
Les pompiers sont intervenus jeudi pour un « dégagement de fumée » dans l’usine chimique Synthexim de Calais, classée Seveso haut et liquidée en mai, après un premier incident de ce type début août, a annoncé la préfecture, la mairie pointant un « manquement grave » de la maison-mère Axyntis.
L’opération s’est déroulée à la suite du « constat d’un dégagement de fumée qui semblait provenir d’un fût contenant un résidu de substance acide », a précisé la préfecture à l’AFP. « Les sapeurs-pompiers ont stoppé les émanations et sécurisé le fût en question » et « aucun danger pour la population n’est à recenser », a-t-elle ajouté.
Un premier dégagement de fumée avait provoqué l’intervention des pompiers dans la nuit du 2 au 3 août, avait alors indiqué la préfecture. L’alerte avait été donnée par la DREAL (Direction régionale de l’environnement, aménagement et logement) « qui surveille attentivement le site », situé en périphérie d’une zone urbanisée, à cheval entre Calais et Boulogne-sur-Mer.
Selon la préfecture, ces fumées « non dangereuses » avaient été « provoquées par une réaction chimique entre des eaux d’infiltration et un fût contenant du chlorure de thionyle ». « Eloignées des habitations grâce aux forts vents », elles n’émanaient pas de la zone où sont stockés « les produits dangereux » laissés par l’activité de l’usine, qui fabriquait des produits chimiques intermédiaires à destination de l’industrie pharmaceutique.
« Le liquidateur a été informé de la situation et doit prendre des mesures pour évacuer l’ensemble des produits du site », ajoutait alors la préfecture. La préfecture du Pas-de-Calais avait suspendu administrativement fin août 2022 l’activité de l’entreprise, reprise en 2013 par le groupe Axyntis, en raison notamment de sa gestion des déchets dangereux, réclamant une « étude de dangers complète » et « l’élimination des déchets » par l’exploitant.
La préfecture avait alors pointé la présence « dans des conditions jugées non satisfaisantes » de « quantités importantes de déchets dangereux liquides (notamment inflammables) » sur le site.
L’adjoint à la sécurité de la mairie de Calais, Philippe Mignonet, a fait part à l’AFP de son « excessive vigilance » sur ce dossier, « suivi de très près » tant par la ville et la commune voisine de Boulogne-sur-Mer, que les services de l’Etat.
Vos réactions
Réagissez
Nouveau ?
Inscrivez-vousDéjà membre ?
Mot de passe oublié ?