une dégradation continue de la cohésion sociale, risquant de conduire le pays au chaos".
09h11: M. Bongo, 64 ans, a été élu en 2009 après la mort de son père Omar Bongo Ondimba, qui avait dirigé pendant plus de 41 ans ce petit Etat d’Afrique centrale riche de son pétrole. L'opposition a régulièrement dénoncé la perpétuation d'une "dynastie Bongo" de plus de 55 ans à ce jour. Ali Bongo briguait un troisième mandat, réduit de 7 à 5 ans, aux élections de samedi qui regroupaient trois scrutins, présidentiel, législatifs et municipaux, tous sur un seul tour.
Quelques instants avant l'irruption des militaires sur les écrans, les résultats officiels des élections avaient été égrenés en plein milieu de la nuit, à 03H30 (02H30 GMT), sur la télévision d'Etat sans qu'aucune annonce de l'événement n'ait été faite préalablement.
Selon ces résultats, le principal rival de M. Bongo, Albert Ondo Ossa, n'a recueilli que 30,77% des voix à la présidentielle, et les douze autres candidats n'ont décroché que des miettes. Albert Ondo Ossa avait dénoncé des "fraudes orchestrées par le camp Bongo" deux heures avant la clôture du scrutin samedi, et revendiquait alors déjà la victoire.
Lundi, son camp exhorté M. Bongo à "organiser, sans effusion de sang, la passation du pouvoir" sur la base d'un comptage effectué par ses propres scrutateurs mais sans produire de document à l'appui. M. Ondo Ossa, 69 ans, avait été choisi seulement huit jours avant le scrutin par la principale plateforme des partis de l'opposition, Alternance 2023, au terme d'une âpre lutte entre six prétendants. Ce qui n'avait laissé que six jours à ce professeur agrégé d'économie à l'université de Libreville, et ancien ministre d'Omar Bongo, pour faire campagne.
08h32: Les militaires ont estimé que l'organisation des élections n'avait "pas rempli les conditions d'un scrutin transparent, crédible et inclusif tant espéré par les Gabonaises et les Gabonais". Ils ont dénoncé "une gouvernance irresponsable, imprévisible, qui se traduit par une dégradation continue de la cohésion sociale, risquant de conduire le pays au chaos".
"Toutes les institutions de la République sont dissoutes, notamment le gouvernement, le Sénat, l'Assemblée nationale, la Cour constitutionnelle, le Conseil économique, social et environnemental, le Centre gabonais des élections", et les frontières du Gabon resteront "fermées jusqu'à nouvel ordre", ont encore annoncé les auteurs du coup de force.
07h26: Peu après l’annonce de la victoire du président sortant, Ali Bongo, pour un troisième mandat ce matin, des militaires ont affirmé à la télévision prendre le pouvoir. Alors que le président sortant, à la tête du pays depuis 14 ans, a remporté l’élection présidentielle de samedi avec 64,27% des suffrages exprimés, un groupe d'une douzaine de militaires gabonais a annoncé, dans un communiqué lu sur la chaîne de télévision Gabon24 abritée au sein de la présidence, l'annulation des élections et la dissolution de «toutes les institutions de la République».
Après avoir constaté «une gouvernance irresponsable, imprévisible qui se traduit par une dégradation continue de la cohésion sociale risquant de conduire le pays au chaos (...) nous avons décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place», a déclaré un de ces militaires disant s'exprimer au nom d'un «Comité de transition et de restauration des institutions».
Le groupe de putschistes était composé de membres de la garde républicaine (reconnaissables à leurs bérets verts), de soldats de l’armée régulière, et de policiers. Appelant la population «au calme et à la sérénité», les militaires ont assuré leur «attachement au respect des engagements du Gabon à l'égard de la communauté internationale». Ils ont également annoncé que les frontières étaient «fermées jusqu’à nouvel ordre».
Pendant cette déclaration, des journalistes de l'AFP ont entendu des tirs d'armes automatiques à Libreville, la capitale.
Vos réactions
Encore un pays de plus au club qui ira vers la Chine.
Quel bonheur de voir cette bande de pourris que Macron a implicitement soutenu se recevoir la roue du destin dans la gueule!
La partie du monde Afrique est de plus en plus instable et le prouve ....avec quel devenir ..
Ils sont forts les Russes... Ils savent que c'est facile de créer l'instabilité là bas pour créer ensuite l'instabilité en Europe...
Dommage, son père aussi était président. Peut-être la malédiction des protestants de collège qui veulent faire 3 mandats !!!
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