Un ex-journaliste du quotidien danois Information a présenté ses excuses
mercredi après une enquête d'un magazine spécialisé révélant qu'il avait, à
au moins deux reprises, cité des personnes décédées.
Entre février et
mai 2009, Mads Qvortrup, aujourd'hui chroniqueur à la télévision TV2, a
également cité plusieurs fois des sources à qui il n'a jamais parlé, selon
Journalisten, un bimensuel destiné aux professionnels des médias.
"J'ai fait plusieurs erreurs. Je le regrette, et je bats ma coulpe. Je ne
suis pas journaliste de formation, mais universitaire, et j'ai réalisé à
cette époque que le journalisme écrit n'était pas mon point fort. J'en ai
tiré les conséquences en démissionnant d'Information", explique-t-il à la
revue.
Basé en Angleterre, ce journaliste a par exemple cité un certain
Fred W. Paine, croque-mort de profession, en disant notamment que celui-ci
lui avait adressé "un sourire malicieux". "Mais Mads Qvortrup a dû
aller se pencher sur le cercueil", ironise Journalisten: le dit Fred W.
Paine était mort depuis longtemps.
A une autre occasion, en février 2009,
il cite le commissaire britannique Colin Cramphorn, comme s'il lui avait
personnellement parlé. Mais M. Cramphorn est mort d'un cancer de la
prostate en novembre 2006.
Mads Qvortrup reconnaît qu'il n'a jamais parlé
au commissaire, mais dit ne pas avoir tout complètement inventé.
"Quand ils m'ont dit (au commissariat) qu'il n'était pas joignable (sic),
j'ai établi une citation avec des choses qu'ils avaient dites par le passé.
J'ai appelé et demandé si je pouvais les citer disant cela. Ils m'en ont
donné le droit. C'était une erreur, et je m'en excuse", dit-il.
Le
journal Information a néanmoins refusé d'ouvrir une enquête sur les écrits
de son journalistes, comme l'avait fait le prestigieux quotidien New York
Times exposé à des "bidonnages". "Je ne vois pas de rapport entre les
deux", dit à Journalisten le rédacteur en chef du quotidien, Christian
Jensen.
"C'est une affaire du passé. Elle est terminée et ne concerne en
rien les pratiques journalistiques aujourd'hui en vigueur à Information et
c'est de cela dont je suis responsable".
Une grande partie des erreurs
relevées n'ont pas été corrigées ou alors avec des motifs trompeurs, selon
Journalisten.
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